Spoutnik est un cinéma historique né en 1986 dont l’engagement est resté fidèle à sa ligne de résistance.
Cinéma satellite au sein de l’Usine, cinéma tournant en orbite à l’intérieur de Genève, cinéma gravitant autour d’œuvres hors-système, d’astres invisibles ou de planètes mal connues, Spoutnik est un appareil qui permet de créer des microcosmes en dehors de la rentabilité-machine-industrie du cinéma commercial. C’est un espace dédié aux films — mais pas que — qui expérimentent, cherchent, et s’interrogent, à la marge.
Avec l’appui de l’Etat et de la Ville de Genève, du Fond Culturel Sud, du Département des affaires culturelles et de la Loterie Romande.
L’Œuf de l’ange (天使のたまご - Tenshi no tamago) Mamoru Oshii
Japon
· 1995 ·
71'
| VOstFR
MAR 23.12 - 20:30
SAM 27.12 -20:30
MER 07.01 - 20:30
Dans un univers déserté, lugubre et totalement vide, une jeune fille garde un œuf énigmatique qu'elle pense être celui d'un ange. Elle vagabonde dans une cité délaissée, où un cataclysme paraît s'être déroulé il y a une éternité. Dans cet univers nocturne, elle rencontre un jeune homme silencieux, armé d'une arme en forme de croix, qui sera rapidement captivé par son œuf et aspirera à le briser. Des silhouettes de pêcheurs éthérées poursuivent des ombres de poissons fossiles projetées sur les murs, alors qu'un "soleil mécanique" se couche et se lève mystérieusement depuis la mer. Dans cet univers pétrifié, l'errance et l'introspection font foi. Sous la conduite de la jeune fille, le jeune homme trouve un squelette d'ange fossilisé, et entreprend de lui raconter une version modifiée de l'histoire de l'Arche de Noé. Un soir, pendant qu'elle est endormie, il casse l'œuf. À son réveil, la jeune demoiselle essaie de le poursuivre, mais tombe dans une crevasse et s'y trouve engloutie. Son dernier souffle donne naissance à des dizaines de nouveaux œufs. Sur le soleil mécanique se tient désormais une statue illustrant la jeune fille, tenant un œuf parmi d'autres formes figées. La caméra s'élève, dévoilant que cet univers désolé n'est qu'une immense coque d'arche abandonnée, à la dérive dans le vide infini.