MES SÉANCES DE LUTTE
mer. 26 févr. 2014 20H
jeu. 27 févr. 2014 20H
ven. 28 févr. 2014 20H
sam. 1 mars 2014 20H
dim. 2 mars 2014 20H
lun. 3 mars 2014 20H
mar. 4 mars 2014 20H
Réalisation |
Jacques Doillon
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Pays |
France
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Année |
2013
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Langue |
VO français
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Format |
DCP
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Durée |
99' |
Cycle |
Sorties |
SORTIE
Une jeune femme se rend dans son village natal suite à la mort de son père dont elle ne s’est jamais sentie aimée. Elle retrouve à cette occasion son voisin, avec qui elle avait failli débuter une histoire quelques temps auparavant. Se met alors en place entre eux un jeu où les provocations verbales vont vite laisser place à de véritables combats et métamorphoser leur relation.
Thème cher à Doillon, les rapports ambigus et cruels entre ceux qui s’aiment est ici poussé vers un extrême encore jamais atteint dans sa filmographie. Si le film débute par quelques séquences de dialogues très (trop ?) fournis, gênant passablement l’entrée dans l’oeuvre, c’est lorsque les protagonistes commencent à se taire que le film dévoile tout son intérêt.
A partir de là, les corps des comédiens ne cesseront de se heurter, s’enlacer, de tomber, de s’agripper, s’escalader, de se projeter pour transcender la violence vers le sexe, l’amour, puis l’apaisement.
MES SEANCES DE LUTTE : ou comment allier psychanalyse et combat acharné. C’est ce qu’arrive à marier le film en un objet singulier, à mi-chemin entre cinéma, art plastique et danse. Cinéma, parce que Doillon pose son regard exigeant et rôdé sur ses interprètes, à raison de plans séquences-performances dans lesquels ces derniers donnent tout leur être. Arts plastiques, parce que le réalisateur cite ouvertement le tableau de Cézanne « La lutte d’Amour » comme origine du projet et se réfère de manière récurrente à Rodin pour son appréhension du corps dans l’espace.
Mais c’est surtout la danse qui domine le tout, tant la mise à l’épreuve des corps relève d’une chorégraphie fascinante, parce que toute en nuance, discrète, impalpable. James Thiérrée y est pour beaucoup : acteur mais également danseur, acrobate, et metteur en scène (et accessoirement petit fils de Charlie Chaplin), il offre un pendant solide et constant face à la fébrilité hargneuse de Sara Forestier.