HEAD–Genève




Let us persevere in what we have resolved before we forget – Color Blind – Atlantis de Ben Russell

4 films de Ben Russell


Peut-être évoquons simplement ces moment de grâce: un mineur dans Good Luck qui à 300 mètres sous terre, dans la nuit totale, joue « Heart of Gold » de Neil Young sur son accordéon. Ou alors, expression à chaque fois d’une extase ou d’un désir de transcendance, ces chants de trois communautés insulaires qui jalonnent Let Us Persevere In What We Have Resolved Before We Forget, Color Blind et Atlantis et font vibrer davantage le mot que donne Ben Russell à ses films: ethnographie psychédélique.

Good Luck de Ben Russell

4 films de Ben Russel


Peut-être évoquons simplement ces moment de grâce: un mineur dans Good Luck qui à 300 mètres sous terre, dans la nuit totale, joue « Heart of Gold » de Neil Young sur son accordéon. Ou alors, expression à chaque fois d’une extase ou d’un désir de transcendance, ces chants de trois communautés insulaires qui jalonnent Let Us Persevere In What We Have Resolved Before We Forget, Color Blind et Atlantis et font vibrer davantage le mot que donne Ben Russell à ses films: ethnographie psychédélique.

Lumières d’été

Jean-Gabriel Périot: le pouvoir politique des images et du cinéma


Akihiro, cinéaste japonais vivant à Paris, réalise des interviews à Hiroshima avec des hibakusha, survivant·e·s de la bombe atomique. Pendant son séjour au Japon il fait la rencontre d’une étrange jeune femme, Michiko. Leurs balades dans la région d’Hiroshima réactivent la mémoire de Michiko, qui, avec son accent et yukata démodés semble venue d’un autre temps.
Lumières d’été est précédé du court métrage 20 000 fantômes, mosaïque de centaines de photos du dôme Genbaku, le seul bâtiment de Hiroshima resté debout après l’explosion de la bombe A.

Chants de révolte et résistance – programme de courts métrages 2

Jean-Gabriel Périot: le pouvoir politique des images et du cinéma


Cinq films où le chant s’allie à la révolte, à l’insoumission et l’ébullition intérieure. Des personnes expriment par leurs voix et leurs corps des musiques empreintes d’émotion. “De la joie dans ce combat” suit un groupe de femmes pour qui la musique est un moyen de résister et de sortir de l’isolement. Dans “Nos jours absolument, doivent être illuminés” des détenu·e·s chantent depuis l’intérieur d’une maison d’arrêt pour le public venu les écouter de l’autre côté du mur.

Montages d’archives – programme de courts métrages 1

Jean-Gabriel Périot: le pouvoir politique des images et du cinéma


Les images se juxtaposent, se superposent, se combinent et rembobinent dans ce programme de films courts réalisés de montages d’archives. Éminemment politiques, ces oeuvres sont issues de longues recherches historiques et établissent avec ingéniosité des liens entre les temporalités. Récits de violence, pouvoir, révolte et désobéissance sublimés par la force et les possibilités de l’art du montage.

Une jeunesse allemande

Jean-Gabriel Périot: le pouvoir politique des images et du cinéma


Une jeunesse allemande raconte l’histoire de la Fraction Armée Rouge (RAF) à travers des images de l’Allemagne des années 70. Un montage entièrement constitué d’archives visuelles et sonores décrit la transformation progressive et la politisation croissante de la RAF. Ses membres, comprenant notamment Ulrike Meinhof et Andreas Baader, expriment d’abord leur militantisme dans des actions artistiques, médiatiques et cinématographiques puis s’engagent dans une résistance armée.

Cassandro the Exotico!

Sortie


Dans le monde bariolé et flamboyant de la Lucha Libre, Cassandro est une star aussi incontournable que singulière. Il est le roi des Exóticos, ces catcheurs mexicains travestis qui dynamitent les préjugés dans un sport pourtant fortement machiste.

Unrest + White Epilepsy

Philippe Grandrieux
En collaboration avec la Head - département cinéma.


White Epilepsy est le dernier mouvement d’une trilogie initiée par White Epilepsy et Meurtrière qui nous rapproche d’un corps comme revenu du fond des âges, un corps archaïque que l’on ne connaît pas et qui pourtant ne cesse de projeter en nous son ombre, son inquiétude.

Malgré la nuit

Philippe Grandrieux
En collaboration avec la Head - département cinéma.


On entre dans le film comme dans un rêve. Paris. Lenz cherche Madeleine disparue mystérieusement. Il rencontre Hélène une jeune femme envoûtée par sa pulsion autodestructrice. Un amour fou naît entre eux. Louis et Léna dévorés par leur jalousie amèneront Lenz à suivre malgré lui Hélène dans le monde souterrain d’un sombre réseau d’exploitation sexuel. Fut-il perdu, d’emblée perdu, l’amour est ce qui nous sauve.

Low Life

Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval
en collaboration avec la HEAD – Département Cinéma


Un groupe de jeunes gens s’organise dans une ville, animés par l’espérance en un autre monde à inventer. Une nuit, ils s’opposent à la police venue démanteler un squat d’Africains. Carmen, qui vient de rompre avec Charles, fait la rencontre de Hussain, un jeune poète afghan. Fous amoureux l’un de l’autre, ils ne se quittent plus. Lorsque Hussain reçoit le document qui lui enjoint de quitter le territoire, il entame une fuite et se réfugie après un contrôle de police dans l’appartement de Carmen. Paniquée à l’idée qu’il se fasse arrêter, Carmen lui interdit de sortir et s’enferme avec lui.

L’Héroïque Lande, la frontière brûle

Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval
en collaboration avec la HEAD – Département Cinéma


En hiver 2016, la Jungle de Calais abrite près de 12000 personnes. C’est une cité naissante. Quelques mois plus tard, au printemps, sa zone sud sera entièrement détruite, obligeant ses habitants à quitter leurs rues, leurs commerces, leurs logements pour se déplacer à nouveau dans une autre partie de ce territoire. En automne de la même année, l’Etat organise le démantèlement définitif de la Jungle. Mais l’énergie et la résistance de ces hommes et de ces femmes, arrivés en France dans un état le plus souvent de survivance, continuent à nourrir leur détermination, leur croyance en une autre vie possible.

FROM WHAT IS BEFORE

EN PRÉSENCE DE LAV DIAZ
ENTRÉE LIBRE


Qu’il explore avec sa petite caméra DV une île défigurée par un tsunami dans l’urgence de saisir la mesure de la dévastation et qu’il y développe le récit d’un homme revenu d’exil pour retrouver le gens qu’il a aimés, Lav Diaz s’emploie à inventer des formes esthétiques et narratives qui se jouent des genres établis et des règles imposées par le marché. Documentaire, fiction, cet admirable Death in the Land of Encantos d’une durée de neuf heures? « Mais le cinéma n’a que cent ans, il est un art jeune qu’il faut pousser plus avant », affirme le cinéaste philippin né en 1958 et dont l’œuvre compte une vingtaine de films. Les plus grands festivals ont fait acte de reconnaissance à son endroit.

PORTRAITS EN MUSIQUE DE MON NY

COURTS MÉTRAGES
LES BALLADES DE MARIE LOSIER


Peut-être que vous l’avez compris, Marie Losier a beaucoup d’ami·e·s avec qui elle partage ses passions pour la musique. Tout commence en comédie sur la fameuse plage de Wansee à Berlin avant un opéra crié par Peaches sur une gondole à Venise. Trop d’art c’est trop, elle rejoue du Bergman avec Bibi Anderson et finit à table avec Alan Vega et toute sa famille, pionnier du rock minimaliste et fondateur du groupe Suicide. Elle réussit à faire chanter April March en français puis retrouve un ring de boxe musical avec Genesis P-Orridge. Elle clashe le consumérisme avec l’œuvre surréaliste de Chong Gon Byun, et donne naissance à la main de Guy Maddin. Elle accompagne George Kuchar en imperméable rouge qui explique le rituel de la douche et nous enjoint à ne pas électrocuter nos étoiles. Toute cette balade ne serait complète sans un portrait de Tony Conrad, pionnier de la musique minimaliste new-yorkaise, qui a collaboré avec notamment La Monte Young, John Cale, Jack Smith and many others.

COURTS MÉTRAGES DE BERTRAND MANDICO

TOUT SUR BERTRAND MANDICO
EN PRÉSENCE DE BERTRAND MANDICO


Petite grande sélection de courts de Bertrand Mandico réalisés entre 1993 et 2010, avec notamment “Le Cavalier bleu” réalisé à l’école d’animation au CFT Gobelins à Paris, avant la consécration de “Boro in the Box” à la Quinzaine des Réalisateurs en 2011.

LES GARÇONS SAUVAGES

TOUT SUR BERTRAND MANDICO
AVANT PREMIÈRE EN PRÉSENCE DE BERTRAND MANDICO


Début du vingtième siècle, cinq adolescents de bonne famille épris de liberté commettent un crime sauvage. Ils sont repris en main par Le Capitaine, le temps d’une croisière répressive, sur un voilier. Les garçons se mutinent.
Ils échouent sur une île sauvage où se mêlent plaisir et végétation fantastique. La transformation peut commencer…

MIKE HOOLBOOM

EN PRÉSENCE DE MIKE HOOLBOOM


A Toronto, Mike Hoolboom travaille depuis près de trente ans à même les surfaces des images du cinéma, celles qu’il filme et celles qu’il pille ailleurs. Ces surfaces, il en explore les gouffres, les fantasmes, les deuils et les espoirs. Œuvre impressionnante en ce qu’elle est aux marges du cinéma pour y occuper paradoxalement un territoire central. Et la voix inquiète de Mike Hoolboom sait apaiser ces traversées du miroir de la vie.

NO HOME MOVIE

EN PRÉSENCE DE CLAIRE ATHERTON


«Parce que ce film est avant tout un film sur ma mère, ma mère qui n’est plus. Sur cette femme arrivée en Belgique en 1938 fuyant la Pologne, les pogroms et les exactions. Cette femme qu’on ne voit que dans son appartement. Un appartement à Bruxelles. Un film sur le monde qui bouge et que ma mère ne voit pas.» Chantal Akerman

L’ARGENT

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Un faux billet de 500 francs se passe de main en main avant d’être remis à Yvon, un jeune livreur. Il se retrouve injustement accusé d’avoir tenté d’écouler des contrefaçons et perd son emploi. Yvon entre alors dans l’engrenage infernal de la prison, du vol, et de la déchéance. La chute du protagoniste qui se voit poussé à commettre les pires crimes, apparaît comme une conséquence d’une injustice originelle due à l’appât du gain.

PICKPOCKET

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


À la fois par arrogance et par défi, Michel décide de faire du vol son gagne-pain. Cependant, il rencontre Jeanne qui le remettra sur le doit chemin, non sans qu’il se soit acquitté de sa peine. Le système Bresson atteint ici une sorte de perfection. Le ballet des mains de pickpockets dans la Gare de Lyon amènera Deleuze à parler d’un cinéma tactile à la fois fragmenté, déconnecté de l’espace, mais reconnecté par les affects… Un film élégant et racé qui sera l’un des précurseurs de la Nouvelle Vague.

LE DIABLE PROBABLEMENT

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Récit de la vie, des amours et de la mort d’un étudiant en phase avec les jeunes gens de son époque. Avec ses amis, il passe de nombreuses heures à discuter des dangers qui menacent l’avenir du monde : la pollution, le gaspillage des ressources naturelle, la décomposition du tissu social. Ce film, primé par un Ours d’argent au festival de Berlin, porte un discours engagé et encore d’actualité sur le marxisme et la sexualité, sur la psychanalyse et la répression, sur l’intégrisme et l’écologie.

LANCELOT DU LAC

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


La quête du Graal menée par Lancelot est un fiasco. Le retour des chevaliers envoyés par le roi Arthur se fait dans une atmosphère de désastre et de désespoir. Même la table ronde de leurs réunions n’a plus raison d’être. Lancelot, en proie au doute, croit que son amour pour la Reine Guenièvre, qui est restée sa fidèle maîtresse, est une punition divine et raison de son échec.

MOUCHETTE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Prolongation épilogue de l’âne BALTHAZAR, Mouchette l’adolescente taciturne se heurte à l’incompréhension, au mépris et à la méchanceté des hommes et des femmes de son village. Tout autour d’elle se meurt, toutes les issues se ferment, seul l’étang qui l’attire ne la repoussera pas.

AU HASARD BALTHAZAR

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Balthazar est un âne heureux vivant en compagnie de Marie, petite fille du Pays Basque à la lisière de son passage à l’âge adulte. Des problèmes apparaissent et Balthazar se retrouve délaissé puis vendu. Commencent alors les tribulations d’un témoin de la vie des humains qui se vengent de leurs désespoirs sur lui.

UN CONDAMNÉ À MORT S’EST ÉCHAPPÉ

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


En 1943, le lieutenant Fontaine, arrêté par les Allemands, est conduit au fort de Montluc à Lyon pour y être exécuté. Persuadé que l’impossible est possible, il parvient à s’échapper en compagnie d’un jeune codétenu, Jost. Le vent souffle où il veut, second titre du film, dit bien l’enjeu spirituel de l’œuvre qui renvoie aussi au pari de Pascal. Bresson y peaufine son art de la fragmentation, sa science du rythme, sa pratique de la métonymie. « A ce degré d’ascèse, tout est grâce » écrira Bazin.

PROCÈS DE JEANNE D’ARC

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Le film commence alors que Jeanne est emprisonnée depuis plusieurs mois dans le château de Rouen. Elle avait été capturée par des soldats français puis revendue à prix d’or aux Anglais. Elle comparaît devant un tribunal composé presque exclusivement de membres de l’Université anglophile de Paris et présidé par l’évêque Cauchon. Commence alors le procès authentique de Jeanne d’Arc de 1431 fidèlement retranscrit depuis les témoignages et paroles de l’accusée devant les juges de Rouen.

TABLE RONDE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Table ronde avec Mylène Bresson, Jean-Claude Rousseau, Bertrand Bacqué et Evelyne Jardonnet.

UNE FEMME DOUCE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Inspiré de « La Douce », nouvelle de Dostoïevski, le film commence par le suicide d’une jeune femme qui se défenestre. Son mari revit alors leur passé depuis leur rencontre jusqu’à l’enfermement de la femme dans le silence, dû à la froideur et la jalousie de l’homme. Si le dénouement tragique est connu dès le départ, tous les mots et gestes du films apparaissent comme la suite d’une implacable logique.

JOURNAL D’UN CURÉ DE CAMPAGNE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Après avoir réconcilié la Comtesse avec son passé et avec Dieu, le jeune prêtre part pour Lille où il apprend qu’il est atteint d’un cancer… Adapté du roman éponyme de Georges Bernanos, le JOURNAL impose « la » méthode bressonienne. Peu d’acteurs professionnels, importance de la voix off et des sons, des visages et de la main qui écrit, véritable sismographe de l’âme. « Une phénoménologie de la grâce et du salut » selon André Bazin.

LES DAMES DU BOIS DE BOULOGNE

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


C’est l’une histoire d’une sordide vengeance. Hélène ne supporte pas que Jean l’ait délaissée et décide de lui présenter Agnès, une jeune femme qu’un revers de fortune a conduit dans les bras de nombreux amants. Non seulement, son plan va se retourner contre elle, mais il sera l’occasion de la rédemption d’Agnès et de Jean… Selon Jean-Luc Godard, c’est un grand film de résistance où se met en place cette « dialectique de l’abstrait et du concret » chère à Bresson.

LES ANGES DU PÉCHÉ

LUMIÈRE NOIRE ROBERT BRESSON


Anne-Marie, une jeune femme bourgeoise désire entrer dans les ordres, et choisit la congrégation de Béthanie qui accueille des anciennes détenues. Là, elle se prend de passion pour Thérèse qu’elle veut « sauver » coûte que coûte…

LES TOURMENTES

EN PRÉSENCE DE PIERRE-YVES VANDEWEERD & CYTIL NEYRAT


« La tourmente, c’est une tempête de neige qui désoriente et égare. C’est aussi le nom donné au siècle dernier à une mélancolie provoquée par la dureté et la longueur des hivers. Là où souffle la tourmente, des hommes érigèrent des clochers pour rappeler les égarés. Et des bergers, au gré de leurs transhumances, usèrent de leurs troupeaux pour invoquer des âmes perdues ou oubliées. » Partant de ce carton d’introduction, le cinéaste belge Pierre-Yves Vandeweerd invite à une odyssée poétique et inspirée sur la folie en deux récits parallèles qui entrent en résonance. Parti en transhumance dans les montagnes de Lozère avec ses moutons, un berger accomplit les rites consacrés aux égarés (invocation, sépulture, sacrifice…) selon les recommandations en occitan que lui adresse une voix chuchotée.

DRIVING MEN

EN PRÉSENCE DE SUSAN MOGUL


« Dans DRIVING MEN, je voulais faire une autobiographie indirecte en rencontrant les hommes de ma vie et examiner comment ils ont influencé des aspects de ma personnalité. Mais ils se révèlent aussi à eux-mêmes en me parlant. L’un des fils rouges de l’histoire est l’évolution des relations entre mon père et moi. Je me penche ainsi sur la création des liens entre personnes. »
Susan Mogul

HOLY FIELD HOLY WAR

SAMEDI 17 MAI À 20H30 EN PRÉSENCE DE LECH KOWALSKI ET JEAN PERRET


Durant quatre ans, le réalisateur anglais d’origine polonaise a suivi le combat des habitants du village de Zurawlow (Pologne) contre les tentatives destructrices de la multinationale américaine Chevron pour forer le sol de la région à la recherche de de gaz de schiste.