PROCÈS DE JEANNE D’ARC
sam. 6 déc. 2014 20h30
Réalisation |
Robert Bresson
|
Pays |
France
|
Année |
1962
|
Langue |
version française
|
Format |
35mm
|
Durée |
65' |
Collaboration |
HEAD–Genève
|
Cycle |
Lumière noire Robert Bresson |
LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON
DANS LE CADRE DU CYCLE « LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON »
EN COLLABORATION AVEC LA HEAD ET LE MAMCO
Présenté par Evelyne Jardonnet, précédé par une table ronde en présence de Mylène Bresson, Jean-Claude Rousseau, Eveline Jardonnet et Bertrand Bacqué
Le film commence alors que Jeanne est emprisonnée depuis plusieurs mois dans le château de Rouen.
Elle avait été capturée par des soldats français puis revendue à prix d’or aux Anglais. Elle comparaît devant un tribunal composé presque exclusivement de membres de l’Université anglophile de Paris et présidé par l’évêque Cauchon. Commence alors le procès authentique de Jeanne d’Arc de 1431 fidèlement retranscrit depuis les témoignages et paroles de l’accusée devant les juges de Rouen.
Bresson a voulu restituer l’intégralité visuelle, sonore et parlante de ce procès qu’il tient pour un chef oeuvre. Jeanne d’Arc, morte sans sépulture et sans portrait, tout ce qui reste d’elle sont ses dernières paroles devant les juges, retranscrites ici sans liberté aucune avec l’histoire, sans psychologie inutile. Le film reçoit le Prix spécial du jury au Festival de Cannes 1962.
LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON
Logique de la fragmentation, sciences des rythmes, dialectique du concret et de l’abstrait, « modèles » et non « acteurs », « cinématographe » et non « cinéma », le moins que l’on puisse dire, c’est que Robert Bresson (1901-1999) a développé une éthique et une esthétique à nulle autre pareille au court des quatre décennies qui verront la création de chefs d’œuvres tels que LE JOURNAL D’UN CURÉ DE CAMPAGNE, UN CONDAMNÉ À MORT S’EST ÉCHAPPÉ, PICKPOCKET, AU HASARD BALTHAZAR, LANCELOT DU LAC ou L’ARGENT. Peu à peu le religieux s’efface, laissant place à un Dieu présent mais caché. Si bien que son influence sur le cinéma et l’art contemporain, bien que souterraine, apparaît indéniable.
« Être contemporain est, avant tout une affaire de courage : parce que cela signifie être capable non seulement de fixer le regard sur l’obscurité de l’époque, mais aussi de percevoir dans cette obscurité une lumière qui dirigée vers nous, s’éloigne infiniment. »
Giorgio Agamben
C’est précisément ce qu’interroge cette programmation, pensée conjointement avec le département Cinéma/cinéma du réel de la HEAD, le Mamco et Spoutnik, en conviant non seulement des témoins privilégiés de son œuvre, tels que Mylène Bresson ou Evelyne Jardonnet, auteure d’un ouvrage récent sur PICKPOCKET, mais aussi un cinéaste comme Jean-Claude Rousseau ou de jeunes artistes comme Ulla von Brandenburg (exposée au Mamco) ou Stéphanie Cherpin. Points forts de cycle : les 2 week-ends permettront de questionner l’influence de Bresson respectivement sur des cinéastes actuels et sur la création artistique contemporaine. Discussions, présentations et table ronde permettront ainsi de rendre hommage à un cinéaste unique et exigeant mais aussi de vérifier à quel point il est toujours notre contemporain.
Lumière noire Robert Bresson
Logique de la fragmentation, sciences des rythmes, dialectique du concret et de l’abstrait, « modèles » et non « acteurs », « cinématographe » et non « cinéma », le moins que l’on puisse dire, c’est que Robert Bresson (1901-1999) a développé une éthique et une esthétique à nulle autre pareille au court des quatre décennies qui verront la création de chefs d’œuvres tels que LE JOURNAL D’UN CURÉ DE CAMPAGNE, UN CONDAMNÉ À MORT S’EST ÉCHAPPÉ, PICKPOCKET, AU HASARD BALTHAZAR, LANCELOT DU LAC ou L’ARGENT. Peu à peu le religieux s’efface, laissant place à un Dieu présent mais caché. Si bien que son influence sur le cinéma et l’art contemporain, bien que souterraine, apparaît indéniable.
« Être contemporain est, avant tout une affaire de courage : parce que cela signifie être capable non seulement de fixer le regard sur l’obscurité de l’époque, mais aussi de percevoir dans cette obscurité une lumière qui dirigée vers nous, s’éloigne infiniment. »
Giorgio Agamben
C’est précisément ce qu’interroge cette programmation, pensée conjointement avec le département Cinéma/cinéma du réel de la HEAD, le Mamco et Spoutnik, en conviant non seulement des témoins privilégiés de son œuvre, tels que Mylène Bresson ou Evelyne Jardonnet, auteure d’un ouvrage récent sur PICKPOCKET, mais aussi un cinéaste comme Jean-Claude Rousseau ou de jeunes artistes comme Ulla von Brandenburg (exposée au Mamco) ou Stéphanie Cherpin. Points forts de cycle : les 2 week-ends permettront de questionner l’influence de Bresson respectivement sur des cinéastes actuels et sur la création artistique contemporaine. Discussions, présentations et table ronde permettront ainsi de rendre hommage à un cinéaste unique et exigeant mais aussi de vérifier à quel point il est toujours notre contemporain.