Spoutnik est un cinéma historique né en 1986 dont l’engagement est resté fidèle à sa ligne de résistance.
Cinéma satellite au sein de l’Usine, cinéma tournant en orbite à l’intérieur de Genève, cinéma gravitant autour d’œuvres hors-système, d’astres invisibles ou de planètes mal connues, Spoutnik est un appareil qui permet de créer des microcosmes en dehors de la rentabilité-machine-industrie du cinéma commercial. C’est un espace dédié aux films — mais pas que — qui expérimentent, cherchent, et s’interrogent, à la marge.
Avec l’appui de l’Etat et de la Ville de Genève, du Fond Culturel Sud, du Département des affaires culturelles et de la Loterie Romande.
L’île aux oiseaux
Maya Kosa et Sergio Da Costa Suisse · 2019 · 61' | VF JEU 03.10 — 20:00 : L'île aux oiseaux / 21:30 : Il fait nuit en Amérique — Séance présentée par Maya Kosa et Sergio Da Costa
Après une maladie qui l’a isolé et laissé sans compétence ni motivation, Antonin est affecté à un centre vétérinaire spécialisé en ornithologie pour se réinsérer. Il remplace Paul, qui part à la retraite après des années d’élevage de souris pour nourrir les oiseaux du centre. Aux côtés de Sandrine et Émilie, vétérinaires, il s’occupe d’une chouette traumatisée. Le film explore la transmission, l’acceptation de la mort, la guérison et la régénération, transformant cette île en une école de vie. Tenter de guérir le monde. C’est la curieuse et agréable sensation qui
peut surgir en regardant "L’Île aux oiseaux". Le deuxième long métrage
du tandem de cinéastes Maya Kosa et Sergio Da Costa suit l’apprentissage
du jeune Antonin dans un centre de soins ornithologique. Au fil de ce
récit d’initiation, se dévoile un conte où il s’agirait de se soigner
d’une fatigue sourde provoquée par le vacarme de la vie. Le film se meut
alors peu à peu en refuge. Un abri face à la rugosité du monde, où les
volatiles comme les humains peuvent venir y trouver le calme si précieux
à leur quiétude. Les scènes jouées instaurent une atmosphère de
bienveillance infinie autour du nouvel oiseau fraîchement recueilli,
même lorsqu’il s’agit d’apprendre à tuer des rongeurs. Une douceur qui déborde constamment du cadre, dont même les coins ont été arrondis.