PLOGOFF, DES PIERRES CONTRE DES FUSILS de Nicole Le Garrec


jeu. 2 mars 2023   19h30
Cycle

SOUTIEN AUX CAISSES DE GRÈVES CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES

SOUTIEN AUX CAISSES DE GRÈVES CONTRE LA RÉFORME DES RETRAITES
Projection en collaboration avec MBK: Metro Boulot Kino
avec la complicité des Mutins de Pangée

PLOGOFF, DES PIERRES CONTRE DES FUSILS de Nicole Le Garrec, 1980, 112’, Vo français

Entrée à prix libre (mais prix conseillé CHF 20.-) La recette de cette soirée ira entièrement à la caisse de grève de nos camarades qui luttent en France contre la réforme des retraites.

Cette projection est à l’initiative du ciné-club MBK – Metro Boulot Kino – en soutien aux caisses de grève contre la réforme des retraites en France.
Elle se fait aussi avec la complicité des Mutins de Pangée, coopérative audiovisuelle militante, qui nous a généreusement permis de choisir un film dans leur catalogue.
Ainsi, on a décidé de montrer PLOGOFF, DES PIERRES CONTRE DES FUSILS de Nicole Le Garrec, film magnifique de résistance. Ça faisait longtemps qu’on souhaitait le projeter et il nous semble que cette occasion est la bonne. S’il n’est pas explicitement question de travail et de retraite dans le film, il n’en reste pas moins qu’il y a la nécessité de la lutte contre la violence d’État.

«Non au nucléaire, oui au soleil», affirme en lettres capitales un plan sur un mur du village breton de Plogoff où le génie du tag, qui a l’art de se déclarer à chaque époque, avait une fois de plus frappé. Tourné en grande partie sous le ciel gris de l’automne 1978 à quelques kilomètres de la pointe du Raz, Plogoff, des pierres contre des fusils de Nicole Le Garrec, terminé en 1980, est bien un film solaire, lumineux dans tous les sens du terme. Racontant pas à pas la lutte victorieuse des habitantes et habitants de la commune contre le projet de construction d’une centrale nucléaire par l’entreprise d’Etat EDF, ce documentaire fait le portrait d’un mouvement de résistance et de révolte en laissant ses participants en expliquer librement, par leurs paroles et par leurs gestes, les raisons profondes. Celles-ci relèvent d’une évidence que le cinéma semble ici absolument en mesure de capter, avec des images et des sons : Plogoff… montre, sans aucune ambiguïté à tous ses spectateurs, que les personnes qu’il filme n’ont pas d’autre choix, dans ces conditions, que de se battre contre la police et contre l’Etat. Cette clarté n’est peut-être pas le lot de tous les films politiques ni de tous les documentaires. Elle semble naître ici de la rencontre entre deux évidences, celle de la lutte et celle de l’acte de la filmer. Luc Chessel