DU 12 AU 15 DECEMBRE 1990
CINEMA SPOUTNIK
ÉTAT D’URGENCES USINE
Peter Liechti, cinéaste St-Gallois né en 1951, réalise depuis 1983 des films et des vidéos. C’est dans ce contexte géographique très particulier, entre le lac de Constance et les montagnes appenzelloises, que les films de Peter Llechti sont pensés et réalisés. La puissance de sa caméra et son point de vue très personnel nous questionnent avec humour sur la manière dont se représente et est représentée cette Suisse avec ses montagnes et ses clichés. Il ne s’agit pas seulement d’un travail sur les éléments risibles de notre quotidien et leurs décors, mais plus du balisage d’un terrain apparemment familier. Ce qui lui importe est de montrer une situation par approches concentriques et successives. « Je tourne autour du centre, montre autant que je peux des environs, jusqu’à ce que chacun puisse se représenter le centre. Je ne veux rien démontrer ou prouver, je désire juste mentionner quelque chose. » Peler Liechti
La forme revêt ici une importance toute particulière. Que ce soit dans l’expérimentai ou le documentaire, Peter Liechti filme d’une manière directe des éléments simples, leur ôtant ainsi tout aspect anecdotique, pour en retirer des jeux formels ou pour souligner les rapports que l’on entretien avec ces objets ou ces lieux. Toujours ludique, le cinéma de Peter Liechti évite beaucoup de pièges en ne se prenant jamais au sérieux face à ces clichés. Le programme présenté ici est une Intégrale de ses films, sans son travail vidéo.
Samedi 15 décembre: en présence du réalisateur
Senkrecht/Waagrecht – Théâtre de l’espérance – Kick that habit
Le matériel a été récolté d’une part à Genève en clandestin, resquilleur à ce grand spectacle, et d’autre part ce sont les images TV qui ont été retravaillées assez longtemps jusqu’à ce qu’elles deviennent dociles.
Ausflug ins Gebirge – Grimsel ein Augenschein
Je souhaite faire un tour en télésiège. Sur d’infinis alpages avec un télésiège infini.
Senkrecht/Waagrecht – Kick that habit – Grimsel ein Augenschein
Une note finale dans des paysages super-8 transformés et on se retrouve à pêcher dans le trouble avant de passer sous l’eau pour rejoindre l’atelier où le film se sonorise tout seul.
