The Roof

lun. 21 sept. 2020 19h30
Réalisation |
Kamal Aljafari
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Pays |
Palestine
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Langue |
ST français
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Durée |
61' |
Collaboration |
Palestine: Filmer c’est exister |
Cycle |
Séance unique |
Soirée de soutien à PFC'E
lun. 21 sept. 2020, discussion par skype avec le réalisateur Kamal Aljafari
19h30 Ouverture de la caisse et buffet palestinien (salades et mezzés)
20h30 Projection et discussion par skype avec le réalisateur Kamal Aljafari
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Le confinement ?
Rien de nouveau pour les Palestinien.ne.s.
Depuis 4 générations, ils vivent des enfermements multiples imposés par la colonisation et l’occupation israéliennes depuis 1948. La suppression des matchs de foot, l’annulation des festivals de théâtre ou de musique, l’impossibilité de voyager à l’étranger, même de se déplacer d’une ville à l’autre, et la paralysie de leur économie… les Palestinien.ne.s connaissent cela depuis 72 ans !
Alors… comment tiennent-ils.elles le coup depuis si longtemps ?
Quel(s) regard(s) les cinéastes palestinien.ne.s portent-ils.elles sur cette résistance au confinement-enfermement, à l’effacement, résistances multiples elles aussi ?
Les Rencontres cinématographiques Palestine, Filmer C’est Exister (PFC’E) proposent de découvrir le cinéaste palestinien Kamal Aljafari, qui a choisi de se confronter à la volonté d’effacement des Palestinien.ne.s et d’explorer les manières de reconstruire la mémoire palestinienne.
Sa démarche cinématographique, inspirée de la Nouvelle Vague, déroute : ses images ne sont pas vraiment les siennes. Le Palestinien de 46 ans les dérobe à d’autres films — israéliens, le plus souvent — pour mieux les détourner, les re-signifier.
« En Palestine, le documentaire est nécessaire : si on ne capture pas une situation, elle disparaît peu à peu. Je dois évidemment accomplir cette fonction. Ça fait partie de moi. Mais une partie de moi souhaite toujours passer outre la réalité, faire un pas de côté par rapport à elle pour créer quelque chose de plus artistique ».
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Ce film faussement paisible dresse le portrait de la famille de Kamal Aljafari à Ramla et Jaffa où le réalisateur a grandi, quelque part entre documentaire et autobiographie filmée, par les mouvements tranquilles mais incessants d’une caméra agile dans les différentes pièces de maisons inhabitées, abîmées ou en ruines. Le titre fait référence au toit qui manquait à la maison où la famille du cinéaste se réfugie en 1948 au moment de la création d’Israël, projet de construction inachevé… maison sans sa protection essentielle. Le film oscille entre le récit des faits historiques, la mise en scène des événements et le rappel des souvenirs personnels. « L’utilisation de l’immobilité et de l’espace hors-champ évoque une suspension, un temps d’attente, un après-coup, comme si les vies se vivaient ailleurs. » (Harvard Film Archive).
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Et Kamal Aljafari sera présent à Genève pour notre 9ème édition (4-8.12.2020) pour présenter ses deux derniers films.