Rencontres Cinématographiques: Palestine Filmer c’est exister 2017, du 23 au 27 novembre



Comment les cinéastes palestinien·ne·s restituent une histoire saccagée?

2017 marque 100 ans de la Déclaration Balfour (1917), 70 ans du vote onusien sur la partition de la Palestine (1947), 50 ans de la guerre des Six jours (1967) et du début de l’occupation militaire israélienne d’une partie des territoires palestiniens. PFC’E montre une partie des changements vécus par la société palestinienne pendant ce dernier siècle. En ressuscitant les archives oubliées, pointant du doigt la disparition et le pillage de bibliothèques privées, de collections de photos et de films, les cinéastes palestinien·ne·s contribuent à la réécriture du passé pour interroger le présent, tout en restituant au peuple palestinien son Histoire.

Cette 6ème édition évoque deux périodes considérées particulièrement importantes:

La Palestine du Mandat britannique (1920-1947). La documentation cinématographique relative à cette période s’est enrichie au cours des deux dernières décennies. Les cinéastes palestinien·ne·s convoquent les mémoires à travers l’histoire de la radio de Jérusalem, les récits de médecins et de diplomates français en poste à Jérusalem, les images des pionniers du cinéma palestinien au Caire, ou encore des photos de famille à Gaza.

« Le cinéma révolutionnaire palestinien ». Entre 1965 et 1982, un groupe de jeunes Palestinien·ne·s, ont choisi de contribuer à la lutte du peuple palestinien au sein de l’OLP par la réalisation de films permettant de se réapproprier l’image et le récit d’un peuple en lutte. Une grande partie des archives et des films produits durant cette période par les Unités du Film palestinien de l’OLP a été détruite ou volée, notamment lors de l’invasion israélienne du Liban en 1982. Des cinéastes palestinien·ne·s, partis à leur recherche à travers le monde, en ont retrouvé des copies et les font revivre par un montage d’extraits.

Pour cette 6ème édition, PFC’E présente 17 films, accueille 6 cinéastes palestinien·ne·s, et contribue ainsi à la reconnaissance de l’histoire du peuple palestinien, occultée, spoliée, niée.