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I AM TRULY A DROP OF SUN ON EARTH


mer. 21 mars 2018   19h
jeu. 22 mars 2018   20h30
sam. 24 mars 2018   20h30
dim. 25 mars 2018   20h30
lun. 26 mars 2018   20h30
mar. 27 mars 2018   20h30
mer. 28 mars 2018   20h30
sam. 31 mars 2018   17h30
lun. 2 avril 2018   19h
mar. 3 avril 2018   19h
mer. 4 avril 2018   19h

Réalisation
Elene Naveriani
Pays
Suisse
Année
2017
Langue
ST français
VO anglais
VO géorgien
Format
DCP
Durée
61’
Cycle

SORTIE

MERCREDI 21 MARS À 19H EN PRÉSENCE DE LA RÉALISATRICE, DE LA CHEFFE-OPÉRATRICE AGNES PAKODZI ET AVEC LA PARTICIPATION DU COLLECTIF FAITES DES VAGUES

Dije, jeune immigré Nigérien, a atterri par erreur en Géorgie imaginant se rendre en Géorgie (USA). April, travailleuse du sexe, vient juste de sortir de prison et retrouve son quotidien morne. Dans un souterrain malfamé d’un grand hôtel de Tbilissi, les immigrés et les travailleuses du sexe ne se côtoient pas, se méprisent et s’évitent. Une relation imprévisible se tisse entre April et Dije, faite à la fois de désir, d’affection et de protection réciproque ; une solidarité qui fait face à l’amertume d’un quotidien qui n’a rien à leur offrir.

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Le titre du film “I Am Truly a Drop of Sun on Earth” est inspiré d’un passage de “Peau noire, masques blancs” (1952) de Frantz Fanon: « Si je suis noir, ce n’est pas à la suite d’une malédiction, mais c’est parce que, ayant tendu ma peau, j’ai pu capter tous les effluves cosmiques. Je suis véritablement une goutte de soleil sous la terre… ».

Filmé dans un noir et blanc contrasté, l’œuvre oscille entre ténèbres et lueurs d’espoirs portées par des personnes solitaires. Les protagonistes du film ne sont pas des professionnel·le·s mais de véritables habitant·e·s de Tbilissi.

Elene Naveriani porte à l’écran un cinéma féministe, inclusif et antiraciste, elle sait raconter une histoire ancrée dans le réel et maîtriser les mystérieuses règles de la mise en scène. Elle est née en 1985 à Tbilissi où elle a étudié la peinture à l’Académie des Beaux-Arts. Elle a obtenu son diplôme à la HEAD–Genève en Arts visuels et au Département Cinéma/cinéma du réel.

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« Ces trois dernières années, j’ai travaillé sur mes films, dans lesquels je me suis concentrée sur la question des minorités sexuelles en Géorgie, la violence et l’injustice auxquelles elles sont confrontées. Mais le sujet des minorités ethniques et raciales restait cependant présent à mon esprit.

Cet été, je suis retournée en Géorgie avec l’idée de commencer des recherches sur ce sujet qui me préoccupait et je me suis trouvée confrontée à une image de la ville totalement différente de ce que j’en attendais. Les lieux où je pouvais auparavant apercevoir des Africains étaient désormais fermés ou vides de leur présence. Leur visibilité s’était dissolue dans la ville.

J’ai interrogé mon entourage sans succès. J’ai cherché des articles sur le Web à propos des immigrants africains en Géorgie. Mais ils étaient rares et évasifs. J’ai alors trouvé un blog sur lequel je pu lire le passage suivant : « C’est difficile de trouver un emploi ici. Je n’arrive à rien ici en Géorgie et je ne peux retourner à la maison non plus. J’ai dépensé tout mon argent. Que pourrais-je dire à ma famille? Ils me demanderont: “qu’est-ce que tu as fait si longtemps en Géorgie ? ” Afin d’étudier à Université Internationale Européenne, j’ai payé 5’000 dollars pour les taxes d’inscription, mais un mois après l’université a fermé ses portes. Ils ont trompé beaucoup d’étrangers comme nous, nous ne pouvions reprendre notre argent car notre interlocuteur a pris la fuite. Il y a un mois, mon ami a été poignardé et volé. Deux semaines après, un gars noir du Nigéria est mort d’une attaque cardiaque à cause d’un manque de traitement. Personne ne l’a assisté. Il voulait rentrer à la maison mais il n’avait pas d’argent. Des hommes dans la rue m’ont craché dessus et m’ont appelé Zangi (nègre). Des gens ont dit à mon propriétaire de ne pas louer aux Noirs. Mes frères, réfléchissez avant d’aller là-bas. Même dormir dans la rue est un risque car on ne sait pas si on va se réveiller! »

— Elene Naveriani