L’aiguille

Igla


ven. 8 févr. 2019   20H30

Réalisation
Rachid Nougmanov
Pays
URSS
Année
1988
Langue
ST français
VO russe
Format
DCP
Durée
77'
Avec
Viktor Tsoï
Distribution
Cycle

Viktor Tsoï - Kino et la Perestroïka

Moro, jeune héros rebelle joué par le musicien Viktor Tsoï, retourne à Alma Ata au Kazakhstan après ses études où il retrouve sa bande en plein conflit de gang et son ex-amoureuse Dina accro à la morphine. Il va tenter de l’aider en faisant face à la mafia locale dominant le trafic de drogue, le tout dirigé par un étrange médecin qui exploite Dina en cachant de la morphine chez elle. Moro s’échappe avec Dina vers la mer d’Aral, mer asséchée au milieu d’un désert, pour tenter de la sevrer.

Le réalisateur Rachid Nougmanov surfe complètement sur la vague libertaire d’une époque où la jeunesse demande un changement tout en brisant un tabou lié à la toxicomanie. Tourné avec un casting amateur, avec un scénario partiellement improvisé, le film décrit à travers le destin de ces deux jeunes, une société en plein bouleversement de ses valeurs. Unique dans le paysage cinématographique soviétique, Igla sera un succès populaire phénoménal et propulsera Viktor Tsoï à la place d’icône d’une génération.

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Viktor Tsoï – Kino et la Perestroïka

Né en 1962 à Leningrad, de mère russe et de père coréen, Viktor Robertovitch Tsoï fut l’emblématique icône rock, leader charismatique du groupe culte Kino, et acteur dans plusieurs films de la contre-culture. Dans un contexte de période charnière de l’Union Soviétique au régime de Brejnev déclinant, le rock est apparu dans les années 80 comme un souffle de liberté, un refus des entraves culturelles et idéologiques, mais surtout un élément fédérateur d’une jeunesse entière aux aspirations nouvelles.

“Nous attendons le changement”, scande Viktor Tsoï dans des stades remplis alors que Mikhaïl Gorbatchev tente vainement de mener sa Perestroïka – réforme économique, éthique et sociale sur trois axes: l’accélération, la démocratisation et la transparence. Son arrivée au pouvoir relâcha une certaine liberté d’expression dans la presse et autres médias, qui propulsa le groupe Kino sur le devant de la scène populaire avec la chanson “Changements!“ (Перемен!/Peremen!).

Viktor Tsoï disait que ses chansons étaient souvent mal interprétées, que le contenu politique de ses textes avait souvent été utilisé à son insu par les mouvements issus de la Perestroïka alors que le poète cherchait “des changements plus profonds dans les relations humaines”. Certains titres évoquent un certain désespoir et la nostalgie d’une époque qui n’avait jamais existé, comme “Le tramway vers l’est”, “le paquet de cigarettes” ou “la fourmilière”, mais avec une légèreté qui redonne la foi et réchauffe les coeurs.

Une nuit de l’été 1990, Viktor Tsoï meurt dans un accident de voiture à l’âge de 28 ans. S’en suit un deuil national et un raz-de-marée de personnes défilant en son hommage. Des monuments à son effigie sont érigés, le dernier disque de Kino “Album noir” devient la meilleure vente du rock soviétique, encore aujourd’hui le nombre de fans du groupe et de l’idole de toutes les générations explose.

Mais la légende dit que Viktor Tsoï est bien vivant et peut-être qu’il présentera lui-même ce cycle de films proposé par le cinéma Spoutnik. Au programme: une biographie récente, quelques films de fiction et un documentaire de l’époque, et pour terminer un très long métrage qui fait apparaître un sosie du légendaire rocker. La première du programme sera suivie d’une disco Kino, la dernière sera accompagnée d’un brunch soviétique.

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Viktor Tsoï - Kino et la Perestroïka

Né en 1962 à Leningrad, de mère russe et de père coréen, Viktor Robertovitch Tsoï fut l’emblématique icône rock, leader charismatique du groupe culte Kino, et acteur dans plusieurs films de la contre-culture. Dans un contexte de période charnière de l’Union Soviétique au régime de Brejnev déclinant, le rock est apparu dans les années 80 comme un souffle de liberté, un refus des entraves culturelles et idéologiques, mais surtout un élément fédérateur d’une jeunesse entière aux aspirations nouvelles.

“Nous attendons le changement”, scande Viktor Tsoï dans des stades remplis alors que Mikhaïl Gorbatchev tente vainement de mener sa Perestroïka – réforme économique, éthique et sociale sur trois axes: l’accélération, la démocratisation et la transparence. Son arrivée au pouvoir relâcha une certaine liberté d’expression dans la presse et autres médias, qui propulsa le groupe Kino sur le devant de la scène populaire avec la chanson “Changements!“ (Перемен!/Peremen!).

Viktor Tsoï disait que ses chansons étaient souvent mal interprétées, que le contenu politique de ses textes avait souvent été utilisé à son insu par les mouvements issus de la Perestroïka alors que le poète cherchait “des changements plus profonds dans les relations humaines”. Certains titres évoquent un certain désespoir et la nostalgie d’une époque qui n’avait jamais existé, comme “Le tramway vers l’est”, “le paquet de cigarettes” ou “la fourmilière”, mais avec une légèreté qui redonne la foi et réchauffe les coeurs.

Une nuit de l’été 1990, Viktor Tsoï meurt dans un accident de voiture à l’âge de 28 ans. S’en suit un deuil national et un raz-de-marée de personnes défilant en son hommage. Des monuments à son effigie sont érigés, le dernier disque de Kino “Album noir” devient la meilleure vente du rock soviétique, encore aujourd’hui le nombre de fans du groupe et de l’idole de toutes les générations explose.

Mais la légende dit que Viktor Tsoï est bien vivant et peut-être qu’il présentera lui-même ce cycle de films proposé par le cinéma Spoutnik. Au programme: une biographie récente, quelques films de fiction et un documentaire de l’époque, et pour terminer un très long métrage qui fait apparaître un sosie du légendaire rocker. La première du programme sera suivie d’une disco Kino, la dernière sera accompagnée d’un brunch soviétique.