Coming of age – Living with Aids


mer. 6 févr. 1991   20h00
Réalisation
Tina De Feliciantonio
Marc Huestis
Pays
États-Unis
Année
1986
1989
Langue
VO anglais
Format
35mm
Cycle

Film SIDA film SIDA

Coming of age,
Marc Huestis, 1989, 60′

Un documentaire sur le SIDA, « Coming of age » est aussi paradoxal que cela puisse paraître un film comique et plein d’humour: Chuck Solomon est un metteur en scène notoire et très apprécié à San Francisco. Son ami et son frère, tous deux homosexuels, sont morts du SIDA. Lorsque Chuck est diagnostiqué séropositif, sa famille et ses amis décident d’organiser une grande fête (d’adieu). Tout ce que compte San Francisco de clinquant et de mondain apparait dans cette fête, montrant son estime à un homme qui chemine tranquillement et sans regret vers sa mort.

Living with Aids,
Tina de Feliciantonio, 1986 25′

Ce film montre les derniers mois de la vie de Todd Coleman qui arriva plein de vie à San Francisco. Le jeune homme fut diagnostiqué séropositif à 21 ans. Un an plus tard il mourut. Ce film, sans fausse pitié, montre avec une profonde humanité cet état de fait, les soins et les difficultés d’un malade du SIDA ainsi que celle des soignants et de ses amis.





Film SIDA Film SIDA

Du 5 au 10 février 1991 au cinéma Spoutnik

Il y a quelques années, avec la vitesse foudroyante de l’information, le SIDA a surgi dans toutes nos bouches. Traversés de peurs diffuses, nous nous sommes précipités dans le bilan du «positif-négatif» toujours possible, nous avons remonté le décours de nos affaires amoureuses, nous en avons parlé ouvertement ou nous sommes restés très discrets dans nos craintes ou nos délivrances: les tests, sans demi mesure, ont décidé la suite, certains sont encore là, d’autres sont décédés.
Entre temps, dans la ville, des rumeurs ont couru, des parcours ont changé, des liens se sont construits, consolidés, d’autres se sont défaits, dénoués à jamais. Des affiches ont été placardées, des tonnes de préservatifs distribués et utilisés, des groupes d’entraide , des comités d’action se sont organisés, les médias et des témoignages nous ont informé, et même le «safer-sex», bien à contre coeur, est entré dans les moeurs des pratiques amoureuses.
Or, ce n’est pas parce que nous en savons plus et donc que nous en avons moins peur, que nous pouvons évacuer le SIDA de nos pensées et nous en débarasser comme d’un sujet qui ne serait plus au sommet de nos hit-parades catastrophistes médiatiques. Qui vit, un tant soit peu, avec les autres, est très vite touché par la nouvelle de la mort, du suicide ou de la contamination d’une personne plus ou moins proche.
C’est parce qu’il y aura toujours «état d’urgence» à soulever la chape des questions inéluctables qui fondent notre condition: la mort, la sexualité, la maladie, l’amour…., et parce que celles-ci se vivent tangiblement, chaque jour, à l’USINE, lieu de circulation sociale par excellence, que nous vous y proposons un choix de films qui abordent le thème du SIDA.

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