LA PERMANENCE


sam. 10 févr. 2018   19h
lun. 12 févr. 2018   20h30
mer. 14 févr. 2018   20h30

Réalisation
Alice Diop
Pays
France
Année
2016
Langue
VO français
Format
DCP
Durée
97’
Cycle

LE CINÉMA DE ALICE DIOP

DIMANCHE 11 FÉVRIER, SÉANCE EN PRÉSENCE DE ALICE DIOP

Des migrant·e·s en grande détresse souffrant de troubles physiques et psychologiques consultent la permanence gratuite (Pass) au sein de l’hôpital Avicenne à Bobigny. Ce Pass est la seule permanence en Seine Saint Denis proposant des consultations sans rendez-vous pour des primo-arrivant·e·s qui sont, pour la plupart, en attente d’une décision administrative sur leur accueil en France. Dans un bureau médical exigu au mobilier vétuste, un docteur généraliste et une psychologue reçoivent des hommes et des femmes pour lesquel·le·s cette cellule est l’unique solution pour être écouté·e·s et accéder aux soins. Diallo Mamadou, Joginder Singh – pour citer les noms de deux patients – racontent leurs parcours d’exilé·e·s qui ont profondément marqué leur corps. Leurs témoignages portent aussi sur leur quotidien en France, où souvent ils·elles ne bénéficient d’aucun revenu ni de logement et les chances de recevoir l’asile sont faibles. Le docteur Jean-Pierre Geeraert, figure centrale de la Pass, ne cache pas son sentiment d’impuissance face à la politique d’accueil en France questionnée par le film.

Ce film choral et intimiste est un recueil d’histoires d’exil singulières racontées à la première personne par des hommes et des femmes souvent sans voix. Un dispositif minimal en huit clos au sein de la permanence, des plans serrés qui mettent en avant la puissance de ces visages et l’intimité de chaque personne. Alice Diop ne souhaitait pas filmer « l’espace social » mais l’intime, et c’est cela qui rend le film si fort, la possibilité de découvrir l’autre et s’en rapprocher en tant qu’humain. Ainsi la réalisatrice débute son film avec cette citation de Fernando Pessoa : « On m’a parlé de peuples et d’humanité. Mais je n’ai jamais vu de peuples ni d’humanité. J’ai vu toutes sortes de gens, étonnamment dissemblables. Chacun séparé de l’autre par un espace dépeuplé»

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LE CINÉMA DE ALICE DIOP

Alice Diop est l’une des plus brillantes documentaristes françaises. Née en 1979, elle intègre l’atelier documentaire de la Fémis après un Master en Histoire et des études en sociologie visuelle. Son bagage sociologique nourrit le traitement cinématographique qu’elle pose sur ceux et celles qui n’ont ni parole ni visibilité. Avec La mort de Danton, portrait du jeune comédien Steven Tientcheu, elle gagne plusieurs prix dont une Étoile de la Scam et un prix au Cinéma du Réel à Paris. Après plusieurs années de repérages, elle finalise La permanence, film tourné dans une permanence gratuite à Bobigny pour des primo-arrivant·e·s. Son dernier film Vers la tendresse est primé du César du meilleur court métrage, qu’elle dédie aux victimes des violences policières.

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Le cinéma de Alice Diop

Alice Diop est l’une des plus brillante documentaristes françaises. Née en 1979 à Aulnay-sous-Bois, dans la cité des 3000 en banlieue Nord de Paris, dans une famille sénégalaise, elle intègre l’atelier documentaire de la Fémis après un Master en Histoire et des études en sociologie visuelle. Dès ses premiers films elle tourne dans la banlieue où elle a grandi en posant son regard sur les quartiers populaires, et particulièrement sur la jeunesse d’ascendance migratoire et coloniale. Avec « La mort de Danton », portrait du jeune comédien banlieusard Steven Tientcheu, elle gagne le prix de Cinéma du Réel. Après plusieurs années de repérages, elle finalise « La Permanence », film tourné dans une permanence gratuite à Bobigny pour des primo-arrivant·e·s. Son dernier film « Vers la tendresse » est primé du César du meilleur court métrage, qu’elle dédie aux victimes des violences policières. Son bagage sociologique nourrit le traitement cinématographique qu’elle pose sur ceux et celles qui n’ont ni parole ni visibilité.