Septembre-Octobre 2023





UNE ÎLE EST UNE NUIT par les pirates des Lentillères


Une île et une nuit est un film de fiction réalisé collectivement au cours des deux dernières années par les habitant-es et usagèr-es du Quartier Libre des Lentillères, lieu autogéré s'étendant sur les dernières terres maraîchères de la ville de Dijon. Ces 8 hectares ont été occupés et remis en culture depuis 13 ans, en résistance à un projet d’"écocité" en béton qui les menace encore aujourd’hui. Au milieu de la ville, ces espaces en friche et ces maisons abandonnées se sont transformées en un quartier autogéré aux multiples usages, faisant s’entremêler habitat collectif, maraîchage, jardinage, auto-construction, événements festifs et culturels, etc. C’est un lieu de luttes et de solidarités en tous genres ainsi qu’une véritable réserve de biodiversité.

NEWS FROM HOME

18 films de Chantal Akerman


Une mère écrit à sa fille partie en Amérique... Une petite voix d'Europe qui cherche encore à se faire entendre... Lettres d'une mère, lettres simples, lettres d'amour... Une petite voix d'une Europe qui cherche encore à se faire entendre... Une voix lointaine que l'on aimerait entendre tout près de soi... Petite musique de la vie que l'on entend encore mais à laquelle on ne peut plus répondre depuis New York. New York, la ville la plus achevée s'ouvre devant nous New York, porteuse d'espoir, notre avenir déjà dans le passé, se referme devant nous. Et les lettres reçues de la New York perdue sonnent comme les rouleaux de la mer morte d'une future Atlantide.

HOTEL MONTEREY + LE 15/8

18 films de Chantal Akerman


Film sans récit, Hôtel Monterey est constitué de la description fragmentaire et occasionnelle de cet hôtel pour pauvres et clochards, aujourd'hui disparu. Du hall au dernier étage en s’élevant au moyen de l’ascenseur. Plans fixes sur les couloirs, très lents travellings avant et arrière se focalisant sur les portes et les fenêtres… *********** Le 15 août. Une Finlandaise de passage en France parle de son ennui.

HISTOIRES D’AMÉRIQUE

18 films de Chantal Akerman


"Au lieu de connaître mon histoire par une transmission directe de parents à enfant, il m'a fallu passer par la littérature et lire Isaac Bashevis Singer, par exemple. Mais cela ne suffisait pas. Ses souvenirs à lui ne pouvaient pas être tout à fait les miens. Alors d'un emprunt à l'autre, je me suis constitué des souvenirs imaginaires. Et ce film est un travail sur le souvenir, mais des souvenirs inventés. Il est fait de tant d'histoires, histoires restées en travers de la gorge des parents. Et pour rester dans ce qui me reste de tradition, je n'ai pu échapper aux histoires drôles qui se sont fichées là au milieu de tout et tout le temps. Ces histoires drôles parfois consolatrices et qui permettent de survivre à l'histoire par le rire, un rire qui prend source dans la détresse même." (Chantal Akerman)

UN DIVAN À NEW YORK

18 films de Chantal Akerman


Un psychanalyste désabusé échange son appartement contre l'appartement d'une danseuse à Belleville.

L’HOMME À LA VALISE

18 films de Chantal Akerman


Elle avait prêté son appartement à des amis. Après deux mois d'absence, elle rentre chez elle pour écrire. Quelqu'un qu'elle n'attendait pas, un ami indirect, revient et s'installe. Le "journal" de ces quelques mois de cohabitation forcée où l'étranger deviendra bientôt l'ennemi invisible. Sur un mode qu'elle veut proche du burlesque, Chantal Akerman joue son propre rôle dans ce film où le travail sur le son (puisque c'est en se guidant aux bruits qu'elle essaie d'éviter les rencontres) est essentiel.

LES RENDEZ-VOUS D’ANNA

18 films de Chantal Akerman


“L’espace d’un quai de gare en Allemagne, dans Les Rendez-vous d’Anna, comme une autre cuisine de passage, où il n’y a, ni pain, ni soupe, avec l’amie de la mère qui n’arrête pas de raconter, elle, sa souffrance, sa vie, ses joies, ses peines. Avec ces annonces qui n’en finissent pas, oui, cela peut faire penser à d’autres gares, anciennes ou nouvelles, avec ou sans valise, avec ou sans paquet. Un long monologue psalmodié dans le froid. Anna ne dit rien, ou presque rien. Qu’y a-t-il à dire, devant une vie qui se déroule comme un lacet dont on ne voit pas le bout?” (Chantal Akerman)

LA CAPTIVE ANNULÉE!

18 films de Chantal Akerman


⚠️Le Spoutnik rejoint l’appel à la grève générale mondiale en solidarité avec le peuple palestinien. ⚠️⚠️⚠️La projection de LA CAPTIVE, prévue ce soir à 20:30 est annulée. La salle et le bar sont néanmoins ouverts entre 20:00 et 21:00, occasion de faire un don pour une caisse de soutien à BDS. Nous invitons également à se rendre à la projection organisée par l’association PALESTINE FILMER C’EST EXISTER à la maison de quartier de la jonction ce soir. @festival_pfce Repas palestinien prévu à 19:00 Projection de LES FUGITIVES à 20:00 Enfin, il y a manif demain à 17:00 au parc des cropettes!

LE JOUR OÙ J’AI DÉCOUVERT QUE JANE FONDA ÉTAIT BRUNE de Anna Salzberg


De l’intime au politique, une plongée dans les luttes féministes des années 1970. Pour que l’on continue d’écrire notre histoire. J’interroge ma mère sur son passé féministe, et pourquoi elle a fait un enfant toute seule. Elle ne me répond pas, alors je trouve des réponses ailleurs, dans des archives, auprès d’un choeur de femmes et dans des gestes de cinéma que je fais. Je veux percer le mystère de ma mère, je découvre le mouvement des femmes des années 1970, un cinéma militant féministe, et la femme cinéaste que je suis change. Ainsi, le mode de fabrication de mon film rejoint celui des militantes que je rencontre et témoigne de la transmission d’une mémoire des luttes féministes par la pratique cinématographique collective.

EVERYBODY’S PERFECT: JE, TU, IL, ELLE

18 films de Chantal Akerman


Il y a trois ans, on avait collaboré une première fois avec le festival Everybody's Perfect, autour d’un film magnifique, Hide and Seek (1996) de la cinéaste expérimentale Su Friedrich. Cette année, le festival est revenu vers nous. Et cela a été l’occasion de poursuivre la recherche autour du cinéma expérimental et de ses rapports possibles avec des récits LGBTIQ+. On a découvert le travail de Coni Beeson, cinéaste américaine qui a composé une forme de célébration du désir lesbien dans ses courts-métrages en 16mm. Coni bricole au tout début des années 70 et est probablement l'une des premières à ouvrir une brèche quant à la représentation du couple féminin dans sa sexualité. Plus au moins dans les mêmes années, en 1974 précisément, Chantal Akerman réalise Je, tu, il, elle. La cinéaste se met en scène dans une chambre, nue, cloîtrée et occupée à écrire et déchirer des lettres à une destinataire inconnue. Jusqu’à un corps à corps possible avec cette amante, son personnage traverse des situations tendues - notamment avec un homme - et cherche une place. En contraste avec l’allégresse des films de Coni Beeson, celui d’Akerman inscrit le désir et l’érotisme dans un¨parcours nécessairement tortueux et contrarié.

EVERYBODY’S PERFECT: courts-métrages de Coni Beeson


Il y a trois ans, on avait collaboré une première fois avec le festival Everybody's Perfect, autour d’un film magnifique, Hide and Seek (1996) de la cinéaste expérimentale Su Friedrich. Cette année, le festival est revenu vers nous. Et cela a été l’occasion de poursuivre la recherche autour du cinéma expérimental et de ses rapports possibles avec des récits LGBTIQ+. On a découvert le travail de Coni Beeson, cinéaste américaine qui a composé une forme de célébration du désir lesbien dans ses courts-métrages en 16mm. Coni bricole au tout début des années 70 et est probablement l'une des premières à ouvrir une brèche quant à la représentation du couple féminin dans sa sexualité.

JEANNE DIELMAN, 23, QUAI DU COMMERCE, 1080 BRUXELLES

18 films de Chantal Akerman


“Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, film d’une cinéaste de 25 ans sorti en 1975, ressort, restauré et digitalisé, cinquante ans après. Auréolé de plus, depuis quelques mois, d’un beau label piège, «meilleur film de tous les temps», établi par le classement décennal de Sight & Sound, revue de cinéma du British Film Institute. Magnifique hold-up, que les proprios du bon goût ont encore mal pris, comme à sa sortie, ne voulant irrévocablement rien entendre du film d’Akerman. Les pauvres, le film leur a volé Delphine Seyrig qui s’échappa, la star sphynx et fatale passée à l’ennemie, devenue radicalement insaisissable : la mère qui se prostitue pour survivre, la veuve en robe de chambre au petit matin, la femme de 40 ans qui se mure dans le silence, de son histoire, du passé des camps qui plane sur tout le film, ou «la ménagère de moins de 50 ans» dont chaque publicitaire a voulu exploiter le désœuvrement, désamorcer le scandale de «la vie matérielle», pour en faire son fonds de «commerce» et son cœur de cible. Seyrig et Akerman en face-à-face, composant à deux la figure hybride de Jeanne Dielman, sont un peu toutes les femmes réunies. Mais jamais plus, «la» femme. Il y a cette donnée irréductible de Jeanne Dielman, ce calme attentat, tenant à sa durée, à sa rupture avec les codes et les genres, à sa répétition, au détournement de sa vedette (aristocrate), et à sa geste féminine. La «chanson de gestes» qu’est littéralement Jeanne Dielman, outrage.”(Camille Nevers)

JE, TU, IL, ELLE

18 films de Chantal Akerman


Lorsqu’elle tourne ce premier long métrage de fiction, largement autobiographique, Chantal Akerman a 24 ans. Le titre, Je, tu, il, elle scande les quatre temps du film. Je: une jeune femme (Chantal Akerman), seule chez elle, déplace ses meubles, finit par les pousser contre les murs et par s’allonger par terre. Tu: en mangeant du sucre à la petite cuillère, elle écrit des lettres. Les jours passent, les pages s’accumulent. Il : après plusieurs semaines passées à déchirer et à recommencer ces lettres, elle sort le soir et rencontre un camionneur qui lui parle de lui, du désir, de son rapport aux femmes. Elle : en pleine nuit, la jeune fille va chez une amie qui la repousse d’abord, puis partage avec elle son repas et son lit. Au petit matin, la jeune fille part sans un mot. «Chaque fois que je revoie le film, l’image –la mienne –qu’il me renvoie me met mal à l’aise. Je n’ai pourtant apparemment plus rien de commun avec ce personnage hors du social, désespéré, et qui pourtant pose geste après geste, avec une sorte de décision secrète, un désespoir muet proche du hurlement». Chantal Akerman

D’EST

18 films de Chantal Akerman


Chantal Akerman a fait un grand voyage à travers l'Europe de l'Est, la Russie, la Pologne, l'Ukraine filmant tout ce qui la touchait : des visages, des rues, des voitures, des bus, des gares, des paysages, des intérieurs, des queues, des portes, des fenêtres, des repas. Des hommes et des femmes, des jeunes et des vieux, qui passent ou qui s'arrêtent, assis ou debout. Des jours et des nuits, la pluie, la neige et le vent, l'hiver et le printemps.

DE L’AUTRE CÔTÉ

18 films de Chantal Akerman


C’est une histoire vieille comme le monde et pourtant chaque jour plus actuelle. Et chaque jour plus terrible. Il y a des pauvres qui, au mépris de leur vie, parfois doivent tout quitter pour tenter d’aller survivre, vivre ailleurs. Mais ailleurs on n’en veut pas. Et si on en veut, c’est pour leur force de travail. Travail dont soi-même on ne veut plus. Alors on est prêt à payer l’autre pour qu’il le fasse à sa place. À le payer, oui mais mal. Dans ce film–ci, l’ailleurs, c’est l’Amérique du Nord, et les pauvres sont pour la plupart des Mexicains. Ils sont passés pendant des années par San Diego mais le service d’immigration américain qui se sert des technologies les plus avancées pour les arrêter – technologies inventées pendant la guerre du Vietnam et pleinement utilisées pendant celle contre l’Irak – a réussi à arrêter le flux des illégaux dans cette partie de la Californie et à le déporter dans les régions désertiques et montagneuses de l’Arizona. Là, ils ont cru que les difficultés, les dangers, le froid et la chaleur les arrêteraient. On n’arrête pas quelqu’un qui a faim. Mais on en a peur. Peur de l’autre, peur de sa souillure, peur des maladies qu’il peut apporter avec lui. Peur d’être envahi. Mais on n’a pas peur de le tuer.

SUD

18 films de Chantal Akerman


Partant du lynchage d’un Noir par trois Blancs, “Sud” dépeint un Texas nostalgique de son passé esclavagiste. Dans une alternance de plans fixes et de longs travellings, Chantal Akerman va reconstituer l’horrible fait divers qui eut lieu en juin 1998 à Jasper. Un Noir a été enchaîné à un camion et traîné pendant plusieurs kilomètres sur une route, par trois jeunes Blancs. La victime était un musicien. Les criminels appartenaient à des groupes d’extrême droite.

GOLDEN EIGHTIES

18 films de Chantal Akerman


Dans une galerie marchande, entre le salon de coiffure de Lili, la boutique de prêt à porter de la famille Schwartz et le bistrot de Sylvie, les employés et les clients se croisent, se rencontrent et rêvent d’amours, amours compromis, épistolaires ou impossibles. Ils en parlent, le chantent et le dansent, ponctué par les chœurs des shampouineuses.

GILGAMESH, IMMORTEL

épopée contée par Nass elNar (rappeur), Béatrice Leresche (conteuse) et Inekawa (Dj)


Nass elNar, accompagné d'une conteuse et d'un DJ, performe son album de rap qui raconte l'épopée de Gilgamesh (la plus vieille histoire écrite de l'humanité). Remontant à 4 mille ans en arrière, cette épopée présente des thèmes toujours d'actualité, principalement l'acceptation de la mort et la quête d'immortalité. Accessible à tous, la présence de la conteuse permet aux personnes peu habituées au rap de tout comprendre. Le spectacle durera ~45 minutes, venez nombreux ! (Nass elNar)