MARIE LOSIER sera présente au cinéma Spoutnik du dimanche 25 au mardi 27 février pour présenter son univers hors du commun



Le dimanche 25 février, venez partager un moment avec Marie Losier pour deux magnifiques projections. Elle nous propose la découverte d’un document unique de Tony Oursler sur son meilleur ami et collaborateur, Tony Conrad, un artiste qui a marqué plusieurs générations et qui en marquera encore. Tony Conrad, The Most Interesting Man Alive, film rare et précieux, montré dans un cercle intime uniquement, constitue la dernière expression d’un esprit déjanté et bien vivant. S’en suivra la projection de son long métrage The Ballad of Genesis and Lady Jaye qui constitue un portrait intime sur la fusion de deux artistes hors du commun, une histoire d’amour et de Rock ‘n’ roll. Tous ses courts métrages seront présentés (ou presque) en présence de Marie Losier, les lundi 26 et mardi 27 février.

Marie Losier est née en France et a vécu 24 ans à New York. Elle a étudié la littérature Américaine à l’Université de Nanterre et fait les Beaux-Arts de New York. Cette année Marie Losier est coordinatrice de la premiere année en cinema au département Cinéma/cinéma du réeel de la HEAD—Genève, sous la direction de Jean Perret. Elle prépare une rétrospective au MoMA pour novembre 2018 a New York.

Une de ses premières rencontres importantes pour son travail a été avec le metteur en scène de théâtre Richard Foreman, pour qui elle a fait des décors et George et Mike Kuchar qui lui ont offert sa premiere camera, une Bolex, avec laquelle elle a fait son premier film, Bird Bath and Beyond. Elle a réalisé de nombreux portraits avant-gardistes de réalisateurs·rices, musicien·ne·s et compositeurs·rices tels que les frères Kuchar, Guy Maddin, Richard Forman, Tony Conrad, April March et Genesis Breyer P-Orridge, Alan Vega. Capricieux, poétiques, oniriques et non conventionnels, ses films explorent la vie et le travail de ces artistes.

“Dès mes premiers films, j’ai compris que ma seule présence suffisait pour changer l’essence même de ce que je filmais. De plus, je ne suis pas ce qu’on peut appeler un participant neutre. Je suis constamment engagée et inspirée par ce qui se passe devant ma caméra. J’ai choisi de capter l’essence de mes sujets via une multiplicité d’angles, en retirant plusieurs couches de réalité afin de révéler quelque chose d’inattendu. C’est pourquoi la fiction et la réalité sont devenues des parties intégrantes de mon travail, une sorte de psychodrame permettant à mes sujets de se révéler et de sortir de leurs schémas mentaux habituels et de s’oublier. À travers le prisme de la fiction, on peut alors commencer à comprendre la fantaisie de la vie d’un personnage, ses désirs, ses rêves les plus secrets, ses sentiments les plus profonds sur le monde et la place qu’il y tient.” – Marie Losier