Med Hondo




Polisario, un peuple en arme de Med Hondo

Voix décoloniales


Ce film est un témoignage. Ce sont les images et les sons enregistrés sur toute l’aire de lutte du peuple sahraoui et ils témoignent de sa volonté de vivre libre chez lui tout en replaçant le « problème sahraoui » dans un contexte véritable. Ex-colonie espagnole dont les richesses sont considérables, le Sahara Occidental devait, comme beaucoup de pays africains, accéder à l’indépendance selon les résolutions des Nations-Unis.

Mes voisins de Med Hondo + Nationalité immigré de Sidney Sokhona

Voix décoloniales


Sidney Sokhona raconte sa vie et celle des autres immigrés noirs à Paris au début des années 70 : il tourne son film sans production, en le payant avec l’argent de son travail, et en le pensant comme un réveil politique pour ses confrères. Son film est un sobre essai brechtien qui nous fait traverser avec justesse et précision accablantes tous les aspects de l’odyssée d’un immigré. Pas de misérabilisme, ni d’hypocrisie humaniste, mais un parcours didactique de prise de conscience à la fois politique – jusqu’à la lutte organisée et commune – et cinématographique – il marque une distance nette avec le cinéma militant français de l’époque. Un manifeste.

Les bicots nègres, vos voisins de Med Hondo

Voix décoloniales


« Certaines les appellent « les bicots » ; d’autres « les nègres » : autrement dit, « Les bicots nègres ».
En France, ils sont des milliers. Ils font les travaux les plus pénibles, les plus dégradants ; ils sont mal payés. Sous-payés dit-on. Ils vivent, pour la plupart des cas, dans ce que l’on a coutume d’appeler les bidonvilles, les taudis. (…) Depuis 1960, leur nombre ne cesse de grossir. Les « rabatteurs et négriers » se multiplient entre l’Afrique et l’Europe comme au bon vieux temps. On les découvre transportés dans des camions transportant des machines à coudre (frontière italienne), ou mort de froid (frontière espagnole). Mais qui sont-ils en réalité ? Et pourquoi quittent-ils leur pays d’origine en si grand nombre ?
Chacun de nous pourrait fournir des milliers de raisons, de multiples explications, d’infinies justifications. Il nous a paru plus juste, pour une fois, de leur demander de prendre la parole.
Ce film, dit de reportage de fiction, tente d’éclairer l’Opinion : « Des voisins de ces bicots nègres ».

SOLEIL Ô de Med Hondo

Voix décoloniales


Tourné avec un maigre budget, accueilli contradictoirement par la critique, distribué plusieurs années après, ce film trace le portrait d’un immigré noir qui monte à Paris « au pays de ses ancêtres les Gaulois ». Ce film-manifeste dénonce une nouvelle forme d’esclavage : l’immigré essaie désespérément de trouver un travail, un logement, mais doit faire face à l’indifférence, le rejet, l’humiliation. Jusqu’au hurlement final de révolte.

West Indies ou les nègres marrons de la liberté de Med Hondo

Voix décoloniales


Les West Indies sont les Antilles d’abord espagnoles, puis anglaises, françaises, néerlandaises avant que Cuba et Haïti, entre autres, conquièrent leur indépendance. Le film peut être présenté comme une comédie musicale politique. Mise en scène à partir d’une succession de tableaux, avec une esthétique scénique vigoureusement théâtrale, et en utilisant la langue créole comme élément essentiel, c’est l’histoire du peuple des Antilles qui est racontée, du XVII siècle à nos jours : l’action se déroule dans une caravelle négrière, et est racontée à travers des chants et des ballets, évoquant à la fois le passé, le présent, cette autre « traite » qui amène en sens inverse vers l’Europe, pour échapper à la misère, des milliers d’hommes et femmes devenus immigrés.