PALESTINE FILMER C’EST EXISTER – rencontres cinématographiques


jeu. 1 déc. 2022   dès 19h00
ven. 2 déc. 2022   dès 19h00
sam. 3 déc. 2022   dès 15h00
dim. 4 déc. 2022   dès 12h00
Cycle

Le spoutnik accueille les rencontres cinématographiques PALESTINE FILMER C’EST EXISTER du 1er au 4 décembre 2022.

Le programme ici!

ET LEUR EDITO

Depuis janvier, plus de 130 Palestiniennes*, en majorité des jeunes, ont été tuées par l’armée israélienne en Cisjordanie. Gaza a été à nouveau violemment bombardée, dans l’indifférence absolue des gouvernements occidentaux, causant la mort de dizaines d’enfants. En une nuit, 7 organisations de défense des droits humains, désignées comme terroristes, ont été vandalisées par les militaires, leur matériel séquestré et les portes scellées.
« Dommages collatéraux acceptables », « lutte contre le terrorisme »… autant de termes utilisés par Israël pour justifier et banaliser les crimes qu’il commet en Palestine depuis 74 ans. Cette actualité a imposé plusieurs fils rouges. PFC’E a aussi dû tenir compte que la production cinématographique palestinienne a été fragilisée par la pandémie, qui a encore aggravé le poids de l’occupation.
RÉSISTANCE AU NETTOYAGE ETHNIQUE Le somptueux Cueilleurs, dernier film de Jumana Manna – qui dénonce l’accaparement des plantes sauvages et la marchandisation de la nature par l’occupant israélien – nous a incitées à chercher d’autres films sur ce thème. L’effacement du peuple palestinien est un objectif évident de la politique israélienne : encouragés par l’État, les colons accaparent chaque jour des terres palestiniennes, chassent les paysans, arrachent des milliers d’oliviers. A Jérusalem, ils s’emparent de maisons palestiniennes afin de judaïser totalement la ville. Dans le Negev, les campements bédouins et leurs écoles sont démolis par les bulldozers. L’occupant s’approprie les symboles immémoriaux de la culture palestinienne tels que le keffieh, les broderies, les falafels ou le za’atar.
CONTRE L’OUBLI Le travail de mémoire nourrit la capacité de résister. PFC’E a été impressionné par Little Palestine, journal d’un siège, d’Abdallah Al-Khatib, tourné dans le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk assiégé (Syrie). Ce film nous a amenées à ouvrir ce thème qui sera alimenté à chaque édition. Cette année : ne pas oublier tout ce qu’a impliqué la Nakba (1948) – massacres, expulsions de 700’00 Palestiniens de leurs villages… – mais aussi tous les projets réalisés par l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), comme l’accès gratuit à la santé pour toutes et tous. Dans les années 70, Monica Maurer, cinéaste allemande, a travaillé pour l’Unité du Cinéma Palestinien au sein de l’OLP. Ses films feront l’objet d’un focus.

SUMUD Face à la violence du régime d’apartheid israélien, le peuple palestinien ne s’arrête pas dans sa lutte. Le travail de plusieurs cinéastes exprime le sumud palestinien, cette volonté de tenir le coup et la capacité à faire face à la violence de l’occupation.

GAZA Le drame de Gaza se déroule sous nos yeux depuis 15 ans, l’actualité se répète, nous refusons qu’elle devienne banalité. Pendant les Rencontres et le 29 novembre – Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien – PFC’E présentera 3 films.
Pour cette 11e édition, PFC’E accueille à Genève Mohammed Abugeth, Samaher Alqadi, Wisam Aljafari, Basela Abou Hamed et Monica Maurer, et par visioconférence, Jumana Manna, Mohammed Almughanni et Hany Abu Assad. Toutes et tous ces cinéastes contribuent à donner un visage au peuple palestinien et à renforcer son identité. Bienvenue à elles et eux !

Le comité
septembre 2022

*Le genre féminin a été choisi par PFC’E, non pas pour provoquer mais rééquilibrer un peu.