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L’ALLEMAGNE EN AUTOMNE

Deutschland im Herbst


sam. 13 juin 2015   20H30

Réalisation
Alf Brustellin
Hans Peter Cloos
Rainer Werner Fassbinder
Alexander Kluge
Maximiliane Mainka
Beate Mainka-Jellinghaus
Edgar Reitz
Katja Rupé
Volker Schlöndorff
Peter Schubert
Bernhard Sinkel
Pays
Allemagne
Année
1978
Langue
ST français
VO allemand
Format
Vidéo
Durée
128'
Cycle

LES ANNÉES DE PLOMB

DANS LE CADRE DU CYCLE « LES ANNÉES DE PLOMB »

« Ce qui serait le mieux en ce moment, ce serait un maître autoritaire qui serait très bon, gentil et juste. » Liselotte Pempeit, mère de Fassbinder

Allemagne, automne 1977. Le 5 septembre, Hans-Martin Schleyer, le « patron des patrons » allemands – et accessoirement ancien cadre nazi – est enlevé par un commando de la RAF qui réclame la libération de 11 de ses membres emprisonnés, dont ses piliers Andreas Baader, Gudrun Ensslin et Jan-Karl Raspe, condamnés à perpétuité le 28 avril de la même année, suite à un procès contesté. Face à l’inaction des autorités, un autre commando, comprenant des membres du FPLP (Front Populaire de Libération Palestinien), détourne un avion de la Lufthansa le 14 octobre et exécute le commandant de bord le 17 octobre à Mogadiscio (Somalie). L’assaut est donné le jour-même par la section anti-terroriste allemande qui libère les otages. Le lendemain matin, Baader, Ensslin et Raspe sont retrouvés « suicidés » dans leur cellules respectives. Schleyer est exécuté le lendemain en représailles.

C’est dans ce contexte que naît le projet de film collectif L’ALLEMAGNE EN AUTOMNE, regroupant les apports de 11 figures du Nouveau cinéma allemand. Les séquences regroupées ici comprennent aussi bien des fictions que des sources documentaires. En résulte une captation de l’atmosphère électrique ce cette période où régnait un climat d’hystérie, de peur, de délation et où resurgissaient certains éléments troublants du passé de l’Allemagne. Fassbinder se met ainsi en scène cloîtré dans son appartement, malade d’angoisse, révolté, ulcéré face aux positions conservatrices de son amant et surtout de sa mère, très ambigüe quant à la période nazie. Figurent également des images d’archives de l’enterrement des trois détenus de Staamheim auquel assistèrent un millier de personnes, malgré la surveillance policière et les menaces. Une oeuvre à chaud marquant la fin de la première génération de la RAF.

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LES ANNÉES DE PLOMB

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence. Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.





Les années de plomb

Italie. Allemagne. Japon. Durant les années 60-80, ces trois pays ont été le théâtre de violences politiques inédites. Climat politique délétère, contexte de luttes sociales féroce, mouvements anti-impérialistes vigoureux, répressions policières et étatiques systématiques, attentats fascistes, passivité à l’égard du nazisme… c’est dans cet espace public pour le moins fragmenté qu’ont émergé des activismes politiques forts et pour les plus radicaux, des groupes de résistance armée tels Les Brigades Rouges (BR), la Rote Armee Fraktion (RAF) ou l’Armée Rouge Japonaise (JRA).

Si certains évènements restent dans notre mémoire (enlèvement d’Aldo Moro, attentat de Munich), cette période de l’histoire contemporaine demeure trouble, peu connue et encore largement passée sous silence.
Pour s’éloigner des stéréotypes, Spoutnik a eu envie de montrer ces « années de plomb » sous différents prismes, différentes perceptions cinématographiques. Ont été ainsi convoqués Masao Adachi, Kôji Wakamatsu, Philippe Grandrieux, Margarethe von Trotta, Uli Edel, Rainer Werner Fassbinder, Marco Bellochio, Mosco Lévi Boucault, Pier Paolo Pasolini et Elio Petri pour un cycle de documentaires, fictions et essais, de l’époque et d’aujourd’hui.

À noter que c’est lorsque les actions terroristes se raréfièrent, période que l’on nomme « normalisation » et suite à l’attribution du Lion d’Or à la Mostra de Venise au film de Margarethe von Trotta LES ANNÉES DE PLOMB en 1981, que le terme, emprunté au poète Hölderlin en référence à « la couleur grise d’un ciel couvert », fut adopté pour définir cette période qui toucha le monde entier. Pour la RFA, l’usage métaphorique de Blei (plomb) indiquait tout autant le plomb de la culpabilité que celui de la violence. Pour l’Italie, le chromonyme « Anni di piombo » exprimait quant à lui l’intensité de la violence et la durée dans le temps. Ce terme sera repris dans d’autres pays plus tard, dans les années 90 principalement.

Nicole Brenez, historienne, programmatrice et spécialiste des cinématographies d’avant-garde nous fera l’honneur d’être présente en ouverture de cette programmation le mercredi 10 juin.