COCONUT HEAD GENERATION de Alain Kassanda


jeu. 1 juin 2023   21h30
ven. 2 juin 2023   20h30
lun. 5 juin 2023   20h30
mar. 6 juin 2023   20h30
mer. 7 juin 2023   20h30
jeu. 8 juin 2023   20h30
dim. 11 juin 2023   20h30
lun. 12 juin 2023   20h30
mer. 14 juin 2023   20h30
Cycle

jeu. 1 juin 2023, EN PLEIN AIR À LA BUVETTE DE L'ÉCURIE, sandwichs à 20h00, en présence du réalisateur


COCONUT HEAD GENERATION, Alain Kassanda, France, Nigeria, 2023, 89’, vo, sous-titré français

JE 1 en plein air à l’Écurie
sandwichs à 20h00
film à 21h30

Depuis qu’on travaille au Spoutnik, il nous arrive régulièrement de douter quant à la possibilité de faire rencontrer le cinéma et l’action militante, politique, qu’il puisse exister des discussions fertiles entre les deux et que l’un entraîne l’autre et réciproquement. On a essayé, on a souvent échoué mais on essaie encore. Il y en a d’autres qui ont essayé. C’est notamment le cas au Sud-Ouest du Nigeria, dans l’Université d’Ibadan, qui, en marge de l’institution, abrite tous les jeudis soirs un ciné-club. Le cinéaste Alain Kassanda est venu poser sa caméra là au milieu et a fabriqué ce film, COCONUT HEAD GENERATION. Dans le cadre de ces projections, on ne se contente pas de regarder les films. On vient aussi pour débattre: intersectionnalité, décolonisation, luttes féministes, luttes LGBT, minorités ethniques du pays, droits des étudiants ou élections. C’est que ce n’est pas n’importe quel cinéma qui regarde ces étudiant.e.x.s. Ce sont par exemple les films de Med Hondo, John Akomfrah, Charles Burnett, ces films qui, d’autant plus quand tu es concerné.e.x., te laissent dans un état brûlant. Il y a urgence à en discuter, à prendre responsabilité devant les images, puis à traduire cela en actes afin que toutes les formes d’oppression soient combattues. En dehors de la salle de cinéma, un mouvement s’organise contre la brutalité policière, incarnée par cette unité, la SARS (Special Anti-Robbery Squad), qui tue chaque année. On passe ainsi du film à la manif, de la manif au débat et du débat au film. Ces passerelles-là existent donc, semblent même nécessaires. On souhaite alors qu’elles arrivent jusqu’à nous.
Tom et Nathan