PALESTINE FC’E 2018 : DIMANCHE 2 DEC


dim. 2 déc. 2018   11:00
Réalisation
Amjad Al-Rasheed
Nora Alsharif
Aissa Deebi
Sahera Dirbas
Dima Hourani
Serene Husni
Izidore Musallam
Mathijs Poppe
Tawfiq Saleh
Darin Sallam
Pays
Belgique
Egypte
Jordanie
Palestine
Qatar
Royaume Uni
Langue
ST français
Format
DCP
Fichier Numérique
Collaboration
Cycle
Website

Rencontres Cinématographiques PALESTINE : FILMER C'EST EXISTER 2018

dim. 2 déc. 2018, 17h30 - TABLE RONDE: Art et politique à travers les cinémas des réalisateurs· réalisatrices palestinien·ne·s, introduite par l’installation vidéo The Trial de Aissa Deebi, en présence de l’artiste et de tous nos invité·e·s.


1948-2018: LES PALESTINIEN·NE·S NE CESSENT DE RÉSISTER FACE AUX DÉPOSSESSIONS ET AUX DÉPLACEMENTS FORCÉS.

Depuis 1948, les Palestinien·ne·s ne cessent de résister face aux dépossessions et aux déplacements forcés. La Nakba (la catastrophe) s’est déclinée et se décline jusqu’à aujourd’hui en une avalanche de Nakba. La 7ème édition de PFC’E offre des regards de cinéastes palestinien·ne·s sur ces 70 ans d’histoire mouvementée. En 1948, une majorité de la communauté internationale approuve la création de l’Etat d’Israël. Le peuple palestinien se retrouve dépossédé de 78% de son territoire historique. Plus de 750’000 Palestinien·ne·s, alors chassé·e·s de leur maison et de leurs terres, gagnent des camps de réfugiés qui seront administrés par l’UNRWA. Cette première expulsion forcée, blessure ouverte commémorée comme la Nakba, constitue un fondement de la mémoire collective palestinienne. Mais 1948 inaugure aussi un processus d’une «Nakba continue», avec la Naksa (la rechute) de 1967, ce en dépit des deux Intifada et des illusions d’un processus de paix commencé il y a 25 ans et désormais défunt avec la complicité d’une partie de la communauté internationale.
Les Rencontres cinématographiques PFC’E proposent cette année des films de cinéastes palestinien·ne·s qui, d’une part, évoquent les évènements de la Nakba et, d’autre part, abordent toutes les catastrophes qui se sont enchaînées depuis 1948. Une occasion pour le public de découvrir des longs métrages, notamment sur la question des réfugié·e·s et du droit international, suivis de discussions avec les cinéastes. PFC’E fait aussi la part belle aux courts métrages, poignants et non dénués d’humour, qui nous plongent dans différents aspects de la «Nakba continue»: l’occupation, les check-points, l’emprisonnement, l’enfermement. Par ailleurs, un hommage est rendu au grand poète palestinien Mahmoud Darwich. Pour cette édition 2018, PFC’E présente 27 films et accueille 5 invité·e·s. Ces différents regards portés par le cinéma nous permettent de tisser une continuité entre des situations historiques différentes, tout en établissant un pont entre le passé et le présent.

11h

Les Dupes
Tawfiq Saleh, Syrie, 1972, 104′, noir et blanc, DCP, vo arabe st français

Irak des années 50. Trois Palestiniens, réunis par leur détresse de réfugiés et l’espoir d’un futur meilleur, essaient de franchir la frontière vers le Koweït cachés dans un camion-citerne : recherche d’un passeur, voyage dans le désert, mystérieux chauffeur palestinien exilé en Irak, choisi non par solidarité patriotique mais pour le faible prix qu’il propose.

13h30

Courts-métrages sur le thème de la Nakba :

Une simple histoire
Izidore Musallam, Qatar, 2008, 32′, coul., DVD, vo arabe st français

Dans un village des Territoires palestiniens occupés, les habitants recherchent désespérément l’âne d’Abu Salim. C’est Sami, 9 ans, qui va le retrouver. Mais à sa grande surprise, l’âne ne veut pas aller chez Abu Salim, il veut retourner dans sa maison ancestrale à Haïfa, israélienne depuis 1948. Sami décide de guider l’âne dans son voyage, franchissant avec lui tous les obstacles qui entravent la Palestine divisée et occupée.

Ismail
Nora Alsharif, Jordanie/Palestine/UK/Qatar, 2013, 28′, coul., fichier numérique, vo arabe/hébreu, st français

Palestine, 1949. Inspiré de la vie du peintre palestinien Ismail Shammout (1930-2006), le film parle de la fuite, l’exil, la survie, la fraternité. Il évoque la bataille quotidienne d’Ismail (18 ans à cette époque) et de son frère Jamal pour aider sa famille lorsqu’ils ont été expulsés de Lydda vers le camp de réfugiés de Khan-Younes à Gaza en 1948. Et son rêve d’aller un jour à Rome pour apprendre à peindre.

Le perroquet
Darin Sallam/Amjad Al-Rasheed, Jordanie, 2016, 18′, coul., fichier numérique, vo arabe/hébreu/yiddish st français
Première suisse

Peu après la création de l’État d’Israël en mai 1948, une famille juive émigre de Tunisie à Haïfa dans l’espoir d’y commencer une nouvelle vie. Mousa, père de famille peu sûr de lui, sa femme Rachel et leur fille Aziza, ont été installés dans une maison de Palestiniens. Ceux-ci ont dû partir incroyablement vite, laissant tout en plan, ils ont même oublié leur perroquet… très bavard ! Quand le père ose inviter leurs voisins ashkénazes, il n’a pas pensé un instant que Saïd le bavard allait raconter des histoires du passé.

Past Tense Continuous
Dima Hourani, Palestine, 2014, 11′, coul., fichier numérique, sans dialogue
Première suisse

«Et si les réfugiés rentraient chez eux?» Dans Past Tense Continuous, Dima Hourani manipule les nouvelles technologies pour permettre la juxtaposition du passé et du présent dans la mémoire collective, et utilise les images emblématiques de l’exil palestinien élevées au niveau du mythe. Des éléments d’illusion visuelle permettent de distinguer le faux du réel par le biais de souvenirs sonores et visuels «qui continuent d’exister, en nous, jusqu’à aujourd’hui et qui ne s’arrêteront pas d’exister».

15h30

Deir Yassin, Village and Massacre
Sahera Dirbas, Palestine, 2012, 75′, coul., fichier numérique, coul., st français vo arabe

Le 9 avril 1948, l’Irgoun et d’autres milices juives entrent dans le paisible village de Deir Yassin, à 5 km à l’ouest de Jérusalem. 250 hommes, femmes et enfants sont massacrés, les survivants sont chassés. La nouvelle du massacre se répand, semant la terreur et précipitant l’exode. Plus de 60 ans plus tard, cinq Palestiniens, Palestiniennes, rescapé.e.s de ce massacre, se souviennent.

17h30

TABLE RONDE

Art et politique à travers les cinémas des réalisateurs· réalisatrices palestinien·ne·s, introduite par l’installation vidéo The Trial de Aissa Deebi, en présence de l’artiste et de tous nos invité·e·s.

The Trial
Aissa Deebi, Palestine/Egypte/UK, 2013, 15′, coul., fichier numérique, coul., vo arabe st français

Deux acteurs lisent le plaidoyer prononcé par Daoud Turki, poète palestinien d’Israël et membre du FPLP-G, lors de son procès en 1973, sous l’accusation d’espionnage.

19h30

Zinco
Serene Husni, Palestine, 2013, 21′, coul., fichier numérique, vo arabe st français

Zinco relate l’évolution des matériaux utilisés pour la construction des maisons du camp de réfugiés palestiniens de Al Talbieh en Jordanie, de l’exil de 1967 à aujourd’hui. La « tôle ondulée » devient la métaphore de la précarité, du temporaire, de la transition, mais aussi de l’aspiration universelle à un foyer.

Ours Is a Countrs of Words
Mathijs Poppe, Belgique, 2017, 42′, coul., fichier numérique, vo arabe st français
Regard d’ailleurs

Une histoire qui a commencé en 1948, quand des centaines de milliers de Palestiniens quittèrent leur pays, fuyant les massacres. Des habitants du camp de réfugiés de Chatila, au Liban, la reprennent des années plus tard, dans un futur imaginaire qui tourne dans leur tête depuis 70 ans. Un futur où la Palestine est libre à nouveau.