APÉRO AVEC CATHERINE CORRINGER

sam. 12 mars 2016 19H
Collaboration |
Molotofu |
Cycle |
Focus Catherine Corringer
|
FOCUS CATHERINE CORRINGER
DANS LE CADRE DU PROGRAMME « FOCUS CATHERINE CORRINGER »
EN PRÉSENCE DE CATHERINE CORRINGER
PREMIER FILM 19H, APÉRO VEGAN 19H30, FILM 20H30
ENTRÉE PRIX NORMAL, APÉRO PRIX LIBRE
Projection du court-métrage Smooth suivi d’une discussion autour d’un apéro. Elle présentera ensuite son long métrage QueenS.
SMOOTH
CATHERINE CORRINGER, FRANCE, 2009, 24’, COUL., HD, SANS DIALOGUE
Filmé à la fois en vidéo et en Super 8 noir et blanc, Smooth est l’exploration de la profonde intimité de deux corps: l’un, vêtu, en mouvement, nerveux, en guerre, l’autre, nu, lascif, ouvert, presque immobile.
QUEENS
CATHERINE CORRINGER, FRANCE, 2012, 59’, COUL., HD, VOSTFR
QueenS explore un monde où l’enfance, la vieillesse et la sexualité ne sont pas assignés à un âge ou à un genre prédéfini et où la question de la représentation de soi, de l’image de soi et des corps, est traitée non pas dans la nudité, mais plutôt dans un recouvrement infini. De ce regard naît une autre façon d’être au monde, sans âge, sans sexuation, mais avec des pulsions sauvages et intemporelles, mêlées souvent à l’amour et à la haine.
FOCUS CATHERINE CORRINGER
Ce mois de mars, le Spoutnik a le grand plaisir d’accueillir Catherine Corringer, performeuse, actrice et réalisatrice d’un cinéma résolument queer, BDSM et surréaliste, militant et libérateur. Son travail est une expérience intense et poétique du désir et de la cruauté. Plus qu’un décentrement de la sexualité, l’oeuvre de Catherine Corringer tiendrait plutôt d’une représentation-incarnation de sexualités multiples, de désirs diffus, traversant les corps, se disséminant à travers les pratiques à l’écran, jusqu’à investir totalement celui-ci. Le désir se déplace le long de la matière des corps, le long du plan et des formes qui le composent, jusqu’à se situer en notre propre regard, jusqu’à nous envahir en nous confrontant à l’imaginaire du film.
Cinéma pulsionnel, les films de Catherine Corringer invitent à une identification morcelée à des bouts de corps, corps « in-complets » et en cela illimités; corps-matière en tension traversés par la violence et le désir, aux contours flous, en perpétuel déplacement. Les significations qui enferment et restreignent certaines possibilités de penser les genres, les âges, les pratiques, se recoupent, s’articulent, jusqu’à voir leur frontières se troubler, jusqu’à perdre leur souveraineté, réinscrites ainsi à l’intérieur d’imaginaires ouverts.
Métaphores infinies, sexualités et corporéités polymorphes, ces films sont autant d’espaces de libération du désir que de subversions poétiques et radicales des logiques dominantes – binaire, hétéronormée, phallocentrique – qui déterminent encore de nombreux modes de narration cinématographiques.
Focus Catherine Corringer
Ce mois de mars, le Spoutnik a le grand plaisir d’accueillir Catherine Corringer, performeuse, actrice et réalisatrice d’un cinéma résolument queer, BDSM et surréaliste, militant et libérateur. Son travail est une expérience intense et poétique du désir et de la cruauté. Plus qu’un décentrement de la sexualité, l’oeuvre de Catherine Corringer tiendrait plutôt d’une représentation-incarnation de sexualités multiples, de désirs diffus, traversant les corps, se disséminant à travers les pratiques à l’écran, jusqu’à investir totalement celui-ci. Le désir se déplace le long de la matière des corps, le long du plan et des formes qui le composent, jusqu’à se situer en notre propre regard, jusqu’à nous envahir en nous confrontant à l’imaginaire du film.
Cinéma pulsionnel, les films de Catherine Corringer invitent à une identification morcelée à des bouts de corps, corps « in-complets » et en cela illimités; corps-matière en tension traversés par la violence et le désir, aux contours flous, en perpétuel déplacement. Les significations qui enferment et restreignent certaines possibilités de penser les genres, les âges, les pratiques, se recoupent, s’articulent, jusqu’à voir leur frontières se troubler, jusqu’à perdre leur souveraineté, réinscrites ainsi à l’intérieur d’imaginaires ouverts.
Métaphores infinies, sexualités et corporéités polymorphes, ces films sont autant d’espaces de libération du désir que de subversions poétiques et radicales des logiques dominantes – binaire, hétéronormée, phallocentrique – qui déterminent encore de nombreux modes de narration cinématographiques.