Spoutnik est un cinéma historique né en 1986 dont l’engagement est resté fidèle à sa ligne de résistance. Cinéma satellite au sein de l’Usine, cinéma tournant en orbite à l’intérieur de Genève, cinéma gravitant autour d’œuvres hors-système, d’astres invisibles ou de planètes mal connues, Spoutnik est un appareil qui permet de créer des microcosmes en dehors de la rentabilité-machine-industrie du cinéma commercial. C’est un espace dédié aux films — mais pas que — qui expérimentent, cherchent, et s’interrogent, à la marge.

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Équipe • Archives • Tarifs

🎥 Cinéma Spoutnik
11 rue de la Coulouvrenière, 1er étage
1204 Genève

📍Bureau du Spoutnik
4 place des Volontaires
1204 Genève

Spoutnik est accessible aux personnes à mobilité réduite sur rendez-vous

📞 +41 (0)22 328 09 26
cinema@spoutnik.info
 cinema Spoutnik
Avec l’appui de l’Etat et de la Ville de Genève, du Fond Culturel Sud, du Département des affaires culturelles et de la Loterie Romande.



KARRABING FILM COLLECTIVE

Wultharr Saltwater Dreams

Australie - 2016 - 28'53’’ - VOstEN 
Night Time Go
Australie - 2017 - 31’10’’ - VOstEN
The Family Zombie
Australie - 2021 - 29’23’’ - VOstEN

 

MER 09.10 — 20:30
MAR 22.10 — 21:00

Fondé en 2012, Le Karrabing film collective est une communauté de cinéastes et artistes visuel.x.les composée d’aborigènes du Territoire du Nord de l’Australie. Les œuvres qu’ielles produisent en complicité avec l’anthropologue Elizabeth Povellini proposent une approche narrative et esthétique qui émane de la vision singulière et complexe que cette communauté noue avec ses territoires, des relations animées aux éléments vivants, au paysage, aux âmes et ancêtres qui peuplent les lieux.
Malgré l’économie des moyens de production, ces cinéastes et artistes inventent les contours d’une représentation qu’ielles écrivent collectivement en y intégrant une collaboration intergénérationnelle. Un geste de réparation et d’inventivité pour se réapproprier leur histoire et défendre une culture attachée aux non-humainxes, et consciente des multiples dégâts que la colonisation occidentale a eu sur elleux. 

Leurs scénarios et leurs mises en scène sont empreints d’humour et d’une créativité artistique déroutante qui chamboulent la rationalité avec laquelle nous considérons parfois notre relation au monde.



À travers une série de flashbacks, une famille aborigène se dispute sur ce qui a causé la panne du moteur de leur bateau et les a laissés bloquéxes dans la brousse. En examinant les rôles joués dans l'incident par la présence ancestrale, l'État régulateur et la foi chrétienne.
Wutharr, Saltwater Dreams explore les multiples exigences et les tourbillons inéluctables de la vie indigène contemporaine. Psychédélique et surréaliste, la mise en scène révèle les contraintes des codes moraux missionnaires-chrétiens et de l'état de droit colonial, et la manière dont ces contraintes se superposent, se déplacent, mais sont finalement absorbées par les arrangements territoriaux ancestraux et par les devoirs inter-générationnels. 


A partir d’images d’archives lacunaires et d’une reconstitution fictionnelle, ce film retrace l’histoire de la déportation menée par les colons auprès des ancêtres de Karrabing et de leurs résistances en quittant les campements.  
Mélangeant drame et humour, histoire et satire, le film glisse des faits réels vers une insurrection aborigène qui chasse les colons. La communauté de Karrabing d’aujourd’hui écrit ainsi une contre-histoire à leur image et à leur vécu.



Des enfants aborigènes jouent dans une forêt qui se transforme peu à peu en déchèterie. Ielx sont menacé.es.x par un.e zombie polluant.e grimaçant derrière les feuillages. Le film dénonce les désastres écologiques et l’acculturation que le colonialisme imposent aux terres et populations natives.