BRUNCH AVEC CATHERINE CORRINGER

dim. 13 mars 2016 14H
Collaboration |
Molotofu |
Cycle |
Brunches
|
FOCUS CATHERINE CORRINGER
DANS LE CADRE DU PROGRAMME « FOCUS CATHERINE CORRINGER »
EN PRÉSENCE DE CATHERINE CORRINGER
BRUNCH VEGAN 14 H, FILMS 15H
ENTRÉE PRIX NORMAL, BRUNCH PRIX LIBRE
Lecture de textes choisis autour d’un brunch, suivie de la projection des trois courts-métrages Day’s Night, In Between et This Is The Girl.
« J’ai préparé trois textes à lire, deux de Kathy Acker et une chronique de Paul Preciado dans Libération sur l’enfant queer. Ces trois textes parlent de l’enfance, c’est un parallèle qui me tient à coeur avec mon travail. » Catherine Corringer
DAY’S NIGHT
CATHERINE CORRINGER, FRANCE, 2005, 20’, COUL., HD, SANS DIALOGUE
Véritable film performance ancré dans un univers sado-masochiste particulier, Day’s Night explore des fantasmes enfantins et archaïques tels que l’interrogation sur la sexuation, le corps, le jeu avec la nourriture, l’urologie ou encore le mythe de la dévoration.
IN BETWEEN
CATHERINE CORRINGER, FRANCE, 2006, 26’, COUL., HD, SANS DIALOGUE
Entre l’assise et le couché, entre la femme et l’homme, entre l’ordre donné et son exécution, entre cruauté et innocence, à genoux, un corps féminin lacère, mord, joue et jouit. In Between est une performance radicale dans un univers sado-masochiste fantastique et irréel, explorant la place érotisée et la présence « électrique » de l’entre-deux.
THIS IS THE GIRL
CATHERINE CORRINGER, FRANCE, 2007, 17’, COUL., HD, SANS DIALOGUE
Film queer érotique et fantastique mettant en scène une « sex heroïne boxer », sa « rocky coach », et un homme transformé en sex toy, This is the Girl explore la puissance sexuelle à travers la masturbation, les jeux érotiques et l’éjaculation féminine.
FOCUS CATHERINE CORRINGER
Ce mois de mars, le Spoutnik a le grand plaisir d’accueillir Catherine Corringer, performeuse, actrice et réalisatrice d’un cinéma résolument queer, BDSM et surréaliste, militant et libérateur. Son travail est une expérience intense et poétique du désir et de la cruauté. Plus qu’un décentrement de la sexualité, l’oeuvre de Catherine Corringer tiendrait plutôt d’une représentation-incarnation de sexualités multiples, de désirs diffus, traversant les corps, se disséminant à travers les pratiques à l’écran, jusqu’à investir totalement celui-ci. Le désir se déplace le long de la matière des corps, le long du plan et des formes qui le composent, jusqu’à se situer en notre propre regard, jusqu’à nous envahir en nous confrontant à l’imaginaire du film.
Cinéma pulsionnel, les films de Catherine Corringer invitent à une identification morcelée à des bouts de corps, corps « in-complets » et en cela illimités; corps-matière en tension traversés par la violence et le désir, aux contours flous, en perpétuel déplacement. Les significations qui enferment et restreignent certaines possibilités de penser les genres, les âges, les pratiques, se recoupent, s’articulent, jusqu’à voir leur frontières se troubler, jusqu’à perdre leur souveraineté, réinscrites ainsi à l’intérieur d’imaginaires ouverts.
Métaphores infinies, sexualités et corporéités polymorphes, ces films sont autant d’espaces de libération du désir que de subversions poétiques et radicales des logiques dominantes – binaire, hétéronormée, phallocentrique – qui déterminent encore de nombreux modes de narration cinématographiques.
Focus Catherine Corringer
Ce mois de mars, le Spoutnik a le grand plaisir d’accueillir Catherine Corringer, performeuse, actrice et réalisatrice d’un cinéma résolument queer, BDSM et surréaliste, militant et libérateur. Son travail est une expérience intense et poétique du désir et de la cruauté. Plus qu’un décentrement de la sexualité, l’oeuvre de Catherine Corringer tiendrait plutôt d’une représentation-incarnation de sexualités multiples, de désirs diffus, traversant les corps, se disséminant à travers les pratiques à l’écran, jusqu’à investir totalement celui-ci. Le désir se déplace le long de la matière des corps, le long du plan et des formes qui le composent, jusqu’à se situer en notre propre regard, jusqu’à nous envahir en nous confrontant à l’imaginaire du film.
Cinéma pulsionnel, les films de Catherine Corringer invitent à une identification morcelée à des bouts de corps, corps « in-complets » et en cela illimités; corps-matière en tension traversés par la violence et le désir, aux contours flous, en perpétuel déplacement. Les significations qui enferment et restreignent certaines possibilités de penser les genres, les âges, les pratiques, se recoupent, s’articulent, jusqu’à voir leur frontières se troubler, jusqu’à perdre leur souveraineté, réinscrites ainsi à l’intérieur d’imaginaires ouverts.
Métaphores infinies, sexualités et corporéités polymorphes, ces films sont autant d’espaces de libération du désir que de subversions poétiques et radicales des logiques dominantes – binaire, hétéronormée, phallocentrique – qui déterminent encore de nombreux modes de narration cinématographiques.