Trois contes de Borges


mer. 29 mai 2019   20H30
jeu. 30 mai 2019   20H30
ven. 31 mai 2019   20H30

Réalisation
Maxime Martinot
Pays
France
Année
2014
Langue
ST français
VO espagnol
VO français
Format
DCP
Durée
77'
Cycle

sortie

mer. 29 mai 2019, en présence du cinéaste


Il me dit que son livre s’appelait le livre de sable, car ni le livre, ni le sable, n’ont de début ni de fin

– Jorge Luis Borges

Les Trois contes de Borges adaptent, dans leur langue originale, trois textes du célèbre écrivain argentin Jorge Luis Borges: El otro, El disco et El libro de arena. Trois récits fantastiques où se monnaient les objets de l’éternité qui, à portée de main, mettent en péril nos rapports au temps, à l’image, au langage.

Maxime Martinot part d’une interrogation: quel est l’effort de transcription de l’espagnol au français? Quel rapport y a-t-il entre l’original et le transcrit, si l’écrit original est déjà en soi une transcription altérée de quelque chose? Une série de réflexion qui questionnent aussi le sens de l’adaptation d’une oeuvre au cinéma. Pour son film, Maxime Martinot s’inspire de de Manoel de Oliveira, qui se proposait de « filmer un texte comme un paysage » et adapte librement ces trois contes. Elles ont été écrites en 1975, peu après que Borges devient complètement aveugle. Le cinéaste écrit: “Quand il parle de sa cécité, Borges ne voit pas cela comme une malédiction, il parle de don. Je vois là un lien très fertile avec le cinéma. L’image n’est pas une résultante de la capacité de voir, c’est quelque chose de plus profond, de plus archaïque. Et cela à voir avec la parole, ou plus précisément avec ce qui fait, musique dans la parole. Le film propose une réflexion sur la parole poétique depuis la cécité de Borges. La structure en trois parties est construite sur une progression du visible vers l’invisible, du jour vers la nuit, d’un certain réalisme vers la rêverie.”

Après quatre années de formation en ébénisterie, qui l’initient à l’artisanat autant qu’à l’histoire de l’art, Maxime Martinot entre en école préparatoire de cinéma en 2008. Il y rencontre ses futurs camarades, avec qui il va travailler sur de nombreux projets cinématographiques, en échangeant et partageant les rôles dans le processus de fabrication. Il passe par le Collectif COMET, qui produit des films avec un esprit d’indépendance et de liberté de création, et pendant ses quatre années d’études universitaires, jusqu’en 2014, il réalise plusieurs courts-métrages, de l’essai à l’expérimentation. Il vient tout juste de terminer son dernier moyen-métrage de fiction, La Disparition, produit par Don Quichotte Films et sélectionné en première mondiale au festival de Brive en 2018.

Jorge Luis Borges est né en 1899 à Buenos Aires, et est mort en 1986 à Genève. Il est considéré comme l’une des grandes figures des lettres argentines, dans son propre pays comme à l’international. On rattache son œuvre au courant artistique sud- américain du « réalisme magique ». Il a écrit plusieurs recueils de nouvelles (mais jamais de romans), dont certains très célèbres comme Fictions (1944), L’Aleph (1949) ou Le Livre de sable (1975). Moins connus sont ses poésies, ainsi que ses entretiens et conférences sur la littérature, mais qui forment également une grande partie de son travail.

spout

spout

spout