MAMCO




Downtown 81

«Vite, Zanzibar», Mosset et autres # 6


Tourné en 1981 mais abandonné pour des raisons financières, le film a finalement pu voir le jour en 2001 grâce aux efforts de son scénariste, Glen O’Brien et de la styliste Maripol. On y suit l’artiste Jean-Michel Basquiat, disparu en 1988, dans une sorte de conte destroy entre fiction et documentaire, inspiré de son parcours d’artiste puisant son inspiration dans la rue.

Underground USA

«Vite, Zanzibar», Mosset et autres # 7


Version punk rock de Sunset Boulevard, Underground USA offre une satire acide du milieu new-yorkais de la fin des années 1970. Patti Astor y interprète Vicky, une star sur le déclin dans sa quête d’un improbable come-back. Comme la Norma Desmond de Sunset Boulevard, Vicky vit avec son majordome Kenneth (interprété par René Ricard) et se fait courtiser par Victor, un prostitué stoïque (interprété par Eric Mitchell lui-même). Avec une bande originale soignée de Jim Jarmush, le film alterne les scènes dans l’appartement de Vicky et dans les espaces fréquentés par l’underground new-yorkais.

Actua 1 + La cicatrice intérieure

«Vite, Zanzibar», Mosset et autres #5


La Cicatrice intérieure, tourné entre 1970 aux quatre coins du monde, est le premier film de Philippe Garrel où apparaît Nico, la chanteuse du Velvet Underground.

Deux fois

«Vite, Zanzibar», Mosset et autres #4


Selon Adrian Martin, on peut voir dans ce film une nouvelle version d’Alice au pays des merveilles dans lequel une femme connaît une métamorphose perpétuelle, au cours de laquelle elle devient enfant. Elle entre dans ce rituel auto-érotique qui s’auto-pérpétue, non par des drogues hallucinogènes et autres accesoires dionysiens mais par les ponts de la narration, de la performance, du théâtre: les masques et les mouvements de l’artifice.

Wheel of Ashes

«Vite, Zanzibar», Mosset et autres #3


Errer ou rêver, quelle différence? Car enfin, Paris est cette ville des ténèbres dont les intervalles sont pleins d’ombres où l’on se cogne aux âmes mortes sans se rendre compte. Il en tirera ce premier enseignement: le marcheur, le drogué, le mystique le fou ne sont que les états avancés d’une même révélation.

Détruisez-vous + Vite

«Vite, Zanzibar», Mosset et autres #2


Il faut couper tous les ponts, renverser le saisissement identificatif en un saisissement agressif, qui doit faire de chaque film un point d’interrogation dont la pensée du spectateur sera la seule réponse, ou l’absence de réponse. EN SOMME, CELA SIGNIFIE SIMPLEMENT LA GUERRE.

Films des éditions Givaudan, 1966-1968

En collaboration avec le MAMCO


Suite à l’exposition des éditions Givaudan cet été, le MAMCO s’associe au Spoutnik pour proposer une soirée inédite de projections de films produits par Givaudan entre 1966 et 1968. En 1966, Claude Givaudan (1938-1988) ouvre à Paris la galerie Givaudan, avant d’ouvrir un second espace à Genève en 1978. Il y aura organisé de nombreuses expositions, dont celles de Piotr Kowalski, Takis, Louis Cane ou Sturtevant. Mais c’est dans le domaine de l’édition que le rôle de Claude Givaudan fut primordial.

SLEEP AL NAIM

MARATHON
EN PRÉSENCE DE MOUNIR FATMI ET BARBARA POLLA


Dans la vidéo SLEEP AL NAIM, l’artiste Mounir Fatmi (1970, Tanger) a choisi de représenter une icône contemporaine, l’écrivain Salman Rushdie. Le film reprend l’iconographie du film expérimental et minimaliste « Sleep » d’Andy Warhol qui, en 1963, montre durant 6 heures l’image continue du poète John Giorno en train de dormir.

BIENS PUBLICS : FOCUS PIERRE HUYGHE

20 ANS DU MAMCO


Né en 1962, Pierre Huyghe, artiste plasticien français, poursuit une oeuvre protéiforme composée de sculptures, d’installations, de performances mais aussi de photos et de films, qui ne cesse d’intriguer et de fasciner aussi bien le public que la critique. Il intrigue, car il est un des rares artistes à concevoir ses expositions comme des entités propres, aux rythmes et aux formes ne se pliant qu’à la propre réalité qu’elles engendrent. Il propose de prendre le temps d’observer, de vivre dans ces « écosystèmes »qui se génèrent et régénèrent selon le degré d’attention physique que nous leur accordons.

L’ARGENT

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Un faux billet de 500 francs se passe de main en main avant d’être remis à Yvon, un jeune livreur. Il se retrouve injustement accusé d’avoir tenté d’écouler des contrefaçons et perd son emploi. Yvon entre alors dans l’engrenage infernal de la prison, du vol, et de la déchéance. La chute du protagoniste qui se voit poussé à commettre les pires crimes, apparaît comme une conséquence d’une injustice originelle due à l’appât du gain.

PICKPOCKET

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


À la fois par arrogance et par défi, Michel décide de faire du vol son gagne-pain. Cependant, il rencontre Jeanne qui le remettra sur le doit chemin, non sans qu’il se soit acquitté de sa peine. Le système Bresson atteint ici une sorte de perfection. Le ballet des mains de pickpockets dans la Gare de Lyon amènera Deleuze à parler d’un cinéma tactile à la fois fragmenté, déconnecté de l’espace, mais reconnecté par les affects… Un film élégant et racé qui sera l’un des précurseurs de la Nouvelle Vague.

LE DIABLE PROBABLEMENT

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Récit de la vie, des amours et de la mort d’un étudiant en phase avec les jeunes gens de son époque. Avec ses amis, il passe de nombreuses heures à discuter des dangers qui menacent l’avenir du monde : la pollution, le gaspillage des ressources naturelle, la décomposition du tissu social. Ce film, primé par un Ours d’argent au festival de Berlin, porte un discours engagé et encore d’actualité sur le marxisme et la sexualité, sur la psychanalyse et la répression, sur l’intégrisme et l’écologie.

LANCELOT DU LAC

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


La quête du Graal menée par Lancelot est un fiasco. Le retour des chevaliers envoyés par le roi Arthur se fait dans une atmosphère de désastre et de désespoir. Même la table ronde de leurs réunions n’a plus raison d’être. Lancelot, en proie au doute, croit que son amour pour la Reine Guenièvre, qui est restée sa fidèle maîtresse, est une punition divine et raison de son échec.

MOUCHETTE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Prolongation épilogue de l’âne BALTHAZAR, Mouchette l’adolescente taciturne se heurte à l’incompréhension, au mépris et à la méchanceté des hommes et des femmes de son village. Tout autour d’elle se meurt, toutes les issues se ferment, seul l’étang qui l’attire ne la repoussera pas.

AU HASARD BALTHAZAR

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Balthazar est un âne heureux vivant en compagnie de Marie, petite fille du Pays Basque à la lisière de son passage à l’âge adulte. Des problèmes apparaissent et Balthazar se retrouve délaissé puis vendu. Commencent alors les tribulations d’un témoin de la vie des humains qui se vengent de leurs désespoirs sur lui.

UN CONDAMNÉ À MORT S’EST ÉCHAPPÉ

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


En 1943, le lieutenant Fontaine, arrêté par les Allemands, est conduit au fort de Montluc à Lyon pour y être exécuté. Persuadé que l’impossible est possible, il parvient à s’échapper en compagnie d’un jeune codétenu, Jost. Le vent souffle où il veut, second titre du film, dit bien l’enjeu spirituel de l’œuvre qui renvoie aussi au pari de Pascal. Bresson y peaufine son art de la fragmentation, sa science du rythme, sa pratique de la métonymie. « A ce degré d’ascèse, tout est grâce » écrira Bazin.

PROCÈS DE JEANNE D’ARC

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Le film commence alors que Jeanne est emprisonnée depuis plusieurs mois dans le château de Rouen. Elle avait été capturée par des soldats français puis revendue à prix d’or aux Anglais. Elle comparaît devant un tribunal composé presque exclusivement de membres de l’Université anglophile de Paris et présidé par l’évêque Cauchon. Commence alors le procès authentique de Jeanne d’Arc de 1431 fidèlement retranscrit depuis les témoignages et paroles de l’accusée devant les juges de Rouen.

TABLE RONDE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Table ronde avec Mylène Bresson, Jean-Claude Rousseau, Bertrand Bacqué et Evelyne Jardonnet.

UNE FEMME DOUCE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Inspiré de « La Douce », nouvelle de Dostoïevski, le film commence par le suicide d’une jeune femme qui se défenestre. Son mari revit alors leur passé depuis leur rencontre jusqu’à l’enfermement de la femme dans le silence, dû à la froideur et la jalousie de l’homme. Si le dénouement tragique est connu dès le départ, tous les mots et gestes du films apparaissent comme la suite d’une implacable logique.

JOURNAL D’UN CURÉ DE CAMPAGNE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Après avoir réconcilié la Comtesse avec son passé et avec Dieu, le jeune prêtre part pour Lille où il apprend qu’il est atteint d’un cancer… Adapté du roman éponyme de Georges Bernanos, le JOURNAL impose « la » méthode bressonienne. Peu d’acteurs professionnels, importance de la voix off et des sons, des visages et de la main qui écrit, véritable sismographe de l’âme. « Une phénoménologie de la grâce et du salut » selon André Bazin.

LES DAMES DU BOIS DE BOULOGNE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


C’est l’une histoire d’une sordide vengeance. Hélène ne supporte pas que Jean l’ait délaissée et décide de lui présenter Agnès, une jeune femme qu’un revers de fortune a conduit dans les bras de nombreux amants. Non seulement, son plan va se retourner contre elle, mais il sera l’occasion de la rédemption d’Agnès et de Jean… Selon Jean-Luc Godard, c’est un grand film de résistance où se met en place cette « dialectique de l’abstrait et du concret » chère à Bresson.

LES ANGES DU PÉCHÉ

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Anne-Marie, une jeune femme bourgeoise désire entrer dans les ordres, et choisit la congrégation de Béthanie qui accueille des anciennes détenues. Là, elle se prend de passion pour Thérèse qu’elle veut « sauver » coûte que coûte…

LE LIMIER

SCÈNES DE L'IMAGINAIRE AUTOMATE


Le dernier film de l’auteur de ALL ABOUT EVE (1950) et de CLEOPATRE (1963), est un huis clos aux rebondissements multiples opposant un auteur aristocrate de romans policiers (Laurence Olivier) à l’amant de sa femme (Michael Cain) dans un manoir truffé de machines animées. L’automate agite ici le décor, déstabilise l’espace, apparaît comme le reflet des intrigues qu’il étreint.

OURHOUSE (ÉPISODES 1 À 4)

SCÈNES DE L'IMAGINAIRE AUTOMATE


L’œuvre de l’artiste anglais Nathaniel Mellors mobilise un fonds culturel très riche, à la fois savant et populaire, et qui s’étend de l’histoire du comique anglais à Pasolini, en passant par la littérature de l’absurde, les sitcoms, le surréalisme, le théâtre, la farce et l’histoire de l’art. S’illustrant aussi bien dans les domaines de l’installation, de la sculpture, de l’écrit et de la vidéo, il mène depuis 2010 un work in progress prenant la forme d’une série, dont nous vous présentons les 4 épisodes existants à ce jour.

LA RÈGLE DU JEU

SCÈNES DE L'IMAGINAIRE AUTOMATE


Adapté des « Caprices de Marianne » de Musset, LA RÈGLE DU JEU fait non seulement référence à la figure de l’automate, en tant qu’objet de la passion d’un des protagonistes qui les collectionne, mais également à travers la structure même du film, dont le mécanisme mène inexorablement les personnages vers leur destin tragique. En découle un constat pessimiste quant aux mentalités à la veille du deuxième conflit mondial qui valu au film d’être amputé de nombreuses scènes à sa sortie, avant d’être redécouvert en 1958 et érigé comme l’un des chef-d’oeuvre du cinéma.

T.S.O.Y.W.

SCÈNES DE L'IMAGINAIRE AUTOMATE


T.S.O.Y.W., librement inspiré du premier roman de Goethe, Les Souffrances du jeune Werther (1774), s’est développé à partir d’une discussion entre les artistes américains Amy Granat et Drew Heitzler avec Olivier Mosset (producteur du film) et Steven Parrino autour d’une idée formulée dans l’autobiographie de l’écrivain Jean Genet suggérant de remplacer Charlotte, amour inatteignable de Werther, par une moto.