
URGENCE DISK RECORDS au Spoutnik: Doubleplusungood – feature movie by Marco Laguna + Brunch
Crime fiction, literary and ultra-violent
Here I’m,
I’m a romantic … individualist and a true westerner
15 years of wandering
a comeback
a kingdom
Crime fiction, literary and ultra-violent
Here I’m,
I’m a romantic … individualist and a true westerner
15 years of wandering
a comeback
a kingdom
La bataille discursive menée par les mass-médias à propos de l’invasion meurtrière de l’Ukraine mobilise à tel point notre pensée qu’on en vient à oublier les coulisses d’où a surgi cette catastrophe. Force est de constater que le monde se militarise en même temps que les gouvernants ne cessent de promouvoir l’« innovation », signifiant en creux à l’agenda sans fin annoncée ni contestation possible. Sous couvert de « création d’emplois », la mainmise salariale peut restaurer sa légitimé vacillante face au spectre guerrier d’un ennemi tantôt invisible (terrorisme), tantôt ouvertement menaçant (puissance impériale rivale). Comment articuler le refus du travail avec le refus de la guerre ?
Evening land, film qui date de 1976, examine cette question dans un portrait anticipatoire de notre époque. Epoque où les travailleurs et travailleuses ne se reconnaissent plus en tant que classe mais éprouvent un sentiment de colère diffus, issu d’une expérience salariale malléable à merci et tenu.e.s au contact d’infrastructures essentielles dont le blocage peut à tout moment saboter l’ordre établi. Par son style immédiat et musical, Peter Watkins donne vie à un tel sabotage au travers d’une politique-fiction (comme on parlerait de « science-fiction ») prémonitoire, questionnant avec beaucoup de finesse le rôle des médias dans la composition des luttes.
Imaginé par Bette Gordon comme une lettre d’amour à Laura Mulvey, Variety (1983) arrive quelques années après la parution du célèbre article de la théoricienne américaine, Visual pleasure and narrative cinema (1975), dans lequel elle démontre comment «la société patriarcale a structuré la forme du film de cinéma». À savoir que l’acte de regarder, désirer et fantasmer est dans le cinéma dominant systématiquement réservé aux hommes alors que les femmes sont cantonnées au rôle passif d’être regardées, désirées et fantasmées. Suivant les préceptes de Mulvey, la cinéaste renverse ce paradigme, tout en prenant soin de laisser se dérouler le récit dans des lieux dont les codes sont édictés par des hommes. Soit les cinémas pornos, les cabines de strip-tease, les casinos, les motels et les bars comme des endroits conçus pour satisfaire le plaisir masculin.
Christine, la trentaine, fauchée, s’abandonne à un boulot de caissière dans un cinéma porno de Manhattan. Plutôt que de subir ce travail et être la proie de tous les regards, Christine en fait le point de départ d’une exploration de ses désirs.
Les premières minutes du Silence autour de Christine M. (1982) de Marleen Gorris laissent présager un téléfilm des plus basiques, de ceux qu’on peut voir à toute heure et sur toute chaîne encore aujourd’hui.
La fin, à l’image de sa réception lors de sa sortie, déchaîne les passions. Éclats de rire et crises de colère se font face.
Le propos du film est des plus limpides: trois femmes étrangères l’une de l’autre assassinent un homme dans une boutique de vêtements.
C’est un film collectif tourné en pellicule, fabriqué avec et par les opposantes au projet Cigéo, à Bure et alentours, en Meuse et Haute-Marne. Dans notre film, plusieurs univers s’entrechoquent, se croisent, se regardent, se mêlent ou s’évitent. Il y a des gens sous terre, d’autres en surface ou dans les arbres. On a imaginé ce qui se passerait dans un monde contaminé -peut-être – par le nucléaire où certaines personnes contrôlent, d’autres survivent, attendent, s’amusent et résistent. Un film d’anticipation ? Peut-être. Mais aussi un film d’archives où certains lieux apparaissant à l’image n’existent déjà plus. C’est un film qui s’est fait en parallèle de la lutte, à ses côtés, à son contact, dans la lenteur de la fabrication collective, quatre années durant.
Les Rencontres cinématographiques Palestine: Filmer C’est Exister (PFC’E) vous proposent de découvrir PORT OF MEMORY de Kamal Aljafari, réalisateur palestinien qui a choisi de se confronter à la volonté d’effacement des Palestinien.ne.s et d’explorer les manières de reconstruire la mémoire palestinienne.
ANNONCE
Suite à un début d’incendie au Zoo, aucune entité de l’Usine n’est autorisée à ouvrir ce soir. Nous devons donc malheureusement annuler la venue du Festival Everybody’s Perfect.
Nulle personne n’a été blessée dans cet incident.
Pensées à nos ami.e.x.s du Zoo et aux autres associations qui ont connu de gros dégâts matériels.
Merci pour votre compréhension.
ANNONCE
Suite à un début d’incendie au Zoo, aucune entité de l’Usine n’est autorisée à ouvrir ce soir. Nous devons donc malheureusement annuler la venue du Festival Everybody’s Perfect.
Nulle personne n’a été blessée dans cet incident.
Pensées à nos ami.e.x.s du Zoo et aux autres associations qui ont connu de gros dégâts matériels.
Merci pour votre compréhension.
19h30 Ouverture de la caisse et buffet palestinien (salades et mezzés)
20h30 Projection et discussion par skype avec le réalisateur Kamal Aljafari
« En Palestine, le documentaire est nécessaire : si on ne capture pas une situation, elle disparaît peu à peu. Je dois évidemment accomplir cette fonction. Ça fait partie de moi. Mais une partie de moi souhaite toujours passer outre la réalité, faire un pas de côté par rapport à elle pour créer quelque chose de plus artistique ».
Exposition pluridiscipinaire au Commun, Bâtiment d’art contemporain Evénements en collaboration avec la Bâtie – Festival de Genève, l’ADC – Association pour la danse contemporaine, le MAMCO, le Musée d’art et d’histoire, le Cinéma Spoutnik, la Fête de la danse Genève
Jackie Raynal est d’abord monteuse ou plutôt « ouvrière spécialisée » comme elle aime le rappeler. Au début des années 60, à la faveur d’une rencontre avec Barbet Schroeder, elle se voit confier le montage de certains films d’Eric Rohmer, notamment son court-métrage Nadja à Paris (1964). Extrait de cette balade à Paris d’une étudiante américaine: « Je n’ai aucun but précis. Je m’assoie comme ça. Je n’attends personne, j’ai simplement envie d’être là. » En 1974, Jackie s’installe à New York et partage quelques années plus tard son expérience d’exil dans Hotel New York (1984). Extrait: « Laissons le destin jouer son rôle. »
À la lumière de cette situation, nous avons sélectionné plusieurs films de Beyrouth et sur Beyrouth qui seront projetés dans différentes villes du monde. Les dons collectés lors de ces projections seront placés là où ils sont le plus nécessaires pour soutenir directement des personnes et subvenir à leurs besoins immédiats. Tous les bénéfices seront répartis entre des organisations qui offrent une aide aux travailleurs migrants, aux réfugiés, aux transgenres et aux LGBTQ, ainsi que les petites initiatives offrant un soutien de base – nourriture et moyens de reconstruction – ainsi qu’un fonds de solidarité pour les arts.
Parmi les performances, discussions, ateliers, dj-sets organisés du 2 au 4 juillet par la Pride Against Racism, une projection de 4 films se tiendra au Spoutnik et prolongera l’élan de la manifestation anti-raciste (3/7 -18h30).
Des hommes noirs, menacés par la police et stigmatisés par la population, se rassemblent dans un lieu autogéré au cœur de la ville. Ils témoignent de leur quotidien et revendiquent leurs identités, sans avoir à s’excuser de ce qu’ils sont.
“Ses oreilles sont loins, elle n’entend pas”. “Et si tu ne rentres pas, tu vas te faire avoir par les thons”.
D’un ouvrier à mobylette aux coursiers Omar et Marwen, en passant par une manifestation de jeunes travailleurs de Vélib’, c’est le récit en trois temps d’une population périurbaine de Paris dont on omet volontiers le véhicule de sa précarité.
Un film-fleuve, un foyer d’intensité qui pourrait durer une vie, pour commencer cette nouvelle année au Spoutnik.
Cette soirée de projections présente des films qui offrent une réflexion sur la représentation du travail et son univers contemporain. Le lieu – architectural, professionnel, émotionnel – agit comme échappatoire et possibilité du fantastique, où les rapports humains évoluent ou bien se désagrègent.
Ce documentaire tourné à Raqqa (Syrie), donne la parole aux membres du Bataillon International de Libération (IFB). L’IFB est une unité combattante internationaliste des YPG, les forces arabo-kurdes qui mènent et défendent la révolution du Rojava dans le nord de la Syrie. Cette révolution a apporté un modèle sociétal progressiste, démocratique, défendant les femmes et les différents peuples qui habitent la région. Les combattant·e·s des YPG sont la principale force qui a permis de repousser et détruire le califat de l’Etat Islamique en Syrie.
Delphine Seyrig s’entretient avec vingt-quatre actrices françaises et américaines sur leur expériences professionnelles en tant que femme, leurs rôles et leurs rapports avec les metteurs en scène, les réalisateurs et les équipes techniques. Bilan collectif plutôt négatif en 1976 sur une profession qui ne permet que des rôles stéréotypés et aliénants.
L’année recommence avec un petit diptyque autour de la boîte de nuit lesbienne de Simone Barbès ou la vertu, à laquelle Yann Gonzalez fait un petit clin d’oeil dans Un couteau dans le coeur. Ingrid Bourgoin, la protagoniste principale du premier, apparaît dans le deuxième, au bar de cette boîte qui vingt-huit ans après n’as pas changé d’esprit…
L’année recommence avec un petit diptyque autour de la boîte de nuit lesbienne de Simone Barbès ou la vertu, à laquelle Yann Gonzalez fait un petit clin d’oeil dans Un couteau dans le coeur. Ingrid Bourgoin, la protagoniste principale du premier, apparaît dans le deuxième, au bar de cette boîte qui vingt-huit ans après n’as pas changé d’esprit…