Spoutnik est un cinéma historique né en 1986 dont l’engagement est resté fidèle à sa ligne de résistance. Cinéma satellite au sein de l’Usine, cinéma tournant en orbite à l’intérieur de Genève, cinéma gravitant autour d’œuvres hors-système, d’astres invisibles ou de planètes mal connues, Spoutnik est un appareil qui permet de créer des microcosmes en dehors de la rentabilité-machine-industrie du cinéma commercial. C’est un espace dédié aux films — mais pas que — qui expérimentent, cherchent, et s’interrogent, à la marge.

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Équipe
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🎥 Cinéma Spoutnik
11 rue de la Coulouvrenière, 1er étage
1204 Genève

📍Bureau du Spoutnik
4 place des Volontaires
1204 Genève

Spoutnik est accessible aux personnes à mobilité réduite sur rendez-vous

📞 +41 (0)22 328 09 26
cinema@spoutnik.info
 cinema Spoutnik
Avec l’appui de l’Etat et de la Ville de Genève, du Fond Culturel Sud, du Département des affaires culturelles et de la Loterie Romande.


Frantz Fanon
Abdenour Zahzah
Algérie · 2024 · 90'| VOSTFR

VEN 7.11 - 20h30
DIM 7.12 - 19h


Frantz Fanon d’Abdenour Zahzah arrive trois mois après la sortie d’un autre long-métrage lui aussi consacré au psychiatre martiniquais, l’une des plus grandes figures antiracistes et anticoloniales françaises. Sorti en avril dernier, le biopic de Jean-Claude Barny avait les défauts de ses qualités : en dramatisant quelques moments-clés de la vie de Fanon en Algérie, le portrait se voulait synthétique et accessible au plus grand nombre, à l’inverse de ses textes plutôt pointus, que le film résumait par l’entremise de quelques tirades. 
Tout en couvrant exactement la même période, c’est-à-dire celle qui vit Fanon diriger l’hôpital psychiatrique de Blida-Joinville entre 1953 et 1956 (au moment où le FLN commence à prendre son essor), ce deuxième film semble faire le chemin inverse. Son sous-titre à rallonge, Chroniques fidèles survenues au siècle dernier à l’Hôpital psychiatrique Blida-Joinville au temps où le docteur Frantz Fanon était chef de la cinquième division entre 1953 et 1956, témoigne de la voie descriptive qu’il emprunte : le film propose la peinture quasi sans ornement d’une succession de situations reconstituées avec fidélité, tournées à l’endroit même où elles ont eu lieu, plutôt que le déploiement, comme chez Barny, d’un récit romanesque.