Spoutnik est un cinéma historique né en 1986 dont l’engagement est resté fidèle à sa ligne de résistance.
Cinéma satellite au sein de l’Usine, cinéma tournant en orbite à l’intérieur de Genève, cinéma gravitant autour d’œuvres hors-système, d’astres invisibles ou de planètes mal connues, Spoutnik est un appareil qui permet de créer des microcosmes en dehors de la rentabilité-machine-industrie du cinéma commercial. C’est un espace dédié aux films — mais pas que — qui expérimentent, cherchent, et s’interrogent, à la marge.
Avec l’appui de l’Etat et de la Ville de Genève, du Fond Culturel Sud, du Département des affaires culturelles et de la Loterie Romande.
Bouchra Meriem Bennani et Orian Barki
Italie, Maroc, États-Unis . 2025 . 83’ I VOstFR
VEN 19.12 - 20:30
DIM 28.12 - 19:00
MAR 06.01 - 20:30
JEU 29.01 - 20:30
DIM 01.02 - 19:00 À travers le récit de coming-out de Bouchra, réalisatrice marocaine queer installée à New York, et incarnée par un coyote en 3D, le film interroge les fractures de l’exil: comment habiter pleinement son identité lorsque certaines réalités semblent irréconciliables ? C'est dans cette quête d'identité que Bouchra entreprend la réalisation d'un film sur son histoire — méta auto-fiction assumée de l’une des deux co-réalisatrices, Meriem Bennani, qui prête sa voix au personnage. Un montage parallèle entre le Maroc et les États-Unis accompagne alors ce mouvement de réconciliation, à commencer par la parole rétablie lors d’appels téléphoniques entre une mère et sa fille, d’un continent à l’autre. Animé sur Blender, logiciel de 3D libre devenu un outil de référence pour beaucoup d'artistes, le film mêle textures rétros et technologies narratives contemporaines, entre trends TikTok et overstimulation permanente, le tout au rythme d'une bande-originale signée Flavien Berger. L’une des scènes les plus marquantes ? Une séquence de sexe à la charge érotique troublante, plutôt osé dans un film d’animation peuplé d’animaux parlants. Dans la lignée de 2 Lizards (mini-série co-réalisée en 2023), Orian Barki et Meriem Bennani continuent de poser les jalons de leur collaboration: un univers surréaliste, jouissif et politique.