FESTIVAL BLACK MOVIE AU SPOUTNIK 31 JANVIER 2016

dim. 31 janv. 2016
Réalisation |
Anucha Boonyawatana
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Pays |
Croatie
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Collaboration |
Festival Black Movie |
Cycle |
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Website |
100% Cinéma !
Le nectar des dieux, la panacée universelle, le remède miracle, cette année nous vous offrons tout cela en un breuvage plutôt délectable, une boisson 100 % cinéma, c’est sûr !
Distillé au sein de notre fabrique à idées, ce sirop résulte d’un équilibre chimique instable entre beaucoup de passion et de volonté, un goût indiscutable, des milliers de tractations et de tracasseries et une victoire certaine contre les pourvoyeurs de la pensée unique, de la prohibition et de son inculture.
Goûtez l’humour demi-sec de la nouvelle vague roumaine, laissez-vous enivrer par les vertus érotico-gore des films de Sion Sono, délectez vos palais des saveurs succulentes des opus addictifs de nos réalisateurs à suivre, pétillez aux bulles de champagne des films hallucinogènes, régénérez-vous les pupilles et les synapses devant les fessiers et poitrines enjôleurs des humains de la planète Terre, riez en cœur aux blagues des films de minuit, faites-vous prescrire les films du Petit Black Movie pour vous remettre de tout cela.
Un cocktail des sens, sans dessous !
Nous vous vendons du rêve, du possible et du fou et nous ne sommes pas des charlatans.
La cuvée Black Movie 2016 est à consommer sans modération au grand jour. Oublions les obstacles, réfléchissons mieux au monde qui nous entoure, grâce à ce cinéma qui nous paraît de plus en plus beau et surprenant.
Kate Reidy & Maria Watzlawick
BARASH + LIFE WITH HERMAN H. ROTT
14H
BARASH
Michal Vinik, Israël, 85’
A des années lumières des préoccupations sionistes de ses aînés, Naama Barash rencontre Dana, la dope et le sexe oral dans le même mouvement d’extase. Portrait d’une adolescente de 17 ans dans un contexte de guerre auquel sa génération a riposté en choisissant plutôt la tolérance à la haine, s’autorisant à s’aimer plutôt qu’à s’entretuer.
LIFE WITH HERMAN H. ROTT
Chintis Lundgren, Estonie/Croatie, 11′
Herman est un rat qui adore fumer, boire, le grindcore, les échecs et le désordre. Le jour où un chat, qui a un faible pour les machos emménage chez lui avec son aspirateur sous le bras, c’est la catastrophe. Sans compter, que le félin apporte aussi sa collection de disques de musique classique.
THE BLUE HOUR
Anucha Boonyawatana, Thaïlande, 96’
16H
Deux jeunes hommes lisses se retrouvent en secret dans une piscine désaffectée et tombent amoureux l’un de l’autre. Le premier est un lycéen rejeté par ses pairs et par sa famille. Le second, déjà émancipé, l’entraîne dans une décharge publique pour lui promettre une vie loin de tout tracas. Mais les fantômes hantent les lieux et les cadavres s’accumulent.
Passage subtile et inattendu de la romance vers le surnaturel grâce à une mise en scène soignée, sans effets spéciaux ni grands moyens.
CHEVALIER
Athina Rachel Tsangari, Grèce, 99’
18H
En croisière sur un voilier, un groupe de quadras nantis se livre à un concours : qui est le meilleur d’entre eux ? Chacun se met à noter l’autre sur absolument tout ce qu’il fait. Qui fait le mieux son lit, qui boit le mieux son café, qui parvient à nettoyer le voilier le plus vite, qui a la plus grosse ? La situation devient de plus en plus tendue, la dramaturgie parfaitement écrite d’Athina Rachel Tsangari se met en place jusqu’à l’explosion finale et surprenante.
Ce film impeccablement écrit rappelle ses grands ancêtres que sont les films de Marco Ferreri, avec une touche d’humour en plus.
MOOLAADÉ
Ousmane Sembene, Sénégal, France, 117’
20H
Colle Ardo est la seule femme à s’opposer au cycle de la purification qui voudrait que sa fille soit excisée à son tour. Retranchée dans sa maison elle va se battre contre tout son village pour ne pas livrer ses enfants à cette barbarie.
Dernier film d’Ousmane Sembene, qu’il aurait dirigé alors qu’il avait perdu la vue. Molaade offre une vision féministe très rare dans le paysage cinématographique africain.
TAG
Sion Sono, Japon, 85’
22H
Mitsuko est la seule survivante du carnage qui décime toutes ses camarades sur le chemin de l’école. Propulsée dans la peau d’une jeune policière et témoin de nouveaux massacres, Mitsuko ne comprend ni comment, ni pourquoi elle se retrouve sous d’autres traits à faire face à de nouvelles tueries. Est-elle la victime d’un jeu macabre ? Aurait-on volé son ADN ? Comment sortir de cette spirale infernale ?