Vortex


lun. 19 nov. 2018   19h

Réalisation
Beth et Scott B
Pays
États-Unis
Année
1982
Langue
VO anglais
Format
16mm
Durée
90'
Avec
Lydia Lunch
James Russo
Collaboration

Cycle

Lydia Lunch - Big Sexy Noise
projection et concert en collaboration avec le Théâtre de l’Usine et Kalvingrad

lun. 19 nov. 2018, en présence de Lydia Lunch, concert à 21h au TU


Lydia Lunch est Angela Power, détective privée au sens de l’ironie prononcé et chargée d’enquêter sur la mort d’un politicien véreux. Cette enquête l’entraînera dans une affaire d’espionnage international plus importante que prévue et qui la pousse à rencontrer Mr. Big, patron invalide d’une multinationale en réalité dirigée par son chauffeur.

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Après Black Box (1978) et The Offenders (1979) – tournés en Super 8, Lydia Lunch retrouve Beth et Scott B pour leur premier film 16mm. Bénéficiant d’un budget dérisoire, le couple refuse tout compromis narratif ou esthétique. Au casting, outre Lunch, on croise l’acteur James Russo dans le rôle du chauffeur et Ann Magnuson, chanteuse du groupe rock expérimental Bongwater. La musique est signée Lydia Lunch, Adele Bertei (du groupe no wave The Contortions), Richard Edson (premier batteur de Sonic Youth) et Scott B.

– Lausanne Underground Film & Music Festival, 2006

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Lydia Lunch – Big Sexy Noise
projection et concert en collaboration avec le Théâtre de l’Usine et Kalvingrad

If you can’t fuck it, kill it and if you can’t kill it, fuck it !” – Lydia Lunch

New York, années 70 : Lydia Lunch, adolescente volant de quoi subsister dans les rues, regarde la scène post-punk américaine naissante et fonde l’entité apocalyptique qui deviendra l’un des groupes phares de la no wave : Teenage Jesus and the jerks.

Patrimoine vivant du genre, actrice underground, fondatrice de Big Sexy Noise, pourfendeuse de la pop-porn-bullshit, Lydia Lunch se définit aujourd’hui comme « un camionneur pédé emprisonné dans le corps de Mae West » et continue de tourner les salles indés en balançant son spokenword anticapitaliste sur des guitares saturées. Les décennies de militantisme n’ont pas usé celle qui revendique le droit des femmes d’âge mûr à faire de la musique laide et ultraviolente : son aura explosive est intacte et continue d’irradier une blacklight brûlante au visage du patriarcat et de la pornographie de l’argent.

Ayant joué dans le cinéma de Richard Kern et Virginie Despentes, scandé ses textes sur la concrete d’Oxbow ou le rock alternatif des légendaires Sonic Youth, l’artiste traverse les sphères sans jamais perdre de son impact et porte à présent la mémoire de plusieurs générations d’expérimentations politiques.

Hier ou aujourd’hui, Lydia Lunch, c’est comme le monde : c’est pas beau à voir, mais urgent à regarder.

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