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CE QU’IL RESTE DE LA FOLIE


mer. 4 févr. 2015   20h30
jeu. 5 févr. 2015   20h30
ven. 6 févr. 2015   20h30
sam. 7 févr. 2015   20h30
dim. 8 févr. 2015   20h
lun. 9 févr. 2015   20h30
mar. 10 févr. 2015   20h30
mer. 11 févr. 2015   20h30
jeu. 12 févr. 2015   20h30
ven. 13 févr. 2015   20h30
sam. 14 févr. 2015   20h30
dim. 15 févr. 2015   20h
lun. 16 févr. 2015   20h30
mar. 17 févr. 2015   20h30

Réalisation
Joris Lachaise
Pays
France
Année
2014
Langue
VO français
Format
HD
Durée
100'
Cycle

SORTIE DU MOIS

REPRISE À LA SUITE DU FESTIVAL BLACK MOVIE 2015

« Que reste-t-il de la folie », une fois ce magnifique documentaire achevé ? Un grand flou, un questionnement quant à ce qu’est « la norme », non seulement dans la société sénégalaise, dans laquelle le réalisateur a choisi d’ancrer sa démarche, mais d’une manière plus générale, dans le monde occidental actuel.

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Le microcosme de l’hôpital de Thiaroye dans la banlieue de Dakar offre ainsi un aperçu des différentes influences culturelles qui tiraillent les sujets en proie à la détresse mentale. Un individu pourra ainsi passer tantôt pour fou, tantôt pour possédé, tantôt pour malade, selon s’il est considéré par la psychiatrie occidentale, ou par les pratiques ancestrales des marabouts, ou encore par les différentes revendications antagonistes des églises – évangéliste, catholique, islamique – qui écartèlent les individus. Cette relativisation de ce qu’est la folie, soulève non seulement une réflexion fondamentale sur l’héritage problématique du colonialisme, mais également un constat sur l’incommunicabilité et l’incompréhension générale entre soignants et patients.

En choisissant d’axer son documentaire autour de la figure de l’écrivain et cinéaste Khady Sylla (auteure du film UNE FENÊTRE OUVERTE présenté au FID en 2005), ayant elle-même été internée dans cet hôpital, Joris Lachaise donne la parole à ceux auxquels le système la refuse constamment. La caméra scrute les traits des individus, colle à l’action, à la parole, laisse entrer dans le champs l’inattendu, capte les scènes et déclarations oscillant entre lucidité fulgurante et dérive délirante. Un film nécessaire et juste, aussi bien dans le fond que dans la forme, doublement primé au FID de Marseille en 2014.

Titulaire en 2001 d’une maîtrise de philosophie, Joris Lachaise entreprend un DEA qui, suite à sa rencontre avec Jean Rouch, le conduit sur le terrain de l’investigation documentaire. Parallèlement à ses travaux liés à une anthropologie de la mort, et à ses questionnements politiques sur le statut des collections d’ethnographie du Musée de l’Homme, il devient cadreur, monteur, et signe notamment CONVENTION : MUR NOIR/TROUS BLANCS, documentaire sur la question de la post-colonisation en Afrique en 2011.