Le Loup d’or de Balolé


sam. 26 oct. 2019   20H30

Réalisation
Chloé Aïcha Boro
Année
2019
Langue
ST français
VO français
Format
DCP
Durée
80’
Cycle

Dakar, Paris, Nice, Ouagadougou...

sam. 26 oct. 2019, en présence de la réalisatrice, moderation par Michel Amarger


Le Loup d’or de Balolé, c’est d’abord l’exposition par l’image, d’une vaste carrière de Ouagadougou, cachée derrière le camp militaire et des bureaux d’Etat, où s’activent 2 500 personnes. Le site, d’abord exploité par une entreprise équipée qui dynamitait les blocs de pierre pour les transformer en graviers, a été récupéré par les travailleurs locaux après la fin de la concession. Sans reconnaissance officielle, ils cassent les pierres avec des pics et les trient à la main, pour produire le matériau qui sert à construire les belles villas du quartier Ouaga 2000. La majorité de la main-d’œuvre est assurée par des hommes combatifs, des femmes répudiées avec leurs enfants, des orphelins qui se réfugient là. Les pierres concassées sont managées par des « cockseurs » qui les revendent aux camionneurs en prélevant leur dîme. Une situation qui attise les rivalités en créant des classes sociales que les casseurs entendent abolir en supprimant les intermédiaires. (…)

La réalisatrice saisit par des plans rapprochés le dur labeur sur les pierres mais elle capte aussi les discussions pimentées des femmes, les jeux des enfants, le lavage du linge comme les réunions des hommes pour créer L’Association Wendpenga, carrière pour la jeunesse. « Je montre des gens debout, une résilience incroyable », relève la cinéaste, sensible à « cette immense tendresse des gens de Balolé ». Mais derrière les gestes fraternels, se dessine la lutte menée pour faire changer le régime et dégager le président Compaoré. « Un vent d’insurrection a soufflé sur la carrière », rappelle Chloé Aïcha Boro, car à l’époque, tous ont combattu pour la révolution. En premier lieu Ablassé, fer de lance du souffle d’émancipation qui a régénéré les activités en organisant l’association. Ce qui justifie qu’on l’appelle Le Loup d’or de Balolé, en inspirant le titre du film.
– Michel Amarger, texte paru dans Awotélé n°13, juillet 2019

Le Loup d’or de Balolé a reçu le Grand prix documentaire lors du du 26e FESPACO

Dakar, Paris, Nice, Ouagadougou…

En collaboration avec le journaliste critique de cinéma Michel Amarger, cofondateur du réseau informatique Africiné, de la Fédération Africaine des Critiques de Cinéma et de la structure Afrimages, le Spoutnik propose un programme de films venant d’Afrique de l’Ouest qui éclairent certaines confrontations et relations socio-culturelles entre plusieurs pays, villes et villages. À travers un parcours de films réalisés entre les années 70 et aujourd’hui, on y découvre des rapports de classes et de pouvoir hérités de l’époque coloniale ainsi que les rêves et les désillusions des protagonistes.
Au programme: deux films sénégalais des années 70 en version restaurée: La noire de… de Sembène Ousmane et Touki Bouki de Djibril Diop Mambéty ; Milles soleils de Mati Diop, enquête sur l’héritage personnel et universel que représente Touki Bouki ; Bal poussière de Henri Duparc, qui, entre ville et campagne, marque la naissance de la comédie ivoirienne. Le samedi 26 octobre, séance spéciale de Le Loup d’or de Balolé, Grand prix documentaire au 26e FESPACO, en présence de la réalisatrice Chloé Aïcha Boro.





Dakar, Paris, Nice, Ouagadougou...

En collaboration avec le journaliste critique de cinéma Michel Amarger, cofondateur du réseau informatique Africiné, de la Fédération Africaine des Critiques de Cinéma et de la structure Afrimages, le Spoutnik propose un programme de films venant d’Afrique de l’Ouest qui éclairent certaines confrontations et relations socio-culturelles entre plusieurs pays, villes et villages. À travers un parcours de films réalisés entre les années 70 et aujourd’hui, on y découvre des rapports de classes et de pouvoir hérités de l’époque coloniale ainsi que les rêves et les désillusions des protagonistes. Au programme: deux films sénégalais des années 70 en version restaurée: La noire de… de Sembène Ousmane et Touki Bouki de Djibril Diop Mambéty ; Milles soleils de Mati Diop, enquête sur l’héritage personnel et universel que représente Touki Bouki ; Bal poussière de Henri Duparc, qui, entre ville et campagne, marque la naissance de la comédie ivoirienne. Le samedi 26 octobre, séance spéciale de Le Loup d’or de Balolé, Grand prix documentaire au 26e FESPACO, en présence de la réalisatrice Chloé Aïcha Boro.