De Cendres et de braises
jeu. 10 janv. 2019 19H
dim. 13 janv. 2019 19H
mar. 15 janv. 2019 19H
mer. 16 janv. 2019 19H
jeu. 17 janv. 2019 19H
Réalisation |
Manon Ott
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Pays |
France
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Année |
2018
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Langue |
VO français
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Format |
DCP
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Durée |
70' |
Collaboration |
Visions du Réel |
Cycle |
Mediation culturelle
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sortie
jeu. 10 janv. 2019, 19h en présence de Manon Ott et Visions du Réel On Tour
Le Spoutnik vous invite à commencer l’année 2019 avec la découverte de De cendres et de braises. Une oeuvre brûlante qui s’enflamme de la parole des habitant·e·s des quartiers HLM de la ville des Mureaux – banlieue parisienne ouvrière en mutation – où la cinéaste a habité.
Les Mureaux, en région parisienne. Les cités HLM se réveillent dans un noir et blanc qui annule la grisaille attendue des quartiers. À quelques kilomètres, les usines Renault emploient encore une partie des habitant·e·s, à commencer par les enfants de ceux qu’on fit venir d’Afrique et du Maghreb dans les années 1960. Que reste-t-il de la classe ouvrière? En bas des barres d’immeubles, à l’entrée de l’usine avec les syndiqué·e·s et les militant·e·s, ou au bord d’un étang, Manon Ott nourrit son film de la parole, raisonnée, douce, révoltée ou chantée de ceux et celles qui vivent là. Des luttes sociales du passé à la précarité des esclaves modernes, chômeur·se·s et intérimaires, elle construit un discours collectif d’une intelligence absolue sur le monde du travail, loin des poncifs de la banlieue, de l’immigration et de la délinquance – ou plutôt, la résistance économique, comme dit l’un des protagonistes. Et quand au bout de la nuit cet ex-taulard qui a lu Karl Marx et Rimbaud en prison raconte son enfance de gamin de banlieue avide d’argent vite gagné, le feu qui couve révèle la puissance politique d’un film aussi sensible que subversif.
– Céline Guénot (Visions du Réel)
De cendres et de braises a été présenté en compétition internationale Burning Lights à Visions du Réel en 2018, section dédiée aux nouveaux vocabulaires et aux recherches et expérimentations narratives et formelles.
Cinéaste, ainsi que chercheuse en cinéma et en sciences sociales, Manon Ott vit et travaille à Paris. En parallèle de ses projets artistiques et de recherche, elle enseigne la photographie, le cinéma et les sciences sociales à l’Université. Auteure de plusieurs films (Yu, Narmada) diffusés dans des festivals en France et à l’étranger, ainsi que d’un livre de photographies et récits de vie (Birmanie, rêves sous surveillance aux éditions Autrement) co-écrit avec Grégory Cohen, elle est également membre de plusieurs collectifs ou revue de cinéma dont L’ETNA – atelier de cinéma expérimental et La Revue Documentaires. Depuis 2010, elle travaille avec les habitant·e·s des quartiers HLM de la ville des Mureaux en région parisienne, où elle a aussi habité. Elle y réalise avec eux le film De Cendres et de Braises (2018) et collabore au film La Cour des Murmures (2017) de Grégory Cohen. Ses films, à la fois politiques et poétiques, explorent des territoires en marge, à la rencontre de ceux et celles qui les habitent, cherchant dans le cinéma un moyen de faire résonner autrement leurs paroles.