LA PIERRE TRISTE de Filippos Koutsaftis


ven. 7 juil. 2023   21h30
Cycle

Collectif Galta - Cinéma Spoutnik en plein air

ven. 7 juil. 2023, à la promenade du Mail 2000, apéro - pic-nic à 20h00


Collectif Galta et Cinéma Spoutnik présente

LA PIERRE TRISTE de Filippos Koutsaftis
Grèce, 2000, 85 minutes, vo sous-titrée français

VE 7 Juillet

EN PLEIN AIR, à la promenade du Mail 2000 (en face de l’Espace Vélodrome)
Dans le cadre de l’exposition en plein du collectif Galta: Patrimoine et architecture

20h00 – Apéro-pic-nic
21H30 – film

Durant une douzaine d’années, un cinéaste documente Eleusis, une ville grecque marquée par son patrimoine architectural antique et sa transformation moderne. Eleusis possède un sous-sol truffé de vestiges historiques, reflétant une riche histoire allant de l’époque d’Hadrien à celle de la Grèce millénaire. Le cinéaste n’oppose pas le passé et le présent, mais observe comment ils coexistent. Il suit des résidents ordinaires qui, malgré le tumulte de la modernité, prennent soin de la mémoire et du patrimoine de leur ville. Ces individus font preuve de résilience face aux changements. Ainsi, le film témoigne de la façon dont le patrimoine architectural peut survivre et être valorisé, même dans le contexte d’une évolution industrielle rapide, soulignant l’importance de l’attention portée aux autres et à l’histoire dans un monde en constante évolution.

« Il est assez rare que le cinéma s’attache ainsi aux profondeurs de la terre. Assez rare qu’il s’attache avec autant de tendresse et d’opiniâtreté — douze années de tournages erratiques mais obstinés dans le site d’Éleusis — à saisir ce qui survit de mystères passés, de villes enfouies, de vies enfuies. Filippos Koutsaftis a pensé le cinéma comme un art des survivances, une archéologie au sens plein du terme. Mais l’archéologie est un champ de batailles, et pas seulement de fouilles. Le cinéaste a bien vu que les choses survivantes se faisaient la guerre à chaque moment : choses survivantes pour tuer la mémoire (les usines pétrochimiques, l’asphalte par-dessus la Voie sacrée), contre lesquelles des êtres survivants luttent pour redonner naissance à quelque chose, comme chez cet homme qui erre parmi les pierres et en prend soin comme d’enfants blessés. Tout cela guidé par un phrasé d’images si simples et de mots si profonds qui font de ce film un seul et grand poème » Georges Didi-Huberman, 2013