THE THING

JOHN CARPENTER IS IN TOWN...

Un chien est recueilli par les membres d’une équipe de scientifiques américains basés en Antarctique alors qu’un hélicoptère norvégien essaye d’abattre l’animal. En se rendant dans le camp d’où provenait l’appareil, les chercheurs découvrent le corps d’une créature monstrueuse qu’il ramènent à leur base pour l’autopsier…

« C’est cette paranoïa et la façon dont elle progresse qui m’a beaucoup inspiré. Parce que j’ai vraiment le sentiment que c’est la manière dont le monde évolue. Si vous considérez THE THING comme une parabole sur le Sida, la séropositivité, vous vous rendez compte qu’il n’y a plus de contact entre les gens. Les gens ont peur ».
– John Carpenter

D’avantage influencé par la nouvelle de John W. Campbell « La bête d’un autre monde » (1934) que par l’adaptation de Howard Hawks THE THING FROM ANOTHER WORLD (1951), le film de Carpenter puise aussi son inspiration dans le classique du film d’horreur INVASION OF THE BODY SNATCHERS (1956).

Prenant place dans un univers isolé et enneigé, THE THING brouille les repères et les perceptions des protagonistes en les faisant douter non seulement de l’Autre, mais d’eux-mêmes.

JOHN CARPENTER IS IN TOWN…
Du samedi 4 au mardi 14 janvier 2014

Rigoureux, exigeant, intègre, Carpenter débarque avec fracas dans le paysage cinématographique avec la bombe ASSAULT ON PRECINCT 13 (1974), avant de continuer à marquer le cinéma par un rare enchaînement de films cultes, denses et maîtrisés.

A ne pas manquer, en ouverture du cycle, deux rencontres avec des spécialistes de Carpenter. Samedi 4, Laurent Guido présentera les Bandes originales composées par le réalisateur et dimanche 5, le critique Jean-Baptiste Thoret interviendra à la suite de la projection d’ASSAULT ON PRECINCT 13.

HALLOWEEN, THE FOG, THE THING, ESCAPE FROM NEW YORK, THEY LIVE ! IN THE MOUTH OF MADNESS : autant de titres évoquant un univers sombre, à la limite du rationnel, mettant constamment les protagonistes à l’épreuve de la peur, de l’insécurité et du Mal, insaisissable mais imminent.

Mise en scène ciselée, cadrages virtuoses, bandes originales efficaces et minimalistes qu’il signe lui-même (à quelques exceptions près), les films de Carpenter sont autant de diamants noirs diffractant la réalité pour révéler les malaises enfouis de la société.

Longtemps ignoré par la critique institutionnelle, Carpenter a accédé depuis à une reconnaissance tardive, mais méritée. Nous vous proposons de plonger dans son univers à travers 11 films, dont la plupart seront projetés dans leur format original 35mm.