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POMPOKO

HEISEI TANUKI GASSEN POMPOKO


dim. 23 nov. 2014   20h

Réalisation
Takahata Isao
Pays
Japon
Année
1994
Langue
ST français
Format
Vidéo
Durée
119'
Cycle

SÉANCE ANIME
JEUNE PUBLIC DÈS 5 ANS

SÉANCE ANIME
5CHF

Années 70, Japon. Avec la forte croissance économique et démographique, Tokyo s’urbanise et s’étend de façon exponentielle. Des villes nouvelles fleurissent et la région de Tama Kyuryô (les collines) à l’ouest de la capitale n’y échappe pas. Un vaste chantier y débute, mais sur ce même terrain encore boisé vit un peuple bien particulier : les Tanukis…

Le titre original « Heisei tanuki gassen pompoko », signifie « Pompoko, la grande guerre des tanukis de l’ère Heisei ». « Heisei » qui signifie « accomplissement de la paix » est l’époque où se trouve actuellement le Japon. « Pompoko » est une onomatopée japonaise qui transcrit le bruit que font les Tanukis en tapant sur leur ventre comme un tambour.

Les Tanukis sont à la fois des animaux bien réels (sorte de chien raton-laveur) et des animaux mythologiques, faisant partie des légendes des yôkai, les esprits magiques de la forêt.

Plutôt joyeux, complètement désorganisés, ils sont caractérisés par leur gourmandise insatiable, une libido exarcerbée, et un penchant certain pour la fête et les farces. Ils sont le plus souvent représentés debout avec un chapeau de paille et une gourde de saké, le ventre rebondi avec des testicules démesurées (!). Mais les Tanukis ont des pouvoirs magiques, notamment celui de prendre la forme qu’ils désirent, humaine, végétale ou minérale, chimérique ou réelle.

Le jour où la déforestation détruit leur univers et menace leur vie paisible, ils doivent lutter pour leur survie, et ils n’iront pas de main morte !

Avec cette fable écologique et poétique, Takahata propose non seulement une oeuvre drôle, émouvante et universelle, mais également une réflexion sur les effets de l’urbanisation, notamment l’effacement des identités culturelles, la perte de contact avec la nature, et, autre hypothèse, la perte d’un temps, celui où l’homme se savait animal…

« Je voulais montrer le monde actuel par les yeux des Tanuki. Finalement, ce qui leur arrive, c’est ce que nous vivons : nous sommes des Tanuki obligés de nous déguiser en citadins ! C’est particulièrement vrai, par exemple, pour les ruraux qui viennent travailler à Tokyo et qui sont victimes du stress, des maladies cardiaques,… Un autre point important est que le Tanuki est une espèce minoritaire. Au Japon, au nord d’Hokaido, vit l’ethnie des Aïnous. Ce sont les premiers habitants de l’archipel. Ils subissent aujourd’hui un sort comparable à celui des Amérindiens d’Amérique du Nord. Ces races minoritaires parquées dans des réserves sont confrontées à la race dominante. Cela peut se traduire par des positions extrêmes comme le terrorisme ou encore par le refuge dans la religion. Les Tanuki représentent ces minorités opprimées, et le film décrit les différentes voies qui s’offrent à eux. »

pompoko spoutnik