O SANGUE de Pedro Costa


ven. 26 mai 2023   20h30
Cycle

BRASIER # 5 CARTE BLANCHE À ERIKA NIEVA CUNHA

O SANGUE, Pedro Costa, Portugal, 1989, 95 min, vo sous-titrée français

Brasiers#5 c’est O SANGUE de Pedro Costa.
Et les films de Costa c’est des soulèvements, Ossos, Clotilde, Tina, le père,

des bouleversements qui vous remuent pour longtemps, dans la chambre de Vanda avec Vanda, Zita, Lena.

Des images, des sons, des couleurs, des mots qui n’en finissent pas de défiler dans l’arrière-tête, Ventura, Vitalina, Casa de Lava.

Des films qui nous habitent, nous occupent, nous bataillent. Des films comme des tentatives de réconciliation avec le monde, peut-être, aussi.

Des mains aux ongles noirs qui se serrent, des visages énigmatiques comme éclairés de l’intérieur, des rues qui nous font sentir l’épaisseur de l’obscurité, des personnages mi-fantomatiques mi-vampires qui lèvent le voile sur cette nuit sombre et complotent sur un futur hypothétique. Des bande-son fabriqués à partir de la vie elle-même et qui donnent à entendre la puissance et la fragilité des mystères de la vie.

Tourné en 1989, en noir et blanc, O SANGUE, LE SANG en français est le premier film du réalisateur portugais. Je crois qu’il s’agit d’une disparition, d’une histoire entre trois jeunes amis dans la banlieue de Lisbonne.

Mais la vérité c’est que je ne l’ai pas vu encore ce film-là. C’est une surprise. Ça sonne un peu comme une promesse, il y a beaucoup de désir à découvrir un film que l’on a pas encore vu, d’un réalisateur dont le travail a été fondamental. Il y aurait énormément à dire encore, sur la filmographie de Costa, beaucoup de choses ont déjà été écrites, on en parlera lors de la projection pour celles que ça intéresse. Je vous laisse avec une punchline qui m’a beaucoup marqué et qui sonne comme une nécessité: c’est Pedro Costa citant Antonio Reis, « Il faut risquer sa vie à chaque plan ».





BRASIERS: Carte blanche à Erika Nieva Cunha

On a jusqu’ici eu une peine énorme à le faire mais on aimerait que notre programmation se décentre un peu, s’ouvre à une autre sensibilité, à d’autres cinéma. Alors, grande joie de laisser à Erika – cinéaste et projectionniste au Spoutnik – l’espace pour une série de carte blanches!

Carte blanche à noircir
Une invitation (une occupation) qui sonne comme un défi (les cinémas désertés)
ou comme un appel à joindre nos voix pour un retour dans les salles obscures,
il faut que les cinémas vivent
que ces lieux magiques redeviennent populaires,
que ça survive (comme les lucioles)
qu’on se retrouve pour partager des films, des bouffes, des conversations infinies
Erika Nieva Cunha