Ukraine contre-culture

courts métrages


lun. 22 oct. 2018   19h

Réalisation
Anatoly Belov
Oleksiy Radynski
Mykola Ridnyi
Pays
Ukraine
Année
2013
2017
Langue
ST anglais
VO russe
VO ukrainien
Format
Fichier Numérique
Durée
60'
Collaboration
Cycle

Ukraine sous pression

lun. 22 oct. 2018, séance en présence de Anatoly (Tolik) Belov, Oleksiy Radynski et Lyuba Knorozok


Ce programme a été construit en collaboration avec Oleksiy Radynski du Visual Culture Research Center à Kiev, initiative indépendante et associative pour la promotion de l’art et de la théorie politique. Réalisateur et écrivain, il a aussi participé en tant qu’éditeur de la version ukrainienne de “Political Critique” – plateforme d’information spécialisée dans les pays d’Europe de l’est.

Ces trois films proposent de mettre en regard des initiatives de plusieurs personnes actrice de la contre culture dans deux villes différentes d’Ukraine, à savoir Kiev et Kharkiv, avec un court métrage final de Anatoly (Tolik) Belov – artiste phare de la scène LGBTQIA underground ukrainienne.

Landslide
Oleksiy Radynski, Ukraine, 2017, 26’, coul., fichier numérique, vo russe/ukrainien st anglais

Dans le centre de Kiev, il y a un espace où la nature semble reprendre le dessus. Là, un groupe de personne, représentant l’art de la rue, la scène musicale ou le théâtre avant-gardiste, tentent la construction d’une société radicalement différente de celle qui l’entoure. Cette enclave voit la naissance d’une utopie nouvelle, comme une réaction à la dégradation des politiques urbaines et du tissu social, qui survit malgré les menaces des propriétaires et des oppressions dominantes.

landslide Oleksiy Radynski cinema spoutnik

No! No! No!
Mykola Ridnyi, Ukraine, 2017, 21’, coul., fichier numérique, vo russe/ukrainien st anglais

Le film suit un groupe de jeunes de la ville de Kharkiv, située dans l’est de l’Ukraine. Un poète activiste LGBTQIA, une modèle de mode, des artistes de rue, un créateur de jeux vidéo, tou·te·s travaillant leur créativité dans une grande et paisible ville quand débute la guerre du Donbass, région voisine. La proximité avec le conflit affecte leurs personnalités et activités. Ielles discutent de ces événements politiques et leurs relations avec l’espace urbain et les réalités des réseaux sociaux.

No! No! No!
Mykola Ridnyi cinema spoutnik

Sex, Medicated, Rock’n’Roll
Anatoly Belov, Ukraine, 2013, 10’, coul., vidéo, vo russe/ukrainien st anglais

L’artiste Anatoly (Tolik) Belov illustre dans son travail la solitude des personnes homosexuelles dans une société homophobe. Ce court métrage est une histoire d’amour qui montre la grande variété de relations interpersonnelles, mais il traite aussi des préjudices culturels et sociaux liés à la révélation de sa propre orientation sexuelle. Tolik présente aussi les possibles significations du mot “drogue”, à la fois substance toxique et traitement thérapeutique.

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Ukraine sous pression

À l’occasion de la sortie de “Donbass” de Sergei Loznitsa, le Cinéma Spoutnik propose de mettre en lumière certains aspects des conflits qui font rage en Ukraine depuis les événements de Maïdan et la destitution du président pro-russe Viktor Ianoukovytch. Le parti pris de Sergei Loznitsa est clair dans sa satire dramatique très stéréotypée d’un Donbass primitif qui se range du côté du grand frère Russe sans vouloir l’admettre ouvertement. Ce qu’il faut comprendre avant tout, c’est que la région du Donbass fut longtemps le grenier principal et le coeur industriel de l’URSS, Lénine disait d’ailleurs “Le Donbass est le vrai fondement de notre économie”. Les enjeux sont évidents, tant pour l’Europe que pour la Russie, la manipulation de l’information fait rage dans les deux camps.

Au centre de ce conflit politique avant tout, certaines populations ne se rangent pas forcément sous cette binarité d’opinions. Tant à Kiev qu’à Kharkiv, des groupes de personnes s’organisent pour vivre autrement. Leurs luttes, dont l’importance n’est pas moindre, concernent la liberté d’expression et de développement hors des logiques dominantes oppressantes qui sont universellement subies. La contre-culture ukrainienne vit et survit à travers les arts de la rue, la danse, le théâtre, le cinéma, l’écriture ou le dessin. Elle se bat contre la précarité de pensée ou les difficultés matérielles. Les centres autogérés fleurissent et disparaissent, les théories politiques sont taclées par les institutions étatiques, les personnes LGBTQIA subissent une discrimination violente qui se traduit par de l’agression verbale et corporelle.

Ce programme propose plusieurs films présentés par plusieurs personnes de cette contre culture ukrainienne qui mettront en lumière ces complexités dans un climat particulièrement compliqué.

donbass spoutnik





Ukraine sous pression

À l’occasion de la sortie de “Donbass” de Sergei Loznitsa, le Cinéma Spoutnik propose de mettre en lumière certains aspects des conflits qui font rage en Ukraine depuis les événements de Maïdan et la destitution du président pro-russe Viktor Ianoukovytch. Le parti pris de Sergei Loznitsa est clair dans sa satire dramatique très stéréotypée d’un Donbass primitif qui se range du côté du grand frère Russe sans vouloir l’admettre ouvertement. Ce qu’il faut comprendre avant tout, c’est que la région du Donbass fut longtemps le grenier principal et le coeur industriel de l’URSS, Lénine disait d’ailleurs “Le Donbass est le vrai fondement de notre économie”. Les enjeux sont évidents, tant pour l’Europe que pour la Russie, la manipulation de l’information fait rage dans les deux camps.

Au centre de ce conflit politique avant tout, certaines populations ne se rangent pas forcément sous cette binarité d’opinions. Tant à Kiev qu’à Kharkiv, des groupes de personnes s’organisent pour vivre autrement. Leurs luttes, dont l’importance n’est pas moindre, concernent la liberté d’expression et de développement hors des logiques dominantes oppressantes qui sont universellement subies. La contre-culture ukrainienne vit et survit à travers les arts de la rue, la danse, le théâtre, le cinéma, l’écriture ou le dessin. Elle se bat contre la précarité de pensée ou les difficultés matérielles. Les centres autogérés fleurissent et disparaissent, les théories politiques sont taclées par les institutions étatiques, les personnes LGBTQIA subissent une discrimination violente qui se traduit par de l’agression verbale et corporelle.

Ce programme propose plusieurs films présentés par plusieurs personnes de cette contre culture ukrainienne qui mettront en lumière ces complexités dans un climat particulièrement compliqué.