Biennale de l’Image en Mouvement 2018 #2


sam. 10 nov. 2018   18:00

Réalisation
Sarah Abu Abdallah
Florent Meng
James Richards
Leslie Thornton
Eduardo Williams
Pays
Allemagne
Arabie saoudite
Argentine
États-Unis
France
Guinée-Bissau
Année
2018
Langue
ST anglais
Format
Fichier Numérique
Durée
117'
Collaboration

Cycle

en collaboration avec le Centre d'Art Contemporain Genève
entrée libre

sam. 10 nov. 2018, en présence des artistes


Ces films et vidéos, produits par la Biennale, constituent un corpus extraordinaire d’œuvres nouvelles présentées en première au Centre d’Art Contemporain Genève et au Cinéma Spoutnik à Genève, lors de l’inauguration, du 8 au 10 novembre 2018.

La Biennale de l’Image en Mouvement revient au Centre d’Art Contemporain Genève et au Cinéma Spoutnik. Cette biennale, manifestation pionnière dans le champ de l’art vidéo, a été fondée en 1985 à Genève. Totalement repensée dans sa forme en 2014, elle s’est imposée comme une plateforme unique en son genre de production d’œuvres nouvelles. Le projet imaginé pour l’édition 2018 explorera de manière singulière l’actualité de la création d’images en mouvement et notamment comment ces images continuent de vivre en-dehors de l’écran et trouvent leur prolongement dans un kaléidoscope fascinant où le regard peut être façonné par le dispositif. Neuf films et vidéos destinés à une projection en salle ont été commandés à Sarah Abu Abdallah, Neïl Beloufa, Irene Dionisio, James N. Kienitz Wilkins, Tobias Madison, Florent Meng, Bahar Noorizadeh, Eduardo Williams avec Mariano Blatt et James Richards & Leslie Thornton.

18h00
The Lost Line
Florent Meng, France/Suisse, 2018, 27′, DCP, espagnol/anglais st français

The Lost Line met en scène une équipe de tournage qui part à la découverte de l’Engaña, un tunnel abandonné de huit kilomètres traversant les montagnes cantabriques. Pendant vingt ans, prisonniers politiques et paysans ont construit un chemin de fer destiné à relier l’Espagne du nord au sud. Lorsqu’il ne resta plus que les rails à poser, la voie fut abandonnée et le tunnel s’effondra. En suivant cette voie oubliée, l’équipe de tournage découvre un laboratoire de recherche de l’université de Saragosse dans lequel des scientifiques effectuent des recherches sur la matière noire. À partir d’une série de conversations avec un physicien, le film tente de comprendre la logique de l’isolement de la recherche sur la matière noire et les motivations d’un homme à passer sa vie à attendre un signe de l’invisible.

Photographe de formation, Florent Meng (* 1982, Annemasse, FR. Vit et travaille à Paris et Annemasse, FR) développe, entre fiction et documentaire, un travail consacré aux figures et aux formes de résistance. Ses œuvres – films ou séries photographiques – explorent l’influence des territoires sur le comportement des communautés et l’impact de ces comportements sur la construction de l’identité d’une région ou d’un peuple.

18h45
Parsi
Eduardo Williams avec Mariano Blatt, Guinée-Bissau/Argentine/Suisse, 2018, 20′, fichier numérique, créole/espagnol st anglais

No es (« Ceci n’est pas ») est un poème accumulatif de Mariano Blatt dont l’écriture permanente s’étend sur une vie entière. Le texte du poème, auquel des vers s’ajoutent au fil des jours, des mois et des années, peut tout couvrir : images, personnes, souvenirs, paysages, phrases, idées… Dans son film Parsi, Eduardo Williams reprend cette liste de ce « qui semble être mais qui n’est pas », et observe en un mouvement perpétuel les espaces et les gens afin de créer un nouveau poème qui caresse, écrase et enveloppe tout à la fois No es.

Les films de Eduardo Williams (*1987, Buenos Aires, AR. Vit et travaille à Paris, FR) observent avec acuité les relations mutuelles et autres aventures ouvertes se déroulant dans un réseau physique et virtuel : il s’agit de croire en l’incertitude comme étant capable de donner naissance à des sources de beauté propres et à des formes de résistance à petite échelle, grâce à l’évasion commune et à la complicité partagée – pour tracer les rythmes de l’autonomie plutôt que ceux de l’automatisme.

Mariano Blatt (* 1983, Buenos Aires, AR. Vit et travaille à Buenos Aires, AR) est poète et éditeur littéraire. Mi juventud unida (Mansalva, 2015) est un recueil de tous ses poèmes écrits entre 2005 et 2015. Il est le co-directeur de la maison d’édition indépendante Blatt & Ríos.

19h30
Rosarium
Sarah Abu Abdallah, Arabie saoudite/Suisse, 2018, 10′, fichier numérique, anglais/arabe st anglais

Pour Rosarium, Sarah Abu Abdallah a travaillé en collaboration avec la réalisatrice saoudienne Reem al-Bayyat. Le film aborde le thème des pleurs et des larmes et s’y intéresse pour son sens romantique et ritualiste. L’héroïne du film est l’actrice Rana Alamunddin. Nous la suivons dans son intimité alors qu’elle tente de résister obstinément au quotidien à l’aide des pleurs. Ce qui paraît être un foyer parfait se révèle être une hallucination qui se développe au long du film.

Sarah Abu Abdallah (* 1990, Qatif, SA. Vit et travaille à Qatif, SA) travaille avec une variété de médias dont la vidéo, l’installation, la poésie et les images. Son œuvre crée des espaces spéculatifs et assemble des récits teints par l’absurdité et la gêne de l’ordinaire.

20h00
Abyss Film (Compilation for Cinema)
Leslie Thornton & James Richards, États-Unis / Allemagne / Suisse, 2018, 60′, fichier numérique, anglais st anglais

Dans Abyss Film, James Richards et Leslie Thornton assemblent de nouvelles vidéos et leurs propres archives. Ce faisant, ils rompent avec les formes habituelles de l’exposition pour partager une sorte de commencement, dans une rencontre indéfiniment ouverte entre les aspects à la fois concrets et cachés qui caractérisent leurs œuvres respectives. C’est ainsi qu’une attraction presque imperceptible se crée dans l’amplitude de leurs matériaux. Ce programme fait suite à leur résidence au CERN, lors de laquelle ils ont constaté que la plus grande machine au monde cherchait en fait la plus petite matière existante. Abyss Film parle des possibilités de l’image en mouvement et permet de plonger dans les plaisirs vertigineux que provoque le fait de regarder au-delà de tout.

Fondés sur l’archive, l’image trouvée et la collaboration, les projets vidéo, sonores et curatoriaux de James Richards (* 1983, Cardiff, UK. Vit et travaille à Londres, UK et Berlin, DE) abordent les thèmes de l’obsession, du désir et de la technologie.

Leslie Thornton (* 1951, Knoxville, US. Vit et travaille à New York, US) est une pionnière reconnue dans l’esthétique des médias contemporains, du cinéma, de la vidéo et de l’installation. Son œuvre s’appuie largement sur la disposition de la voix et les instruments de mesure.