LIONEL RUPP ET MICHAEL DAVID MITCHELL SERONT PRÉSENT AU CINÉMA SPOUTNIK POUR PRÉSENTER LEUR FILM « BATTRE LA CAMPAGNE »



Le film « Battre la Campagne » propose une autre lecture de l’histoire récente des États-Unis. En se focalisant sur la défaite de Bernie Sanders aux élections, le film s’immerge à l’intérieur d’un mouvement populaire important souvent minimisé par les médias américains et quasiment occulté par les médias européens. Cette plongée dans le processus démocratique américain révèle une véritable faille au sein du Parti démocrate.
– Michael. D. Mitchell, producteur

Le livre de Howard Zinn, « Une histoire populaire des États-Unis » a été une source d’inspiration importante du film. Il raconte l’histoire politique des États-Unis, non pas du point de vue de ses dirigeant·e·s, leurs règnes et leurs mesures, mais sur les mouvements politiques populaires, leurs combats pour que les intérêts des simples citoyen·ne·s pèsent aussi. Il raconte les revendications des Amérindien·ne·s, des syndicats, des féministes, des Afro-américain·e·s, etc. En somme, de tous ces groupes opprimés qui ont pu, à force de combats inégaux, améliorer un tant soit peu leur condition. La campagne de Bernie se situait en droite ligne d’un mouvement apparu trop tard pour figurer dans le livre de Zinn : Occupy Wall Street. Les revendications de ces activistes, des 99%, furent reprises par Sanders dans la totalité de ses discours : celles de réduire les inégalités. Bernie a lui-même déclamé inlassablement le nous de la volonté du peuple, plutôt que le je du candidat à la présidentielle. Il a aussi été piégé par cette rhétorique lorsqu’il a demandé à ses votant·e·s de le suivre dans son soutien à Clinton. Ce nous dégagea alors une volonté propre en protestant avec virulence. C’est là que réside le sens de notre titre original « A Campaign of Their Own », cette campagne a fini par dépasser le candidat et est devenue une sorte d’entité monstrueuse sans cadre défini, sans leader et tiraillée dans tous les sens par les citoyen·ne·s qui la composent.
– Lionel Rupp, réalisateur