En ce qui concerne le cinéma, il y a toujours "état d'urgence" parce qu'il y a beaucoup de films d'ici et d'ailleurs, que l'on ne voit pas. Malgré les efforts de ceux qui, subventions ou pas, tentent des percées dans la massinforme des navets, il y a toujours un reste. Ce qu'il reste ce sont des centaines de films qui circulent très peu et pour la plupart finissent au fond des tiroirs. Décider de diffuser régulièrement des films 16 et super-8 c'est un autre choix. D'abord économique, l'infrastructure, légère, demande peu d'investissement. Mais c'est aussi un choix culturel, qui correspond à un besoin d'intensifier un réseau parallèle de distribution. Les deux formats, 16 et super-8, permettent une production abondante et diversifiée, elle existe. Il est à notre avis indispensable de lui offrir des débouchés. Modestes soit, mais nécessaires pour que les forces vives du cinéma indépendant touche un public. Pour que ce cinéma, de recherche, créatif, libère ses images, touche notre sensibilité et nous parle.