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ATLAS


mer. 18 févr. 2015   20h30
jeu. 19 févr. 2015   20h30
ven. 20 févr. 2015   20h30
sam. 21 févr. 2015   20h30
dim. 22 févr. 2015   20h
lun. 23 févr. 2015   20h30
mar. 24 févr. 2015   20h30
mer. 25 févr. 2015   20h30
jeu. 26 févr. 2015   20h30
ven. 27 févr. 2015   20h30
dim. 1 mars 2015   20h30
lun. 2 mars 2015   20h30

Réalisation
Antoine d'Agata
Pays
France
Année
2013
Langue
ST français
VO espagnol
VO khmer
VO norvégien
VO ukrainien
Format
DCP
Durée
75'
Cycle

FOCUS ANTOINE D'AGATA
EN PRÉSENCE DE ANTOINE D’AGATA

DANS LE CADRE DU « FOCUS ANTOINE D’AGATA »

EN PRÉSENCE DE ANTOINE D’AGATA LE SAMEDI 21 FÉVRIER

2004 marque son entrée dans l’agence photo Magnum et une première incursion dans l’image en mouvement avec le court-métrage LE VENTRE DU MONDE suivi par AKA ANA (2008), carnet de voyage de ses nuits passées à Tokyo. Avec ATLAS, son film le plus récent, d’Agata donne la parole aux prostituées qu’il a côtoyées sur une période de 3 ans, dans une dizaine de villes, de la Norvège à Cuba en passant par le Cambodge, avec pour fil rouge l’ice ou crystalmeth, paradis/enfer artificiel des délaissés. Les mots de celles qui semblent porter la misère du monde sur leurs épaules s’attachent aux images cataclysmiques d’ébats, de dérives narcotiques, de détresse sourde. Un pan de cette oeuvre viscérale, dure mais profondément humaine, à découvrir absolument.
Spoutnik est heureux d’accueillir Antoine d’Agata le samedi 21 février.

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« Même si je passe le plus clair de mon temps à essayer d’être dans les rapports les plus proches, équilibrés et intenses possibles avec ces femmes, nous ne sommes pas dans la même position. En ce qui me concerne, je décide de mes actes, de ma position en toute liberté : cette vie de défonce, de la nuit et de la rue, est un choix d’existence, un choix politique. Ces femmes, elles, n’ont pas le choix. Elles tentent de survivre, d’exister dans des conditions inhumaines qui leur ont été imposées. Et pourtant nous sommes liés par une sorte de confiance et de solidarité, liés par une pratique extrême et marginale du sexe et de la drogue. Pour des raisons différentes, ces extases nous permettent, non pas d’oublier, mais de sentir, de désirer, de survivre, de nous imposer plus dans le monde, d’échapper à toute soumission morale et sociale. Le plaisir est comme une ultime possibilité d’exister, parce qu’il rend la réalité plus tangible, à la fois plus cruelle et plus belle – en tout cas bien plus vraie que celle du monde du jour qui est formatée, régie par des codes cyniques du rendement et de la raison, par l’hypocrisie et le mensonge. »
Antoine d’Agata

FOCUS ANTOINE D’AGATA

C’est à l’âge de 17 ans qu’Antoine d’Agata quitte Marseille, mu par des idéaux punk et anarchiste, pour bourlinguer autour du monde jusqu’à ses 30 ans. Il survit alors en passant de bordels en bars, de la rue aux taudis, et partage le sort des marginaux qu’il fréquente.

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En 1990, L’International Center of Photography à New York (ICP) lui offre un cursus en son sein, lui permettant de suivre les enseignements de Larry Clark et Nan Goldin, qui influenceront son travail. Rattrapé par son besoin d’extrêmes, il repart sur les routes et immortalise désormais ses plongées dans les excès en des photos saisissantes, à l’esthétique presque baconnienne, confinée, torturée, sublime, qui confère aux scènes et aux sujets une aura extrêmement sombre, intense, totale.

Partageant le quotidien des prostituées, junkies, abandonnés du système, il met son corps à l’épreuve, la même épreuve que les sujets qu’il prend pour modèle. Drogue, sexe, plaisir, douleur, abandon, détresse lui permettent de s’approcher au plus près de la vie elle-même, par les sens plus que par l’intellect, et d’atteindre de nouvelles réalités.

Parallèlement à ce travail profondément introspectif et personnel, cristallisé à travers une bibliographie riche et dense – « De Mala Muerte » & « Mala Noche » (1998), « Vortex » (2003), « Insomnia » (2003) et « Stigma » (2004) – d’Agata réalise également des reportages dans les zones de guerre et de non-droits, notamment sur les migrants (exposition Odysseia au Mucem).

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Focus Antoine d'Agata

C’est à l’âge de 17 ans qu’Antoine d’Agata quitte Marseille, mu par des idéaux punk et anarchiste, pour bourlinguer autour du monde jusqu’à ses 30 ans. Il survit alors en passant de bordels en bars, de la rue aux taudis, et partage le sort des marginaux qu’il fréquente.

En 1990, L’International Center of Photography à New York (ICP) lui offre un cursus en son sein, lui permettant de suivre les enseignements de Larry Clark et Nan Goldin, qui influenceront son travail. Rattrapé par son besoin d’extrêmes, il repart sur les routes et immortalise désormais ses plongées dans les excès en des photos saisissantes, à l’esthétique presque baconnienne, confinée, torturée, sublime, qui confère aux scènes et aux sujets une aura extrêmement sombre, intense, totale.
Partageant le quotidien des prostituées, junkies, abandonnés du système, il met son corps à l’épreuve, la même épreuve que les sujets qu’il prend pour modèle. Drogue, sexe, plaisir, douleur, abandon, détresse lui permettent de s’approcher au plus près de la vie elle-même, par les sens plus que par l’intellect, et d’atteindre de nouvelles réalités.

Parallèlement à ce travail profondément introspectif et personnel, cristallisé à travers une bibliographie riche et dense – « De Mala Muerte » & « Mala Noche » (1998), « Vortex » (2003), « Insomnia » (2003) et « Stigma » (2004) – d’Agata réalise également des reportages dans les zones de guerre et de non-droits, notamment sur les migrants (exposition Odysseia au Mucem).