TRANSFORMATION DES LUTTES FÉMINISTES, DES ANNÉES 1970 À NOS JOURS


jeu. 16 nov. 2017   19h
Réalisation
Nadja Ringart
Carole Roussopoulos
Delphine Seyrig
Ioana Wider
Pays
France
Année
1971
1976
Langue
VO français
Format
Vidéo
Collaboration

Cycle
Website

CAMÉRA AU POING - CAROLE ROUSSOPOULOS
EN COLLABORATION AVEC ESPACE FEMMES INTERNATIONAL (EFI) ET LE FESTIVAL LES CRÉATIVES

PROJECTIONS SUIVIES DU DÉBAT « TRANSFORMATION DES LUTTES FÉMINISTES, DES ANNÉES 1970 À NOS JOURS »

Des féministes d’hier aux combats d’aujourd’hui, comment s’est transformé la militance féministe à Genève? Alors que de nombreux mouvements ont traversé les luttes pour les droits des femmes, le féminisme genevois connaît un nouvel élan, porté par une préoccupation croissante pour les enjeux intersectionnels. Des pionnières des années 1970 et des membres de collectifs récents viendront dialoguer de leur engagement pour les droits des femmes.

En présence de:
Rina Nissim, féministe et protagoniste du film Debout! Une histoire du mouvement des femmes 1970-1980
Martine Chaponnière, présidente de la Fondation Emilie Gourd, co-auteure de Tu vois le genre? Débats féministes contemporains
Slutwalk Suisse, une membre du comité
Faites des Vagues, une membre du comité
Modération: Laurence Difélix, journaliste RTS

PROJECTIONS À 19H ; DÉBAT À 20H

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MASO ET MISO VONT EN BATEAU (EXTRAIT)
CAROLE ROUSSOPOULOS / IOANA WIDER / DELPHINE SEYRIG / NADJA RINGART, 1976, 55’

Le 30 décembre 1975, après avoir vu sur Antenne 2 l’émission gentiment misogyne de Bernard Pivot intitulée Encore un jour et l’année de la femme, ouf ! c’est fini, à laquelle était invitée Françoise Giroud, quatre féministes détournent l’émission par des interventions humoristiques et impertinentes pour conclure que « le secrétariat d’Etat à la condition féminine est une mystification ».

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Y’A QU’À PAS BAISER
CAROLE ROUSSOPOULOS, FRANCE, 1971, 17’

Document militant en faveur de l’avortement et la contraception libre et gratuite. Le film alterne des images de la première grande manifestation féministe qui a lieu à Paris le 20 novembre 1971 et des images d’un avortement illégal pratiqué selon la méthode Karman.

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S.C.U.M MANIFESTO (EXTRAIT)
CAROLE ROUSSOPOULOS / IOANA WIEDER / DELPHINE SEYRIG, FRANCE, 1976, 27’

Lecture mise en scène d’extraits de S.C.U.M. Manifesto (Society for Cutting Up Men) de Valerie Solanas, édité en 1967 et alors épuisé en français. Delphine Seyrig en traduit quelques passages à Carole Roussopoulos qui les tape à la machine. En arrière-plan, un téléviseur diffuse en direct des images du journal télévisé dont on entend par moments les nouvelles apocalyptiques. Comme le livre, le film est un pamphlet contre la société dominée par l’image « mâle » et l’action « virile ».

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LE F.H.A.R
CAROLE ROUSSOPOULOS, FRANCE, 1971, 26’

Paris, 1971. Ce film montre des images de la première manifestation homosexuelle à l’intérieur du traditionnel défilé du 1er mai et la discussion qui a lieu, quelques semaines plus tard, à l’Université de Vincennes, dans le cadre d’un séminaire de philosophie. Parmi les militant·e·s du tout nouveau Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire, on retrouve la féministe Anne-Marie Fauret et Guy Hocquenghem.

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CAMÉRA AU POING – CAROLE ROUSSOPOULOS
EN COLLABORATION AVEC ESPACE FEMMES INTERNATIONAL (EFI)
ET LE FESTIVAL LES CRÉATIVES

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Hommage à Carole Roussopoulos, figure du féminisme et pionnière de la vidéo militante documentaire. Dans les années septante, en pleine période de contestation sociale, elle donne la parole à celles et ceux qui sont tenu·e·s au silence: les femmes, les ouvrier·ère·s, les immigré·e·s, les homosexuel·le·s, les prostitué·e·s, etc. En 1982, elle fonde avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir à Paris pour créer une mémoire audiovisuelle des mouvements de femmes.

Carole Roussopoulos, née en 1945 à Sion, s’installe en 1967 à Paris. Deux ans plus tard elle achète l’une des premières caméra vidéo légère combinée d’un magnétoscope pour enregistrer le son et se découvre vidéaste militante. Avec son compagnon Paul Roussopoulos, elle fonde le collectif « Vidéo Out » pour documenter et soutenir des luttes en donnant la parole aux “sans voix”. Elle suit les grèves ouvrières, dont celles de l’usine LIP, et les luttes anti-impérialistes. Carole Roussopoulos partage son savoir technique avec plusieurs collectifs militants, dont les Black Panthers ou le mouvement de libération des femmes (MLF).

De nombreux collectifs de contre-culture féministe s’emparent de la vidéo, médium récent et pas encore institutionnalisé. Ces groupes se réalisent avec des principes d’autonomie, non-hiérarchie et surtout en non mixité afin que les concernées s’expriment librement. Les caméras contribuent au combat féministe en diffusant notamment une nouvelle image des femmes, loin des stéréotypes et de la censure masculine.

La rencontre de Carole Roussopoulos avec le MLF est décisive et influence la carrière de la vidéaste qui, caméra au poing descend dans la rue et filme les manifestations en faveur de l’avortement, les prostituées de Lyon, les débats autour du viol, etc. Elle fait également partie d’un collectif entièrement féminin Les Insomuses avec Delphine Seyrig et Iona Wieder, avec lesquelles elle réalise des films tels que: Maso et Miso vont en bateau ou S.C.U.M Manifesto. En 1982, elles fondent ensemble le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, premier centre d’archives audiovisuelles féministe. De retour en Suisse en 1999, elle réalise Debout! Une histoire du mouvement de libération des femmes, un documentaire qui propose des entretiens des femmes qui ont porté le MLF en Suisse et en France avec des images d’archives.





Caméra au poing Carole Roussopoulos

Hommage à Carole Roussopoulos, figure du féminisme et pionnière de la vidéo militante documentaire. Dans les années septante, en pleine période de contestation sociale, elle donne la parole à celles et ceux qui sont tenu·e·s au silence: les femmes, les ouvrier·ère·s, les immigré·e·s, les homosexuel·le·s, les prostitué·e·s, etc. En 1982, elle fonde avec Delphine Seyrig et Ioana Wieder le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir à Paris pour créer une mémoire audiovisuelle des mouvements de femmes.

Carole Roussopoulos, née en 1945 à Sion, s’installe en 1967 à Paris. Deux ans plus tard elle achète l’une des premières caméra vidéo légère combinée d’un magnétoscope pour enregistrer le son et se découvre vidéaste militante. Avec son compagnon Paul Roussopoulos, elle fonde le collectif « Vidéo Out » pour documenter et soutenir des luttes en donnant la parole aux “sans voix”. Elle suit les grèves ouvrières, dont celles de l’usine LIP, et les luttes anti-impérialistes. Carole Roussopoulos partage son savoir technique avec plusieurs collectifs militants, dont les Black Panthers ou le mouvement de libération des femmes (MLF).

De nombreux collectifs de contre-culture féministe s’emparent de la vidéo, médium récent et pas encore institutionnalisé. Ces groupes se réalisent avec des principes d’autonomie, non-hiérarchie et surtout en non mixité afin que les concernées s’expriment librement. Les caméras contribuent au combat féministe en diffusant notamment une nouvelle image des femmes, loin des stéréotypes et de la censure masculine.

La rencontre de Carole Roussopoulos avec le MLF est décisive et influence la carrière de la vidéaste qui, caméra au poing descend dans la rue et filme les manifestations en faveur de l’avortement, les prostituées de Lyon, les débats autour du viol, etc. Elle fait également partie d’un collectif entièrement féminin « Les Insomuses » avec Delphine Seyrig et Iona Wieder, avec lesquelles elle réalise des films tels que: “Maso et Miso vont en bateau” ou “S.C.U.M Manifesto”. En 1982, elles fondent ensemble le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir, premier centre d’archives audiovisuelles féministe. De retour en Suisse en 1999, elle réalise “Debout! Une histoire du mouvement de libération des femmes”, un documentaire qui propose des entretiens des femmes qui ont porté le MLF en Suisse et en France avec des images d’archives.

Ce programme a été réalisé en collaboration avec Espace Femmes International (EFI) et le Festival Les Créatives.