Francis Reusser




Le Grand Soir de Francis Reusser

Focus: Le Grand Soir - Grauzone


Dans les années 70, de Genève à Zurich, d’un lac à l’autre, les cinéastes suisses – parmi d’autres – Francis Reusser et Fredi Murer ne ménagent pas leurs mots pour raconter leur pays: « Lausanne est une gigantesque Gestapo, la police est dans la tête des gens » (F.R.). « L’espal vital se rétrécit: on a le choix entre le pire et le moins pire » (F. M.). C’est ainsi en ces termes que se déploie la toile de fond sociologique du Grand soir (1979) et de Grauzone (1976).

Les Printemps de notre vie (fragments)

Les années 68 à Genève


Entre les deux expositions nationales suisses de 1964 et 2002, que s’est-il passé ? Une quinzaine de personnes parlent sans complaisance d’hier à la lumière d’aujourd’hui. Leurs visages et leurs voix se mêlent aux archives locales et internationales. Histoires personnelles et politiques tissent une trame dense que Francis Reusser organise avec habileté et chaleur.

Vive la mort

Les années 68 à Genève


Premier long métrage de fiction de Francis Reusser, tourné dès 1967 et présenté en 1969 dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes, Vive la mort est un témoignage d’exception sur l’esprit dans lequel baigne alors la jeunesse contestataire en Romandie. Le film, à la structure disjointe, propose une satire sociale particulièrement grinçante sous couvert d’histoire d’amour, étrillant une Suisse rétrograde et hypocrite et la société capitaliste dans son ensemble. Vive la mort est présenté à Genève pour la première fois dans sa version fraîchement restaurée.

Quatre d’entre elles

Les années 68 à Genève
précédé du film “Swiss Graffiti”


En 1966, quatre jeunes cinéastes romands, Yves Yersin, Francis Reusser, Claude Champion et Jacques Sandoz se réunissent avec le critique et producteur Freddy Landry pour produire un long métrage composé de quatre courts réalisés séparément, en mutualisant financements et matériel. Leur idée : raconter quatre destins de femmes de 16, 22, 31 et 72 ans, Sylvie, Patricia, Erika et Angèle. Entre fiction et documentaire, ce projet courageux va connaître une gestation complexe de deux ans pour culminer avec la sélection, en 1968, de l’épisode réalisé par Yves Yersin à la Semaine de la Critique à Cannes.