FESTIVAL BLACK MOVIE VENDREDI 25

FESTIVAL BLACK MOVIE XX- DU 18 AU 27 JANVIER 2019


ven. 25 janv. 2019   18H
Réalisation
Moussa Diop
Thomas Grand
Dieudo Hamadi
Siew Hua Yeo
Pays
Mexique
Sénégal
Singapour
Langue
ST anglais
ST français
Collaboration
Cycle
Website

FESTIVAL BLACK MOVIE XX

18H
POISSON D’OR, POISSON AFRICAIN
Thomas Grand/Moussa Diop, Sénégal, 2018, 60′, DCP, vo st fr

En présence du réalisateur

Dans un port du Sénégal, des milliers d’immigré.e.s d’Afrique de l’Ouest travaillent dans la chaîne de conditionnement de la farine de poisson : labeur passant de la pêche en pirogue au transport du produit, en passant par l’abattage de la forêt pour fumer les poissons.

L’équilibre écologique et la perspective de l’ouverture d’une usine chinoise pour les remplacer menacent leur avenir…
Spectacle saisissant sur une économie locale en péril.

Ce documentaire est suivi par un épilogue de 10 minutes, filmé un an après.

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20H
KINSHASA MAKAMBO
Dieudo Hamadi, RDC, 2018, 75′, DCP, vo st fr

Janvier 2015, le président Kabila s’accroche au pouvoir: faut-il s’allier avec l’opposant historique Tshisekedi et son puissant parti ou se résoudre au soulèvement populaire et risquer le bain de sang ?
Plongée au cœur du combat de trois activistes que ni les balles, ni la prison, ni l’exil ne semblent pouvoir arrêter…

Continuant son travail d’observateur avisé, Dieudo Hamadi filme avec passion une jeunesse congolaise éprise de changement et de démocratie.

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22H
A LAND IMAGINED
Yeo Siew Hua, Singapour, 2018, 95′, DCP, vo st ang/fr

Après avoir noué une amitié virtuelle avec un mystérieux joueur, un maçon chinois est porté disparu. Un flic insomniaque tente de le retrouver…

Film mystérieux dans lequel tout ce qui pourrait créer du suspense est désamorcé. Réflexion autour de la solitude et de la précarité, magnifiquement portée par la caméra du chef-opérateur Hideo Urata.

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OOH
TENEMOS LA CARNE
Emiliano Rocha Minter, Mexique, 2016, 80′, DCP, vo st ang/fr

Carlos Reygadas presente sa carte blanche.

Lucio et sa sœur Fauna déambulent dans un Mexique en ruine à la recherche de provisions. Dans un bâtiment dévasté, ils rencontrent un homme qui va les entraîner dans un torrent de perversités, de violence et de folie.

“Peu importe que Tenemos la carne soit ou non un bon film. Tout comme il importe peu de savoir si un guitariste est un bon guitariste, ou pas. Il y a des bons films partout, mais très peu bouleversent nos vies. Lorsque quelqu’un parvient à produire une oeuvre qui décrit avec précision son ressenti intérieur, c’est un mystère fondamentalement humain qui s’accomplit sous nos yeux: on peut enfin saisir, même brièvement, la manière dont un autre être humain expérimente la vie. Pas seulement ce qu’il ou elle pense d’un sujet particulier. Cela, on le voit tout le temps au cinéma. Mais le ressenti intime d’une personne…
Ce n’est possible qu’en présence d’une voix, d’une vision qui transcendent la nécessité de se conformer aux règles commerciales de production. La capacité d’une personne à s’exprimer réussit alors à s’élever au-dessus de la masse.

Lorsque j’ai vu Tenemos la carne, j’ai ressenti cette particularité. Cela m’a remplit de joie. Et au lieu de m’ennuyer face à une histoire de plus, j’ai perçu et entendu le langage et la manière d’être uniques d’une personne. C’est inhabituel et spécial. Plus encore, j’ai pu profiter des avantages naturels d’un film réalisé avec un langage intuitif propre: en tant que spectateur, on peut s’y impliquer pleinement, l’explorer de l’intérieur. Ce film n’est pas supposé nous distraire. Il nous offre plutôt l’opportunité d’une expérience originale. Le film ne fonctionne pas unilatéralement, de l’écran au public; il circule dans les deux sens, également du public à l’écran. Il n’impose ni ne représente rien. Il présente. Il est. De fait, nous aussi nous pouvons être. Je remercie Emiliano Rocha Minter pour cette chance unique.” C. Reygadas

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FESTIVAL BLACK MOVIE XX
du 18 au 27 janvier 2019

ADN cinéma !

XX ans ! Vingt ans que nous apportons sous les cieux genevois le meilleur, le plus audacieux, l’excellence du cinéma d’auteur international.

Ce XXème anniversaire est une belle opportunité d’opérer un rewind pour considérer tout le chemin parcouru. Les festivaliers et festivalières ont passé de 3’000 à 30’000 en vingt ans, ce qui nous réjouit et nous conforte dans nos choix artistiques. XX ans, ce sont quelque 500 cinéastes des quatre coins de la planète venu·e·s présenter leurs films et rencontrer le public chaleureux de Genève: les souvenirs des discussions enfiévrées ou émouvantes sont inoubliables. XXans, c’est une cartographie particulière allant de la Maison de St Gervais, au Cinéma Spoutnik, du Temple des Pâquis au bâtiment des Halles de l’île, du MàD à la Maison des arts du Grütli, et bien plus encore. XX ans, c’est aussi le temps pour dessiner la mission du festival chaque année plus clairement, avec une ouverture aux cinématographies pointues et singulières provenant de tous les continents, qui vise à débusquer les cinéastes à suivre. Apichatpong Weerasethakul, Lucrecia Martel, Carlos Reygadas, Tsai Ming-liang ou encore Hong Sangsoo présents à Black Movie dès les débuts, avant de devenir des habitué·e·s des plus prestigieux festivals du monde.

XX ans, c’est aussi l’émergence et l’immense succès du Petit Black Movie, section dédiée aux 2-12 ans, avec ses ateliers astucieux consacrés à la fabrication des films et ses animations exquises. Le Petit Black Movie compte aujourd’hui plus de 12’000 petits afficionados dans tout le canton.

XX ans, ce sont enfin des souvenirs de fête impérissables, sous les boules à facettes et les paillettes, moments de rire, de danse et de convivialité pendant lesquels le cinéma et la vie ont été célébrés sans complexes.

2019, année de la teuf, venez prendre un grand bol d’oXXygène devant nos écrans aventureux et sur notre dancefloor extensible. Nous vous avons concocté un programme acéré, festif et unique, composé de 75% de premières suisses, 95% d’œuvres non distribuées sur notre territoire et 100% d’excellents films tout court. Plus de prétexte pour ne pas venir se surexposer les yeux. Vive le cinéma !

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