Antonio Reis et Margarida Cordeiro




Jaime + Rosa de Areia

Constellation Reis et Cordeiro


Dans Jaime, premier film d’António Reis, assisté par Margarida au montage, on retrouve également la rigidité d’un système qui vient d’en haut. Système psychiatrique cette fois, dans un hôpital où Jaime, un travailleur rural, a été interné jusqu’à sa mort, pendant 31 ans. Face à des médecins incapables de le comprendre, Jaime compose – tardivement – au stylo-bille tout un monde habité d’animaux, de textes et d’êtres aliénés. Dans un geste antipsychiatrique postérieur à la mort de Jaime, Reis, par les moyens du cinéma, entend faire exister ces dessins – justement – comme des formes de communication absolument cohérentes.

Ana

Constellation Reis et Cordeiro


Plus de dix ans après leur premier long métrage, Reis et Cordeiro sont retournés dans la région de Trás-os-Montes, utilisant le paysage comme cadre évocateur d’un portrait intergénérationnel de la famille comme une variation du temps poétiquement non linéaire. Les dialogues minimaux du film, inspirés de Rilke, révèlent l’intérêt de Reis et Cordeiro pour un mode de communication plus profond, non verbal, non seulement entre les générations mais aussi entre la terre et ceux qui la traversent. Au centre du vaste cycle de vie décrit par Ana se trouve la figure obsédante de la propre mère de Cordeiro, interprétée comme une matriarche vieillissante dont l’intimité avec ses enfants, ses petits-enfants et les paysages balayés par le vent qui l’entourent est teintée de la mélancolie de son départ imminent et définitif.

Trás-os-montes

Constellation Reis et Cordeiro


« Évocation d’une province du nord-est du Portugal, où les racines historiques et séculaires s’entrelacent avec celles des villages alentour, reliés par le fleuve Douro. Enfants, mères, femmes, vieillards, foyer, terre. Vie quotidienne, événements étranges, savoir-faire en perdition, agriculture de subsistance. Érosion. Temps et distance. Présence de ceux qui ne sont plus là, partis vers d’autres horizons. C’est une ode à la région de Trás-os-Montes, interprétée par ses habitants. »
António Reis et Margarida Cordeiro