Uranes


sam. 9 nov. 2019   17H

Réalisation
Chema Garcìa Ibarra
Pays
Espagne
Année
2013
Langue
ST français
VO espagnol
Format
DCP
Durée
60'
Cycle

Les Rencontres Satellites au Spoutnik
UNE SCIENCE-FICTION BRICOLÉE

sam. 9 nov. 2019, en présence de Chema Garcìa Ibarra


Des corps célestes, à la forme ovoïdale, tombent du ciel dans les plaines d’une Espagne rurale et désertée. Dans un village aux maisons abandonnées et encerclées par la chute d’Uranes, José Luis, une trentaine d’années, vit paisiblement avec son grand-père, récemment sorti de prison. La voix qui nous guide à travers les méandres de cette famille est la même qui nous dévoile, pas à pas, l’intrigue liée à une enquête menée par des scientifiques pour découvrir l’origine des manifestations extraterrestres qui se multiplient dans la région.

En une heure, Uranes est à la fois une science-fiction, une comédie noire, un thriller, un film amateur et une histoire de famille tragique. A l’opposé d’un portrait folklorique et séduisant d’un village bucolique, le film nous propose d’explorer un territoire aride et oublié de tous. Le film lui-même semble dépouillé: il a été réalisé dans le cadre d’un projet, similaire au Dogme 95 (limitations budgétaires, de production et d’équipe, pas de dialogues écrits, tournage en 24 heures). Ces restrictions confèrent au film une étrangeté qui rend difficile son assimilation à un registre et font ressortir sa créativité, qui oscille constamment entre tragédie et humour acide.

À l’issue de la projection Chema Garcìa Ibarra ouvrira une « boîte aux trésors » avec le matériel qui l’a inspiré et conduit vers la réalisation de ce film, tels que des essais filmés avec ses personnages, des extraits de films, des photos et des dessins. Ces éléments présentent une constellation proche de la forme du collage, un assemblage de divers matériaux comme des photos de familles, des images VHS, des images DV, des extraits de Youtube etc.

spoutnik

LES RENCONTRES SATELLITES

Un cinéma en recherche ?

Il s’agit moins de poser la question « qu’est-ce que la recherche au cinéma ? » que de s’interroger sur les signes qui nous font percevoir, sentir, avoir l’intuition qu’une recherche est en cours dans un film, et de voir quelle place elle laisse au tâtonnement, à l’essai, à l’inquiétude.

Entraîné·e·s par ces questions, nous avons pris le temps d’en trouver l’empreinte chez des cinéastes du présent. Pendant deux ans, au fur et à mesure des propositions de chaque membre de notre collectif, s’est dessiné un réseau de films que nous désirons aujourd’hui montrer, à l’occasion d’un week-end de projections et de rencontres.

D’abord, il y a eu l’impression récurrente que chaque film cherche sa forme à l’intérieur même de son déroulement, nous partage une pensée, une écriture, des questions qui se déclinent à mesure qu’il défile sous nos yeux. Puis, le sentiment que chaque film ne conclut pas la pensée des réalisateur·rice·s, que la recherche est dynamique, susceptible d’évoluer dans des formes à venir. Enfin, et là se trouvent les raisons de penser que ces films sont résistants, chacun·e de ces cinéastes sont animé·e·s par une quête – souvent inquiète – soumise au monde avec des moyens modestes : téléphone portable, caméra DV, Bolex… De ces formes pauvres découle un entêtement créateur qui naît hors de toute attente, échappant aux lois prévisionnelles des subventions, des écoles et aux injonctions de l’industrie, en faisant de la recherche un principe souverain.

Le désir de cette programmation tient également à la forme que nous lui donnons. Chaque film sera éclairé non seulement par la présence des cinéastes ou d’interlocuteur·ices invité·e·s mais également par l’effort de confronter leurs films à une matière spécifique – textes, extraits de films, rushs inédits. Ainsi, chaque projection sera suivie d’une rencontre avec la·le cinéaste et le public, et parfois poussera plus loin l’expérience: des repas, une balade, une table-ronde, une fête. Ces trois jours sont une tentative, celle de remettre les films dans le monde. Nous vous invitons à investir le cinéma Spoutnik durant une séance, un ou trois jours et participer à une pensée qui ne se conclut jamais, et dont ces films sont les défricheurs.

– Le collectif des cinéastes (Maya Corboud, Sergio da Costa, Gabriel Gonzalez, Antonin Ivanidze, Maya Kosa, Nathan Lachavanne, Lucia Martinez, Alice Riva, Valeria Stucki, Antonio Trullen, Camille Vanoye).

Tarifs

1 séance : 5 chf (tarif unique)
Carte week-end : 20 chf
Gratuit pour les détenteur·rice·s de l’abonnement Spoutnik
-> Petite restauration sur place

Avec le soutien de la Loterie Romande, du Département de la culture et du sport de la Ville de Genève et du Centre d’Art Contemporain Genève.





Les rencontres satellites au Spoutnik

Un cinéma en recherche ?

Il s’agit moins de poser la question « qu’est-ce que la recherche au cinéma ? » que de s’interroger sur les signes qui nous font percevoir, sentir, avoir l’intuition qu’une recherche est en cours dans un film, et de voir quelle place elle laisse au tâtonnement, à l’essai, à l’inquiétude.

Entraîné·e·s par ces questions, nous avons pris le temps d’en trouver l’empreinte chez des cinéastes du présent. Pendant deux ans, au fur et à mesure des propositions de chaque membre de notre collectif, s’est dessiné un réseau de films que nous désirons aujourd’hui montrer, à l’occasion d’un week-end de projections et de rencontres.

D’abord, il y a eu l’impression récurrente que chaque film cherche sa forme à l’intérieur même de son déroulement, nous partage une pensée, une écriture, des questions qui se déclinent à mesure qu’il défile sous nos yeux. Puis, le sentiment que chaque film ne conclut pas la pensée des réalisateur.rice.s, que la recherche est dynamique, susceptible d’évoluer dans des formes à venir. Enfin, et là se trouvent les raisons de penser que ces films sont résistants, chacun.e de ces cinéastes sont animé·e.s par une quête – souvent inquiète – soumise au monde avec des moyens modestes : téléphone portable, caméra DV, Bolex… De ces formes pauvres découle un entêtement créateur qui naît hors de toute attente, échappant aux lois prévisionnelles des subventions, des écoles et aux injonctions de l’industrie, en faisant de la recherche un principe souverain.

Le désir de cette programmation tient également à la forme que nous lui donnons. Chaque film sera éclairé non seulement par la présence des cinéastes ou d’interlocuteur·ices invité·e·s mais également par l’effort de confronter leurs films à une matière spécifique – textes, extraits de films, rushs inédits. Ainsi, chaque projection sera suivie d’une rencontre avec la·le cinéaste et le public, et parfois poussera plus loin l’expérience: des repas, une balade, une table-ronde, une fête. Ces trois jours sont une tentative, celle de remettre les films dans le monde. Nous vous invitons à investir le cinéma Spoutnik durant une séance, un ou trois jours et participer à une pensée qui ne se conclut jamais, et dont ces films sont les défricheurs.

Le collectif des cinéastes
Maya Corboud, Sergio da Costa, Gabriel Gonzalez, Antonin Ivanidze, Maya Kosa, Nathan Lachavanne, Lucia Martinez, Alice Riva, Valeria Stucki, Antonio Trullen, Camille Vanoye.