FESTIVAL BLACK MOVIE AU SPOUTNIK 30 JANVIER 2016

sam. 30 janv. 2016
Réalisation |
Anucha Boonyawatana
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Pays |
Corée du Sud
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Collaboration |
Festival Black Movie |
Cycle |
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Website |
100% Cinéma !
Le nectar des dieux, la panacée universelle, le remède miracle, cette année nous vous offrons tout cela en un breuvage plutôt délectable, une boisson 100 % cinéma, c’est sûr !
Distillé au sein de notre fabrique à idées, ce sirop résulte d’un équilibre chimique instable entre beaucoup de passion et de volonté, un goût indiscutable, des milliers de tractations et de tracasseries et une victoire certaine contre les pourvoyeurs de la pensée unique, de la prohibition et de son inculture.
Goûtez l’humour demi-sec de la nouvelle vague roumaine, laissez-vous enivrer par les vertus érotico-gore des films de Sion Sono, délectez vos palais des saveurs succulentes des opus addictifs de nos réalisateurs à suivre, pétillez aux bulles de champagne des films hallucinogènes, régénérez-vous les pupilles et les synapses devant les fessiers et poitrines enjôleurs des humains de la planète Terre, riez en cœur aux blagues des films de minuit, faites-vous prescrire les films du Petit Black Movie pour vous remettre de tout cela.
Un cocktail des sens, sans dessous !
Nous vous vendons du rêve, du possible et du fou et nous ne sommes pas des charlatans.
La cuvée Black Movie 2016 est à consommer sans modération au grand jour. Oublions les obstacles, réfléchissons mieux au monde qui nous entoure, grâce à ce cinéma qui nous paraît de plus en plus beau et surprenant.
Kate Reidy & Maria Watzlawick
BOX
Florin Serban, Roumanie, Hongrie, 94’
14H
A priori, tout sépare ce gitan boxeur amateur de 19 ans de cette mère de famille de 35 ans, comédienne frustrée. Ils se croisent quotidiennement sans se connaître et sans se parler. Cette rencontre informelle et muette, où chacun sent le désir de l’autre, cette subtile chorégraphie deviennent rituelles. Dans une mise en scène 35mm luxuriante, on suit le chemin qui va mener ces deux corps à se pénétrer.
Etude quasi éthologique des prémisses d’un coït.
BACK HOME
Andrei Cohn, Roumanie, 91’
16H
Il n’y a guère que ses potes pour croire que Robert est bien devenu cet écrivain prospère de Bucarest, parti il y a dix et revenu on ne sait pourquoi se réfugier dans sa maison natale. Mais verre après verre, la petite eau délie les langues et la vérité pointe le bout de son vilain nez…
Crise existentialiste drôle et triste à la fois, Back Home décrit également l’ennui de la province, la limitation des perspectives familiales, le cauchemar du temps qui passe. Dialogue finement ciselé et mise en scène au cordeau.
ANOTHER WAY
Cho Chang-ho, Corée du Sud, 90’
18H
Ils ne se sont jamais vus, mais se donnent rendez-vous sur un site internet pour se suicider ensemble. Dans leur correspondance virtuelle, cette jeune femme désespérée et ce flic rongé par le remords vont mettre au point les moindres détails de leur mort. C’est sans compter sur le hasard qui va les faire se croiser avant l’heure H, déjouant ainsi tout leur cérémonial.
Pour ce film tourné dans le somptueux décor enneigé du Chuncheon, province d’une Corée du Sud dans laquelle le taux de suicide est le plus élevé de toute l’OCDE, le réalisateur s’est inspiré d’une expérience personnelle.
CLEVER
Federico Borgia/Guillermo Madeiro, Uruguay, 83’
20H
Clever est un prof de taekwondo largué par sa femme et piètre père d’un gamin de dix ans. En pleine virée sous coke, ce macho tombe raide amoureux d’une voiture décorée de superbes flammes orange. Dès lors il n’a qu’un but, retrouver l’artiste capable de tuner sa Chevette de collection…
Sous des dehors comiques, de la même manière que le Dude du Big Lebowski, Clever fait bien plus qu’amuser la galerie. Satire acerbe du machisme sud-américain, réalisé comme un cartoon, Clever rappelle les meilleurs moments de Whisky de Pablo Stoll et Juan Rebella.
THE BLUE HOUR
Anucha Boonyawatana, Thaïlande, 96’
22H
Deux jeunes hommes lisses se retrouvent en secret dans une piscine désaffectée et tombent amoureux l’un de l’autre. Le premier est un lycéen rejeté par ses pairs et par sa famille. Le second, déjà émancipé, l’entraîne dans une décharge publique pour lui promettre une vie loin de tout tracas. Mais les fantômes hantent les lieux et les cadavres s’accumulent.
Passage subtile et inattendu de la romance vers le surnaturel grâce à une mise en scène soignée, sans effets spéciaux ni grands moyens.
JERUZALEM
Yoav et Doron Paz, Israël, 94’
24H
Au cœur des ruines de la ville sainte, des esprits malfaisants reviennent à la vie alors que deux jeunes américaines en goguette cherchent à faire la teuf. Dans un dispositif rappelant celui de la caméra subjective portée de Blair Witch Project, l’héroïne est équipée de lunettes Google. Pourtant toute la panoplie d’applications devient absurde et inopérante dans cette course-poursuite contre les démons.