Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /home/clients/65ae49b02edc850f2a828691743cfaa6/web/wp-content/themes/spoutnik-2/app/controllers/Film.php on line 68



JUBILEE


sam. 23 sept. 2017   20h30
mer. 27 sept. 2017   20h30

Réalisation
Derek Jarman
Pays
Royaume Uni
Année
1978
Langue
ST français
VO anglais
Format
DCP
Durée
106'
Cycle

TRIBUTE TO DEREK JARMAN

Ce film d’anticipation résolument punk suit les dérives de la reine Elisabeth 1ère, envoyée par un occultiste dans l’Angleterre sauvage des années septante. Elle débarque dans une ville en pleine décadence sociale et matérielle et découvre que la reine Elisabeth II a été assassinée et le palais de Buckingham est devenu un studio d’enregistrement. Elle suit et observe les agissements d’une bande de nihilistes incarnée par diverses icônes de la scène punk, post-punk et gothique.

Film culte et visionnaire, Jubliee anticipe les évolutions politiques de l’Angleterre des années huitante avec une nette tendance anti-establishment et anti-monarchiste. Tourné avec des couleurs granuleuses, le film fonctionne par épisodes successifs, bruyants et violents, le tout porté par une bande son de Brian Eno et Siouxsie Sioux. On y voit apparaître les icônes Jordan, Sex Pistols, Toyah Willcox, Wayne County ainsi que les Slits.

jubilee_spoutnik_web

TRIBUTE TO DEREK JARMAN

Voix singulière et immensément libre de la contre culture des années 1970 – 1990, résolument critique de la très normative société britannique, et centrale dans le champ du cinéma queer et gay de l’époque.

En traversant le parcours de Derek Jarman (1942 – 1994) on découvre un cinéaste qui ne cesse d’expérimenter des formes, de se salir les mains et faire un cinéma brut, dans l’économie des moyens, souvent en vidéo, 16mm ou Super 8. Son oeuvre prolifique, encore assez peu connue dans son ensemble, compte une douzaine de longs métrages et une quarantaine de courts, de vidéoclips, ainsi que de livres de poésie, des essais et des tableaux.

Ce programme s’articule autour de quatre de ses premiers films en copie numérique récemment restaurés: Sebastiane, Jubilee, La Tempête et The Last of England. Avec Sebastiane, on découvre le Jarman militant homosexuel, qui engage dans son cinéma une déconstruction du corps masculin, des identités de genre et leur représentation au sein de la société.

Très à l’écoute du climat social et politique, Derek Jarman poursuit son oeuvre avec deux films dépeignant une société britannique. Diamétralement opposés dans leur forme: Jubilee est un film d’anticipation résolument punk, et La Tempête constitue une minutieuse adaptation de William Shakespeare. The Last of England, oeuvre charnière qu’il réalise peu après avoir découvert sa séropositivité, est une réaction ouvertement critique à la politique thatchérienne et à l’état du monde.

Son cinéma a rassemblé autour de lui de grand·e·s artistes contemporain·e·s comme l’actrice Tilda Swinton,le compositeur Brian Eno, et de nombreux·ses musicien·ne·s punk et rock comme Adam and the Ants et Siouxsie Sioux and the Banshees. Son oeuvre est souvent associée pour des raisons évidentes à Kenneth Anger et Pier Paolo Pasolini mais aussi à Carmelo Bene ou Jack Smith pour leur mysticisme et la fascination commune pour les grands personnages de l’histoire artistique et politique.

Didier Roth Bettoni, auteur notamment de l’ouvrage Sebastiane ou saint Jarman, cinéaste queer et martyr précise: « Plus que tout autre cinéaste de l’époque, Derek Jarman se situe à un carrefour entre un cinéma underground mettant l’accent sur les recherches formelles, un cinéma identitaire aux tonalités d’abord politiques et un cinéma de l’intime et de la construction de soi. »

tribute to derek jarman cinéma spoutnik





Tribute to Derek Jarman

Voix singulière et immensément libre de la contre culture des années 1970 – 1990, résolument critique de la très normative société britannique, et centrale dans le champ du cinéma queer et gay de l’époque.

En traversant le parcours de Derek Jarman (1942 – 1994) on découvre un cinéaste qui ne cesse d’expérimenter des formes, de se salir les mains et faire un cinéma brut, dans l’économie des moyens, souvent en vidéo, 16mm ou Super 8. Son oeuvre prolifique, encore assez peu connue dans son ensemble, compte une douzaine de longs métrages et une quarantaine de courts, de vidéoclips, ainsi que de livres de poésie, des essais et des tableaux.

Ce programme s’articule autour de quatre de ses premiers films en copie numérique récemment restaurés: Sebastiane, Jubilee, La Tempête et The Last of England. Avec Sebastiane, on découvre le Jarman militant homosexuel, qui engage dans son cinéma une déconstruction du corps masculin, des identités de genre et leur représentation au sein de la société.

Très à l’écoute du climat social et politique, Derek Jarman poursuit son oeuvre avec deux films dépeignant une société britannique. Diamétralement opposés dans leur forme: Jubilee est un film d’anticipation résolument punk, et La Tempête constitue une minutieuse adaptation de William Shakespeare. The Last of England, oeuvre charnière qu’il réalise peu après avoir découvert sa séropositivité, est une réaction ouvertement critique à la politique thatchérienne et à l’état du monde.

Son cinéma a rassemblé autour de lui de grand·e·s artistes contemporain·e·s comme l’actrice Tilda Swinton,le compositeur Brian Eno, et de nombreux·ses musicien·ne·s punk et rock comme Adam and the Ants et Siouxsie Sioux and the Banshees. Son oeuvre est souvent associée pour des raisons évidentes à Kenneth Anger et Pier Paolo Pasolini mais aussi à Carmelo Bene ou Jack Smith pour leur mysticisme et la fascination commune pour les grands personnages de l’histoire artistique et politique.

Didier Roth Bettoni, auteur notamment de l’ouvrage Sebastiane ou saint Jarman, cinéaste queer et martyr précise: « Plus que tout autre cinéaste de l’époque, Derek Jarman se situe à un carrefour entre un cinéma underground mettant l’accent sur les recherches formelles, un cinéma identitaire aux tonalités d’abord politiques et un cinéma de l’intime et de la construction de soi. »