Spoutnik est un cinéma historique né en 1986 dont l’engagement est resté fidèle à sa ligne de résistance.
Cinéma satellite au sein de l’Usine, cinéma tournant en orbite à l’intérieur de Genève, cinéma gravitant autour d’œuvres hors-système, d’astres invisibles ou de planètes mal connues, Spoutnik est un appareil qui permet de créer des microcosmes en dehors de la rentabilité-machine-industrie du cinéma commercial. C’est un espace dédié aux films — mais pas que — qui expérimentent, cherchent, et s’interrogent, à la marge.
Avec l’appui de l’Etat et de la Ville de Genève, du Fond Culturel Sud, du Département des affaires culturelles et de la Loterie Romande.
Trois films comme une triangulation pour tenter de cerner le cinéma de Souleymane Cissé. Ses films de fiction naviguent du réalisme social au réalisme magique. Nous présentons deux longs métrages représentatifs de ces deux polarités dans son cinéma.Et en regard, un portrait sous la forme d’un film documentaire réalisé par Rithy Panh,
célèbre pour son travail de mémoire autour du traumatisme lié à au régime des Khmers rouges. Notons que le magnifique Finyé (Le Vent) de Souleymane Cissé sera projeté le 12 avril au Cinéma du Grütli.
Baara Souleymane Cissé Mali · 1978 · 95’ | VOstFR
Un jeune paysan malien travaille comme porteur de bagages à Bamako. Un jour, il sympathise avec un jeune ingénieur qui travaille dans une usine de textile qui le prend sous son aile. Découverte des conditions de travail difficiles dans l'Afrique moderne et de l'exploitation et corruption des entreprises privées. L'ingénieur se rebellle avec les ouvriers.
Finye Souleymane Cissé Mali · 1982 · 110’ | VOstFR
Bah, jeune étudiant, est le petit-fils de Kansaye, un descendant des grands chefs traditionnels de la région. Il est l'ami de Batrou qui, elle, est la fille d'un des représentants du nouveau pouvoir. Bah et Batrou appartiennent à une génération qui rejette l'ordre établi, la société de leurs pères, sans bien savoir quoi mettre à la place.
Le jeune Nianankoro reçoit le savoir destiné à lui assurer la maîtrise des forces qui l’entourent. Mais son père supporte mal de voir son fils devenir son égal. Pour échapper à la folie meurtrière de son père le jeune homme traverse ainsi le Mali et ses régions variées pour demander conseils à son oncle. Au cours du voyage, il rencontre l’amour et acquiert peu à peu les éléments de la connaissance ultime.
+ DIM 06.04 - 20:00 VEN 18.04 - 21:00 HOMMAGE SOULEYMANE CISSé
« Faire un film, c’est affronter une difficulté essentielle : il doit commencer et finir, à l’image d’une vie humaine traversant l’enfance, l’adolescence, la vieillesse et la mort. Pour les Bambaras, il n’existe pas de séparation réelle entre la vie et la mort ; elles s’imbriquent comme des écailles : on en soulève une, les autres suivent. Ainsi vont les choses, et ainsi demeureront-elles. Il faut créer des images qui traversent le temps, persistent dans la mémoire et renaissent dans les yeux, le cœur et l’esprit. Telle doit être l’image. »
Pendant une heure, le cinéaste prête sa voix à un continent, interrogeant politique, métaphysique et esthétique. Avant Baara, Yeelen et Finye, ses personnages ont hanté son esprit, et son cinéma a déconstruit le regard blanc colonial.
+ MAR 01.04 - 19:30 DIM 06.04 - 18:00 MAR 22.04 - 19:30
HOMMAGE SOULEYMANE CISSé
Trois films comme une triangulation pour tenter de cerner le cinéma de Souleymane Cissé. Ses films de fiction naviguent du réalisme social au réalisme magique. Nous présentons deux longs métrages représentatifs de ces deux polarités dans son cinéma.
Et en regard, un portrait sous la forme d’un film documentaire réalisé par Rithy Panh, célèbre pour son travail de mémoire autour du traumatisme lié à au régime des Khmers rouges. Notons que le magnifique Finyé (Le Vent) de Souleymane Cissé sera projeté le 12 avril au Cinéma du Grütli.